Theta Pegasi

θ Pegasi
Biham
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 22h 10m 11,985s[1]
Déclinaison +06° 11′ 52,31″[1]
Constellation Pégase
Magnitude apparente +3,53[2]

Localisation dans la constellation : Pégase

Caractéristiques
Type spectral A1Va[3] / M4-5,5[4]
Indice U-B +0,10[2]
Indice B-V +0,08[2]
Indice R-I +0,04[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −9,22 ± 0,33 km/s[5]
Mouvement propre μα = +282,18 mas/a[1]
μδ = +30,46 mas/a[1]
Parallaxe 35,34 ± 0,85 mas[1]
Distance 92 ± 2 al
(28,3 ± 0,7 pc)
Magnitude absolue +1,26[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,09 ± 0,16 M☉[4] / 0,280+0,180
−0,059 M☉[4]
Rayon 2,623 ± 0,083 R☉[4]
Gravité de surface (log g) 3,86[3]
Luminosité 27,04 L☉[6] / 0,005 L☉[4]
Température 8 569 K[3]
Métallicité [Fe/H] = −0,38[6]
Composants stellaires
Composants stellaires θ Peg A, θ Peg B
Orbite
Compagnon θ Peg B[4]
Demi-grand axe (a) 6,55+3,00
−0,48 ua
Excentricité (e) 0,54+0,28
−0,15
Inclinaison (i) 66,7+8,5
−14°

Désignations

Biham, θ Peg, 26 Peg, BD+05°4961, FK5 834, GJ 9771, HD 210418, HIP 109427, HR 8450, LTT 16484, NSV 14057, SAO 127340, WDS J22102 +0612[7]

Theta Pegasi (θ Peg / θ Pegasi, Thêta Pegasi), également nommée Biham, est une étoile binaire[8] de la constellation de Pégase. Sa magnitude apparente est de +3,53[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, le système est situé à environ 92 années-lumière de la Terre[1]. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −9 km/s[5].

Propriétés

L'étoile primaire, désignée Theta Pegasi A, est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A1Va[3]. Elle est environ 2,1 fois plus massive que le Soleil et son rayon est 2,6 fois plus grand que le rayon solaire[4]. L'étoile est 27 fois plus lumineuse que le Soleil[6] et sa température de surface est de 8 569 K[3].

Theta Pegasi est suspectée d'être une étoile binaire depuis que les données du satellite Hipparcos de l'étoile ont montré une accélération. En 2021, un compagnon stellaire de faible masse, Theta Pegasi B, a été découvert. C'est une naine rouge de type spectral M4 à M5,5 qui ne fait que 28 % la masse du Soleil, et d'une luminosité valant 0,5 % celle du Soleil. Elle tourne autour de l'étoile primaire selon une orbite qui apparaît modérément excentrique, avec une excentricité de 0,54 et un demi-grand axe de 6,5 ua[4].

Nomenclature et histoire

θ Pegasi, latinisé Theta Pegasi, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 26 Pegasi[7].

Elle porte le nom de Biham, approuvé par l'Union astronomique internationale le [9]. Il s'agit; au départ, l’arabe سعد البهائم Saᶜd al-Bihām, « la Propice des Bestiaux », appellation qui entre dans la longue série des Suᶜūd, les « Propices », et affectée au couple θ et ν Peg dans le ciel arabe traditionnel, c’est-à-dire le ciel formé sur la base des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[10],[11].

C’est à partir de la transcription ‘Sa’d Baha’ïm‘, donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[12], qu'un premier nom a été formé par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796), lequel retranscrit ’sa’d el-bahaïm’[13]: nous lisons ainsi Sa’d el Bahaim pour le couple θ et ν Peg dans l’Uranographia de Johann Elert Bode (1801)[14], noté par Richard Allen (1899)[15]. Mais Thomas Hyde (1665) livre aussi, à partir du lexicographe al-Fayrūzabādī (XIVe s.), la transcription ‘Bahâm‘[16], qui donne le nom Baham pour θ Peg seul, relevé par Richard Allen (1899) dans des catalogues du XIXe siècle, en y ajoutant la transcription ‘Bihām‘[17]. Dès lors, nous trouvons, limité à θ Peg dans les catalogues du XIXe, le nom de Baham et celui de Baham[18] ,[19], que l’UAI vient de choisir.

Notes et références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: spectroscopy of stars earlier than M0 within 40 pc-The Southern Sample », The Astronomical Journal, vol. 132, no 1,‎ , p. 161–170 (DOI 10.1086/504637, Bibcode 2006AJ....132..161G, arXiv astro-ph/0603770)
  4. (en) Sarah Steiger et al., « SCExAO/MEC and CHARIS Discovery of a Low-mass, 6 au Separation Companion to HIP 109427 Using Stochastic Speckle Discrimination and High-contrast Spectroscopy », The Astronomical Journal, vol. 162, no 2,‎ , article no 44 (DOI 10.3847/1538-3881/ac02cc, Bibcode 2021AJ....162...44S, arXiv 2103.06898)
  5. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. (en) * tet Peg -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. ↑ (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920 , Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
  9. ↑ (en) IAU Catalog of Star Names
  10. ↑ (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, p. 100.
  11. ↑ Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 105.
  12. ↑ (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 27. »
  13. ↑ (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 443. »
  14. ↑ (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. X.
  15. ↑ (en) Richard Hinkley Allen, « Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 328. »
  16. ↑ (la) Thomas Hyde, Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum..., op. cit., p. 27.
  17. ↑ (en) Richard Hinkley Allen, Star-names..., op.cit., p. 328.
  18. ↑ (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harrassowitz, 1961, p. 147.
  19. ↑ Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2001, p. 194.

Liens externes

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