Tétrahydrobioptérine
| Tétrahydrobioptérine | |
| Identification | |
|---|---|
| Nom UICPA | (6R)-2-amino-6-[(1R,2S)-1,2-dihydroxypropyl]-5,6,7,8-téetrahydroptéridin-4(1H)-one |
| Synonymes |
(6R)-2-amino-6-[(1R,2S)-1,2-dihydroxypropyl]-5,6,7,8-tétrahydro-4(1H)-ptéridinone |
| No CAS | |
| No ECHA | 100.164.121 |
| Code ATC | A16 |
| PubChem | 44257 |
| SMILES | |
| InChI | |
| Propriétés chimiques | |
| Formule | C9H15N5O3 [Isomères] |
| Masse molaire[1] | 241,247 1 ± 0,010 2 g/mol C 44,81 %, H 6,27 %, N 29,03 %, O 19,9 %, |
| Précautions | |
| Directive 67/548/EEC | |
Xn |
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| Considérations thérapeutiques | |
| Voie d’administration | Orale |
| Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
La tétrahydrobioptérine, BH4 est un cofacteur dans la synthèse du monoxyde d'azote. Elle est également essentielle dans la conversion de la phénylalanine en tyrosine grâce à l'enzyme phénylalanine-4-hydroxylase ; la conversion de la tyrosine en lévodopa grâce à l'enzyme tyrosine hydroxylase ; et la conversion du tryptophane en 5-Hydroxytryptophane via la tryptophane hydroxylase.
Il en existe un dérivé pharmacologique, administrable, la saproptérine (dénomination commune internationale), ou encore daproptérine,
Importance clinique
Un défaut dans la production de BH4 et/ou un défaut dans l'enzyme dihydroptéridine réductase (DHPR) provoque une hyperphénylalaninémie, avec les mêmes symptômes qu'en cas dephénylcétonurie, aussi bien que des dystonies sensibles à la dopamine.
Ce cofacteur permet, en se couplant à une enzyme, la nitric oxide synthase (NOS), la formation de monoxyde d'azote (NO), composé qui a un rôle important en biologie humaine, intervenant notamment dans la vasomotricité (constriction ou dilatation des vaisseaux sanguins)[2].
Le diabète sucré induit un déficit du BH4 en favorisant la dégradation de la guanosine triphosphate cyclohydrolase-1[3].
Lors d'un rétrécissement aortique, il permettrait de limiter la calcification des valves[4].
Synthèse
La tétrahydrobioptérine est synthétisée à partir de la guanosine triphosphate via deux composés intermédiaires. L'enzyme clé est la Guanosine triphosphate cyclohydrolase-1[5].
Le BH4 peut être secondairement oxydé en dihydrobioptérine[6] (BH2), ce dernier perdant ses propriétés de cofacteur. La dihydrofolate réductase permet, par ailleurs, la conversion de la dihydrobioptérine en BH4, maintenant un rapport BH4/BH2 stable[7].
Utilisation en tant que traitement
Le BH4 étant instable aux températures usuelles[2], un dérivé, épimère actif, a été fabriqué, la saproptérine, utilisée dans certaines formes de phénylcétonurie[8].
Notes et références
- ↑ Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) Cunnington C et Channon KM, « Tetrahydrobiopterin: pleiotropic roles in cardiovascular pathophysiology' », Heart, no 96, , p. 1872-1877 (résumé)
- ↑ Xu J, Wu Y, Song P, Zhang M, Wang S, Zou MH. Proteasome-dependent degradation of guanosine 5'-triphosphate cyclohydrolase I causes tetrahydrobiopterin deficiency in diabetes mellitus, Circulation, 2007;116:944–953
- ↑ Liu Z, Dong N, Hui H et al. Endothelial cell-derived tetrahydrobiopterin prevents aortic valve calcification, European Heart Journal, 2022;43,1652–1664
- ↑ (en) Thony B, Auerbach G et Blau N, « Tetrahydrobiopterin biosynthesis, regeneration and functions », Biochem J, no 347 (pt1), , p. 1-16 (résumé)
- ↑ Alkaitis MS, Crabtree M, Recoupling the cardiac nitric oxide synthases: tetrahydrobiopterin synthesis and recycling, Curr Heart Fail Rep, 2012;9:200–210
- ↑ Crabtree MJ, Tatham AL, Hale AB, Alp NJ, Channon KM. Critical role for tetrahydrobiopterin recycling by dihydrofolate reductase in regulation of endothelial nitric-oxide synthase coupling: relative importance of the de novo biopterin synthesis versus salvage pathways, J Biol Chem, 2009;284:28128–28136
- ↑ (en) Levy HL, Milanowski A, Chakrapani A et al., « Efficacy of sapropterin dihydrochloride (tetrahydrobiopterin, 6R-BH4) for reduction of phenylalanine concentration in patients with phenylketonuria: a phase III randomised placebo-controlled study », Lancet, no 370, , p. 504–10 (résumé).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « tetrahydrobiopterin » (voir la liste des auteurs).
Lien externe
- Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Saproptérine
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