Thierry Ribault
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Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques |
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Contre la résilience, à Fukushima et ailleurs |
Thierry Ribault est un économiste français né à Cambrai le et également actif en sciences sociales.
Carrière universitaire
Il travaille à l'Université de Lille-I et au Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques dans les domaines de l'économie et industrie de l’information, de l'économie de service en Europe et au Japon, de la socio-économie du travail, de l’emploi et de la professionnalisation, et a réalisé de nombreux travaux universitaires en sciences sociales[1].
Il est chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique[2].
Vie personnelle
Il est veuf de l'autrice Nadine Ribault, avec qui il a partagé vie et écriture et avec qui il a une fille (Blanche Ribault, journaliste engagée)[3].
Engagement et écriture
Avec Nadine Ribault, il est coauteur de l'ouvrage Les sanctuaires de l'abîme. Chronique du désastre de Fukushima (2012). Engagé dans le mouvement antinucléaire et l'ayant étudié sur le terrain au Japon, le couple, puis Thierry Ribault seul, poursuit une réflexion sur des sujets sociétaux et écologiques, notamment la fabrique culturelle de l'ignorance et du doute, l'agnotologie[4],[5]. On lui doit des travaux sur ce thème en lien avec l'accident nucléaire de Fukushima. Son ouvrage principal, Contre la résilience, à Fukushima et ailleurs, publié en 2021, détaille les usages politiques et scientifiques du concept de résilience. Il y décortique de manière spirituelle et documentée la façon dont ce leitmotiv capitaliste et capacitiste est selon lui valorisé à l'échelle gouvernementale comme nouvelle religion d'État[6], technologie du consentement visant à rendre acceptables les pires catastrophes[7]. En mettant l'accent sur l'adaptation individuelle en aval et la compétition darwinienne presque eugéniste jusqu'entre survivants, plutôt que la solidarité et les changements institutionnels, la résilience, outil qui divise pour mieux régner, élude la nécessaire prise de conscience universelle et coopérative du désastre environnemental provoqué par le modèle socio-économique dominant[8].
Notes et références
- ↑ « Thierry Ribault », sur SHS Cairn.info (consulté le )
- ↑ « Thierry Ribault », sur CNRS Le journal (consulté le )
- ↑ (en) « Archive ouverte HAL », sur cv.hal.science (consulté le )
- ↑ Ruth Stégassy, « Lobbying et régulations 3 : La fabrication de l'ignorance », sur France Culture, (consulté le )
- ↑ Julien Vignet, « Thierry Ribault, Contre la résilience. À Fukushima et ailleurs », Lectures, (ISSN 2116-5289, DOI 10.4000/lectures.51855, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Thierry Ribault : « La résilience est la nouvelle religion d’Etat » – Sciences Critiques » (consulté le )
- ↑ Rachel Fléaux Mulot, « La résilience, un consentement au désastre... », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
- ↑ Valerie Arnhold, « Thierry Ribault, Contre la résilience, à Fukushima et ailleurs », Sociologie du travail, vol. 65, no 4, (ISSN 0038-0296, DOI 10.4000/sdt.44499, lire en ligne, consulté le )
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