Idjeur

Idjeur

Vue générale d'Iguersafène, chef-lieu de la commune
Noms
Nom arabe آجر
Nom amazigh ⴰⵜ ⵢⴻⵊⵊⴰⵕ
Nom kabyle At Yeǧǧer
Administration
Pays Algérie
Région Kabylie
Wilaya Tizi Ouzou
Daïra Bouzguen[1]
Chef-lieu Iguersafène
Président de l'APC
Mandat
Raâb Lakhder
2021-2026
Code postal 15035
Code ONS 1549
Indicatif 026
Démographie
Population 12 000 hab. (2008[2])
Densité 167 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 39′ 59″ nord, 4° 31′ 07″ est
Superficie 72,06 km2
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Idjeur
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Idjeur
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
Idjeur

Idjeur (en kabyle : At Yeǧǧeṛ) est une commune de la wilaya de Tizi Ouzou en Algérie.

Géographie

Relief

Le territoire de la commune d’Idjeur s’inscrit dans le massif montagneux de l’Akfadou, culminant à plus de 1 600 mètres d’altitude . Ce relief accidenté contribue à la beauté naturelle de la région et influence son climat ainsi que ses activités économiques.

Localisation

Située à environ 60 kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou , Idjeur occupe une position stratégique au cœur de la Kabylie.

La commune est bordée :

Villages de la commune

La commune d'Idjeur est composée de sept villages[3] :

Histoire

La commune d’Idjeur a été officiellement créée dans le cadre du nouveau découpage administratif de l’Algérie, mis en place par la Loi n° 84-09 du 4 février 1984, relative à l’organisation territoriale du pays. Ce texte juridique a profondément redessiné la carte administrative du pays, notamment en portant le nombre de wilayas de 31 à 48 , et en subdivisant certaines grandes communes en unités plus petites pour un meilleur encadrement territorial et une gestion plus efficace des moyens locaux[4].

C’est donc dans ce contexte réformiste et organisationnel que la commune d’Idjeur a vu le jour en 1986 , en tant qu’une des nouvelles communes issues de la scission de la grande commune de Bouzeguène , elle-même rattachée auparavant à la commune d’Azazga. Cette dernière était, avant le découpage, l'une des principales communes de la région kabylie, regroupant un grand nombre de villages aujourd’hui organisés en plusieurs entités communales distinctes.

Grâce à cette réforme, a pu bénéficier d’une certaine autonomie administrative et mettre en place ses propres structures locales de gestion.

Culture et centre d’intérêt

La commune d’Idjeur dispose d’un tissu associatif dynamique, composé de dizaines d’associations culturelles, éducatives et religieuses. Chaque village compte entre une et quatre associations, actives dans divers domaines. Ainsi, le village d’Igersafene abrite une association culturelle, une association environnementale, une dédiée aux femmes, ainsi qu’une association appelée "Akhewan", qui s’occupe des chants coraniques lors des décès et des fêtes religieuses.

Tifrit n'Ath Oumalek est un des villages de la commune. il est surtout connu et réputé pour son saint, Sidi M'hand Oumalek qui s’y est établi à la fin du XVe siècle. Sa zaouïa fut fondée entre 1467 et 1496, selon les sources. Le village reste un haut lieu de visite et de pèlerinage annuel à l'occasion de différentes dates commémoratives ou fêtes religieuses[Lesquelles ?]. Sa communauté est composée d'environ 2 000 habitants répartis sur au moins dix-sept clans (Adrum, Iderma).

Les jeunes de Tifrit n'Ath Oumalek ont fondé leur association culturelle dénommée Assirem « Tiddukla Tadelsant Assirem ». Elle a été créée au début des années 1990. Cette dernière est un espace de rencontre pour l’ensemble des catégories de la société. Elle dispose de plusieurs commissions, dont la commission scientifique est la plus active.

Économie

La commune d’Idjeur ne dispose pas d’une autonomie financière réelle, car ses seules ressources proviennent des subventions et des budgets alloués par la wilaya de Tizi Ouzou. Aucune source de revenus propre à la commune n’est actuellement exploitée de manière efficace, ce qui limite considérablement sa capacité d’action sur le terrain.

Pourtant, Idjeur compte plusieurs dizaines d’artisans et de commerçants exerçant dans divers domaines tels que le commerce alimentaire, la construction, la menuiserie (bois et aluminium), la serrurerie, la carrosserie, la mécanique, l’élevage, la coiffure, entre autres, ces derniers ne contribuent pas au budget communal, que ce soit par des taxes ou des redevances, ce qui représente un manque à gagner important pour le développement local.

En dépit de ses moyens limités, la commune assure, avec ses propres ressources, la distribution d’eau potable au chef-lieu. Cette prestation concerne notamment les principaux bâtiments publics tels que le collège, le lycée, les centres sociaux, le siège de la commune, la bibliothèque, le siege des gardes forestiers ainsi que le bureau de poste. Cette fourniture est assurée à des prix symboliques, illustrant l’engagement de la commune à soutenir les services publics locaux malgré les contraintes financières.

Éducation

  • École primaire du village Mhagga, nommé à l'honneur du Chahid Messad Arab[5]
  • École primaire du village Iguersafene, nommé à l'honneur du Chahid Kessouar Mohand Ourabah
  • École primaire du village Aït Aïcha, nommé à l'honneur du Chahid Hadjem Lounis
  • École primaire du village Igheraien, nommé à l'honneur du Chahid Bellir Saïd
  • École primaire du village Bouaoune, nommé à l'honneur du Chahid boudjennah Arab
  • École primaire du village Tifrit, nommé à l'honneur du Chahid Charef
  • École primaire du village Ighil Boukaissa, nommé à l'honneur du Chahid Saït Ahmed
  • Collège d'enseignement moyen (CEM) Iguersafene, nommé en l'honneur du Chahid Chellah Mohand.
  • Collège d'enseignement moyen (CEM) Tifrit, nommé en l'honneur du Chahid Chikhi Abderhmane.
  • Lycée, nommé en l'honneur du Chahid Kessal Ahmed [6]
  • Bibliothèque communale

Environnement et Propreté

Au cœur de la forêt d'Akfadou, les sept villages de la commune sont animés par une saine concurrence et une volonté commune de défendre l'environnement et la propreté. Tous aspirent à la première place et à maintenir une image irréprochable de leur région. C'est dans cet esprit que chaque village se démène pour apparaître et remporter le prestigieux concours "Aïssat-Rabah", désignant le village le plus propre et le plus beau de la wilaya de Tizi Ouzou.

L'engagement des habitants se manifeste concrètement par l'installation de déchèteries sélectives, favorisant ainsi le tri et la réduction des déchets. De plus, chaque saison estivale, les villageois se mobilisent pour le nettoyage rigoureux des alentours de leurs villages, une action cruciale pour combattre les feux de forêt et protéger ce patrimoine naturel exceptionnel.

Plusieurs villages de la région se sont déjà distingués avec succès :

  • Le village d'Iguersafene a brillamment décroché la première place en 2014.
  • Le village de Bouaoune a obtenu une belle 3e place en 2016.
  • Le village de Mhagga s'est classé 4e en 2017.

La course à l'excellence continue sans relâche, et les villages d'Igheraien et d'Aït Aïcha se préparent activement, espérant à leur tour remporter le trophée du plus beau et du plus propre village de Kabylie. Cet engagement collectif témoigne de la volonté des habitants de préserver et d'embellir leur cadre de vie exceptionnel, niché aux abords de la forêt d'Akfadou.

Liste des présidents de l'APC

  • MESSAOUDENE Lounis
  • SAHED Idir
  • Secrétaire général
  • Amezal Omar
  • RAAB Lakhedar
  • HADJEM Djamal
  • RAAB Lakhedar (en cours 2025)

Personnalités connues de la commune

  • CHELLAH Mohand: Un moudjahide de la révolution (CEM Idjeur & Centre Culturel de Bouzeguene porte son nom)
  • VOFOKUST (Le Manchot): Un Bandit d'honneur pendant la colonisation, exilé
  • Kaci Abderrahmane: Un grand chanteur Kabyle
  • SACI Brahim: Chanteur Kabyle
  • RAAB Slimane : Un jeune homme assassiné pendant le printemps noir en 2001
  • Afrozaf groupe de musique
  • SIDI M'Hand Oumalek: Un Ouali ( saint ) du village tifrit Aït Oumalek qui porte le nom du village
  • Farhah Karim: Artiste et Peintre
  • Salmi Samir: Artiste, Peintre et Sculpteur
  • Raab Lyes: : Artiste et Peintre
  • Pr. El-Mouhoub Mouhoud : professeur d'économie, président de l'Université Paris Sciences et Lettres (PSL)
  • Pr. Messaoudene Mohand Oussalah[7]: Universitaire et chercheur
  • Pr. Kessal Salem: Universitaire et chercheur

Notes et références

  1. « Décret executif n° 91-306 du 24 août 1991 fixant la liste des communes animées par chaque chef de daïra. 15 - Wilaya de Tizi Ouzoou », Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1302
  2. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Tizi Ouzou, sur le site de l'ONS.
  3. « Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Tizi Ouzou », sur Journal officiel de la République Algérienne, , p. 1504-1510
  4. « Loi n°84-09 du 4 février 1984 relative à l'organisation territoriale du pays », sur Journal officiel de la République Algérienne, , p. 101-102
  5. La Dépêche de Kabylie , Fatima Ameziane, « Mehaga célèbre le 17 octobre 1961 », journal,‎ (lire en ligne )
  6. Hamid Messir, « Tizi Ouzou/Rentrée scolaire: Mise en service du lycée d’Idjeur plus de 10 ans après son inscription », journal,‎ (lire en ligne)
  7. ami du djurdjura, « Il y a huit ans, il s'en allait discrètement » , sur ami du djurdjura, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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