Tchitrec d'Afrique

Terpsiphone viridis

Le Tchitrec d'Afrique (Terpsiphone viridis), également appelé gobemouche paradis, est une espèce d'oiseaux de la famille des Monarchidae, natif d'Afrique subsaharienne.

Les tchitrecs sont un groupe aux formes assez variées. Les espèces sont insectivores et arboricoles, à crête ou amorce de crête, et queue assez à très longue^[1],[2]. Le tchitrec d’Afrique est un bel oiseau d’environ 18-20 cm de long, à crête noire à reflets bleutés, œil et bec bleutés, et à crête, gorge et ventre noirs^[1],[3]. Le mâle adulte possède de très longues rectrices centrales à la queue, en forme de ruban qui peut mesurer jusqu’à sa propre taille^[1],[3].

Les mâles sont variables en termes de couleur du plumage : l’extrême ‘blanc’ a des parties supérieures fortement blanches, dont la queue, et également le croupion ; l’extrême ‘roux’ a ces mêmes parties rousses à marron foncé^[1]. La femelle quant à elle à des parties supérieures et une queue toujours rousse^[1]. Le chant est riche, joyeux, et mélodieux avec par exemple des suites de toui-toui-toui-uiou ou des sons doubles : ruik-ruik / dzîî-zouîîk un peu râpeux^[1],[3],[4].

C’est une espèce subsaharienne, présente depuis le milieu du Sénégal, jusqu'en Erythrée, en passant par le Sud du Tchad^[1],[3],[5]. Elle serait aussi présente dans certains pays du Proche-Orient (Arabie saoudite, Yémen, Oman et Emirats arabes unis)^[6],[5]. Elle est moins présente en forêt dense ininterrompue, notamment en Afrique centrale ou encore dans les zones désertiques du Sud-Ouest^[3],[7]. Ce tchitrec aime les forêts assez ouvertes, celles riveraines et les taillis de plaine^[3]. On les retrouve aussi en savanes boisées, humides, ou sèches et dans des milieux agricoles^[4].

Selon la classification de référence du Congrès ornithologique international (15.1, 2025)^[8] il se répartit en dix sous-espèces (ordre phylogénique) :

• T. m. harterti (Meinertzhagen, 1923) — savane du Piémont arabe du sud-ouest (en) (aire dissoute) ;
• T. m. viridis (Müller, 1776) — du Sénégal au Sierra Leone ;
• T. m. speciosa (Cassin, 1859) — du sud du Cameroun à l'ouest du Soudan du Sud, RDC et nord-est de l'Angola ;
• T. m. ferreti (Guérin-Méneville, 1843) — du Mali et la Côte d'Ivoire à la Somalie, Kenya et Tanzanie ;
• T. m. restricta (Salomonsen, 1933) — sud de l'Ouganda ;
• T. m. kivuensis Salomonsen, 1949 — forêts d'altitude du rift Albertin ;
• T. m. suahelica Reichenow, 1898 — ouest du Kenya et nord de la Tanzanie ;
• T. m. ungujaensis (Grant & Mackworth-Praed, 1947) — est de la Tanzanie et Zanzibar ;
• T. m. plumbeiceps Reichenow, 1898 — de l'Angola au sud-ouest de la Tanzanie, Mozambique et nord de l'Afrique du Sud ;
• T. m. granti (Roberts, 1948) — est/sud de l'Afrique du Sud ;

L'UICN considère cet oiseau comme de préoccupation mineure (11/2021)^[9].

• (fr) Oiseaux.net : Terpsiphone viridis (+ répartition)
• (en) Congrès ornithologique international : Terpsiphone viridis dans l'ordre Passeriformes (consulté le 3 juin 2015)
• (fr + en) Avibase : Terpsiphone viridis (+ répartition)
• (en) UICN : espèce Terpsiphone viridis Müller, 1776 (consulté le 3 juin 2015)
• (fr) eBird : Terpsiphone viridis

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