Térraba

Le Térraba
Río Grande de Térraba,
Río Diquis

Le fleuve Térraba
Caractéristiques
Longueur 160 km [réf. nécessaire]
Bassin 5 085 km2 [réf. nécessaire]
Cours
Source Cordillère de Talamanca
· Altitude 1 659 m
· Coordonnées 9° 00′ 15″ N, 83° 13′ 36″ O
Embouchure Océan Pacifique
· Coordonnées 8° 57′ 16″ N, 83° 37′ 03″ O
Géographie
Pays traversés Costa Rica

Le Térraba, ou Grand Rio Térraba (Espagnol: Río Grande de Térraba), est le plus grand fleuve du Costa Rica, aussi connu comme le Rio Diquís, ou Dí Crí qui dans la langue des Borucas signifie « grande eau »[1]. En même temps, le nom Térraba fait référence à la communauté indigène du même nom qui vit sur ses rives, et qui se revendique de tradition précolombienne Grande Chiriqui[2].

Géographie

Le fleuve se trouve dans la Province du Puntarenas, plus spécifiquement dans la Région Brunca au sud-est du pays. Elle trouve son berceau dans la cordillère de Talamanca, son lit commence dès l'union de la rivière General à celle de Coto Brus.

Son embouchure couvre des marais, des méandres et un ample delta (dénommé Delta du Diquís, Delta Sierpe ou Delta Térraba), lequel se trouve dans la Baie de Coronado, un secteur du littoral costaricien dans l'océan Pacifique.

Les zones humides du bassin des Sierpe et Térraba, officiellement connu comme Zone Humide Nationale Terraba Sierpe (Humedal Nacional Térraba Sierpe), correspondent à la vallée du Diquís, formée par les secteurs bas des rivières du même nom et ses affluents ; le secteur est délimité par les files des collines Brunqueña et de la Péninsule d'Osa.

Le Térraba est le plus grand bassin hydrographique du Costa Rica, avec une extension de 5 085 km2. La population située dans la vallée de ce fleuve se divise en 27 arrondissements regroupant 337 325 habitants selon le recensement de 2002. Également, le climat de cette zone est tropical pluvieux sec.

Sur ce fleuve est bâti le Pont du Térraba que franchit la route panaméricaine qui parcourt toute l'Amérique Centrale. Le pont fut construit avec les apports des émigrants italiens établis dans la zone à San Vito et autres lieux voisins. Autrefois, la traversée du fleuve se faisait en radeau de bois.

Activités socio-économiques

Sure les rives du Térraba se sont développées diverses activités qui influencent l'économie, principalement l'agriculture, comme les plantations d'ananas, qui ont une majeure extension dans le canton de Buenos Aires.

Les compagnies d'ananas emploient une grande quantité de travailleurs de la zone sud du pays. Pourtant, c'est un travail peu salutaire en raison des engrais et des plaguicides employés qui peuvent être nuisibles pour la santé humaine. Les immenses plantations modifient le paysage géographique dans cette partie de la région, outre l'ananas, sont cultivés aussi d'autres produits comme le café, la banane, etc..

Le projet avorté du barrage « El Diquís » (voir Projet de centrale hydroélectrique du Diquís (en)) a eu une grande influence dans la région. Avec une hauteur prévue à 170 m et un potentiel de production projeté de 631 MW, ce barrage aurait été deux fois plus grand que celui du réservoir de Reventazón. Mais les années 2000 ont vu un renforcement de l'opposition aux projets de grands réservoirs sur des bases multiples : déplacements de populations (entre 40 et 80 millions de personnes à l'échelle mondiale) ; manquements dans les bénéfices prévus, notamment en termes d'irrigation, de lutte contre les inondations et de production d'électricité ; fréquents dépassements des budgets ; multiples impacts écologiques négatifs, parmi lesquels reviennent fréquemment la réduction de la biodiversité, suppression de la migration des poissons, diminution de la qualité de l'eau (dans le réservoir et en aval), érosion accrue en aval, risque accru d'inondation, baisse de la restauration des sols dans les plaines inondables, et accroissement des maladies (dont malaria et schistosomiase)[3]. Ce projet a été définitivement suspendu par l'Instituto Costarricense de Electricidad (ou ICE) le 2 novembre 2018.[réf. nécessaire]

Bibliographie

  • [García 2015] (es) Efraín Alberto García Camacho, Análisis de intensidades de precipitación de la cuenca Río Grande de Térraba (licence en ingénierie civile, dir. Alberto Serrano Pacheco), San José, Costa Rica, , 250 p. (résumé, présentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur repositorio.sibdi.ucr.ac.cr).
  • [Cedeño et al. 2010] (es) Bepsy Cedeño Montoya, Aurora Hernández Ulate, Alexander López et Ernesto Villalobos Portilla, Caracterización socioeconómica de la cuenca del rio Grande de Térraba, École de Relations Internationales, université nationale du Costa Rica, (présentation en ligne).
  • [Moya 1982] (es) Paul Moya R., Determinación del potencial hidroeléctrico de la cuenca del Río Grande de Térraba (Rapport de projet final de graduation. Faculté d'Ingénierie: Université du Costa Rica), Universidad de Costa Rica, (présentation en ligne).
  • [Rodrigo & Omar 2008] (es) José Rodrigo Rogas M. et S. Omar Rodríguez, « Diversidad y abundancia ictiofaunística del río Grande de Térraba, sur de Costa Rica », Revista de Biología Tropical, vol. 56, no 3,‎ , p. 1429-1447 (lire en ligne [sur scielo.sa.cr], consulté en ).
  • [Sansonetti 1995] (es) Vito Sansonetti, Queme mis naves en estas montanas: La colonizacion de la altiplanicie de Coto Brus y la fundacion de San Vito de Java, San José, Costa Rica, éd. Jiménez & Tanzi, , 99 p. (ISBN 9789977911489, OCLC 834494792).
  • [Umaña 2013] (es) Álvaro Umaña, El Proyecto Hidroeléctrico El Diquís y el Humedal Nacional Térraba-­‐Sierpe: Análisis de impactos potenciales y viabilidad futura, San José, Costa Rica, INOGO, Stanford Woods Institute for the Environment, (lire en ligne [PDF] sur inogo.stanford.edu).

Articles connexes

Notes et références

  1. Esferas de piedra tienen un museo sin moverse de su sitio.
  2. Teribe Indigenous Association [1]
  3. [Fletcher 2010] (en) Robert Fletcher, « When Environmental Issues Collide: Climate Change and the Shifting Political Ecology of Hydroelectric Power », Peace and Conflict Review, vol. 5, no 1,‎ , (voir p. 7] (lire en ligne [PDF] sur riverresourcehub.org, consulté en ).
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