Tonte de cheveux

La tonte des cheveux consiste à couper les cheveux très ras, typiquement à quelques millimètres du cuir chevelu, voire en le dénudant totalement, de sorte que la coupe de cheveux ne modifie pas la forme du crâne.

Pratiques

Motivations

La tonte peut avoir un but hygiénique (pour enlever les poux et autres parasites), pratique (faciliter le massage de la tête), dans un but d'uniformisation (dans l'armée ou dans les monastères bouddhistes (voir Bonze) par exemple ), afin de masquer une calvitie, ou encore par humiliation (tondues d'après guerre et tontes dans les camps de concentration). C'est aussi un code de reconnaissance (« crânes rasés » ou skinheads)[1]. Elle peut porter un message, de solidarité (avec les personnes qui perdent leurs cheveux) ou de protestation. La tonte est aussi rituelle (rites initiatiques, deuil) ou religieuse[2].

Une pratique voisine est la tonsure, qui consiste à ne tondre qu'une partie des cheveux.

Sexualité

Le fétichisme mélangeant la sexualité et la tonte des cheveux est appelé la tricophilie.

Dans le monde et dans l'Histoire

Europe

France

Pendant la Guerre de Vendée et la Chouannerie, les Vendéens et les Chouans avaient pour habitude de tondre les prisonniers républicains. Ceux-ci étaient ensuite libérés après avoir prêté le serment de ne plus se battre contre les royalistes, ils pouvaient ainsi être reconnus s'ils trahissaient leur serment[3].

À la Libération, des femmes accusées d'avoir collaboré avec les soldats ennemis furent tondues[4].

Pays-Bas

Dans les années 1990, le crâne rasé était l'un des signes de reconnaissance des gabbers.

Royaume-Uni

À la fin des années 1960, les skinheads, subculture de jeunes britanniques, portent le crâne rasé.

Russie

Dans les années 1980, les Liouberetskaya, bandits de la région moscovite, avaient le crâne rasé pour signe de reconnaissance.

Amériques

Asie

Océanie

Afrique

Égypte antique

Pharaon avait le crâne rasé.

Dans les arts

Notes et références

  1. « L'internationale des " crânes rasés " », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. Olivier Lunn, « Le crâne rasé : sa signification au cours de l'histoire », Vogue,‎ (lire en ligne).
  3. Thierry Heckmann, « Déchaîner ou maîtriser la violence ? Un enjeu de la guerre de Vendée », Les Archives de la Vendée,‎ (lire en ligne).
  4. Fabrice Virgili, « Les tontes de la Libération en France », Bulletins de l'Institut d'Histoire du Temps Présent, no 31,‎ , p. 53-65.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Site consacré au crâne rasé au féminin : tetue.net
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