Theta1 Orionis C

θ1 Orionis C1/C2
Image de l'amas du Trapèze, montrant Theta1 Orionis C et les autres étoiles brillantes de l'amas.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 35m 16,46630s[1]
Déclinaison −05° 23′ 22,9218″[1]
Constellation Orion
Magnitude apparente 5,13[2]

Localisation dans la constellation : Orion

Caractéristiques
Type spectral O6Vp[3] / B0V[3]
Indice U-B −0,95[2]
Indice B-V +0,02[2]
Variabilité suspectée[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +23,6 ± 2,0 km/s[5]
Mouvement propre μα = +2,262 mas/a[1]
μδ = +0,994 mas/a[1]
Parallaxe 2,501 4 ± 0,135 2 mas[1]
Distance 410 ± 20 pc (∼1 340 al)[6]
Magnitude absolue −4,9[7]
Caractéristiques physiques
Masse 33 ± 5 M[3] / 11 ± 5 M[3]
Rayon 10,6 ± 1,5 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,1[7]
Luminosité 204 000 L[7]
Température 39 000 ± 1 000 K[7]
Rotation 24 ± 3 km/s[7]
Âge 2,5 ± 0,5 Ma[7]
Composants stellaires
Composants stellaires θ1 Ori C1, θ1 Ori C2
Orbite
Compagnon θ1 Ori C2[6]
Demi-grand axe (a) 40,00 ± 3,00 mas
Excentricité (e) 0,534 ± 0,050
Période (P) 11,05 ± 0,03 a
Inclinaison (i) 100,7 ± 1,0°
Argument du périastre (ω) 290,9 ± 2,5°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 25,3 ± 1,5°
Époque du périastre (τ) 2 002,87 ± 0,40 a

Désignations

θ1 Ori C, 41 Ori C, HD 37022, HIP 26221, HR 1895, BD-05°1315C, NSV 2294, SAO 132314, WDS J05353 -0523C[8]

Theta1 Orionis C (en abrégé θ1 Ori C) est une étoile binaire de la constellation d'Orion, située dans l'amas du Trapèze au sein de la nébuleuse d'Orion. Sa magnitude apparente combinée est de 5,13[2], ce qui en fait le membre le plus brillant du Trapèze. Le système, situé à environ ∼ 1 340 a.l. (∼ 411 pc) de la Terre, comprend une étoile bleue de la séquence principale ainsi qu'une étoile bleu-blanc de la séquence principale.

Environnement stellaire

Theta1 Orionis C est le membre le plus massif et le plus brillant de l'amas du Trapèze, un jeune amas ouvert situé au sein de la grande nébuleuse d'Orion. Le système partage la désignation de Bayer de Theta1 Orionis avec d'autres étoiles de l'amas. En particulier, ses quatre membres les plus brillants ont été classées par ordre d'ascension droite, θ1 Ori C étant alors la troisième étoile en termes d'ascension droite. Toutes les quatre sont situées à moins d'une minute d'arc les unes des autres. Theta2 Orionis est un groupe plus distant de trois étoiles alignées entre elles, situées à 1-2 minutes d'arc de θ1 Ori C.

Propriétés

Theta1 Orionis C est une binaire visuelle serrée dont les deux composantes sont désignées θ1 Ori C1 et C2. Elles complètent une orbite selon une période de 11 ans et avec une excentricité de 0,53[6]. À proximité, il existe également une étoile binaire qui semble fuir le système de θ1 Ori C[9].

La composante primaire, θ1 Ori C1, est une étoile bleue de la séquence principale de type spectral O6Vp[3], la lettre « p » indiquant la présence de particularités dans le spectre. Elle est 33 fois plus massive que le Soleil[3]. Son compagnon, θ1 Ori C2, est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B0V[3] qui est environ 11 fois plus massive que le Soleil[3].

Theta1 Orionis C1 émet la plus grande partie de la lumière ultraviolette (UV) qui ionise lentement (et qui photo-évapore possiblement) la nébuleuse d'Orion. Ce rayonnement UV est également le premier contributeur de l'illumination de la nébuleuse d'Orion. L'étoile émet un vent stellaire puissant qui est plus de mille fois plus puissant que le vent solaire ; les gaz qui s'en échappent se déplacent à une vitesse de 1 000 km/s[10].

Theta1 Orionis C1 possède également un fort champ magnétique dipolaire d'une intensité de 1,1 ± 0,1 kG. Ce champ est incliné selon an angle de 42 ± 6° par rapport à l'axe de rotation de l'étoile, et il s'agit probablement un champ fossile accumulé lors de sa naissance. Détecté en 2002, il s'agit de la première étoile de type O où l'on a détecté un champ magnétique. Ce dernier confine le mouvement du puissant vent stellaire et il pourrait réduire la perte de masse de l'étoile de 80 %[10].

Notes et références

  1. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  3. (en) Yu. Yu. Balega et al., « Young massive binary θ1 OriC: Radial velocities of components », Astrophysical Bulletin, vol. 69, no 1,‎ , p. 46–57 (ISSN 1990-3413, DOI 10.1134/S1990341314010052, Bibcode 2014AstBu..69...46B)
  4. (en) N. N . Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)
  5. (en) J. Olivares et al., « Kinematics of the Orion Trapezium Based on Diffracto-Astrometry and Historical Data », The Astronomical Journal, vol. 146, no 5,‎ , p. 106 (DOI 10.1088/0004-6256/146/5/106, Bibcode 2013AJ....146..106O, arXiv 1310.0769)
  6. (en) S. Kraus et al., « Tracing the young massive high-eccentricity binary system θ1Orionis C through periastron passage », Astronomy & Astrophysics, vol. 497, no 1,‎ , p. 195–207 (DOI 10.1051/0004-6361/200810368, Bibcode 2009A&A...497..195K, arXiv 0902.0365)
  7. (en) S. Simón-Díaz et al., « Detailed spectroscopic analysis of the Trapezium cluster stars inside the Orion nebula », Astronomy & Astrophysics, vol. 448, no 1,‎ , p. 351–366 (DOI 10.1051/0004-6361:20053066, Bibcode 2006A&A...448..351S, arXiv astro-ph/0510288)
  8. (en) * tet01 Ori C -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) E. A. Vitrichenko et al., « A runaway binary star escaping from the θ1 ori system », Astrophysics, vol. 54, no 1,‎ , p. 68-74 (DOI 10.1007/s10511-011-9158-9 , Bibcode 2011Ap.....54...68V)
  10. (en) J. -F. Donati et al., « The magnetic field and wind confinement of θ1 Orionis C », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 333, no 1,‎ , p. 55–70 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2002.05379.x , Bibcode 2002MNRAS.333...55D)

Liens externes

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