Suite pastorale
| Suite pastorale D 42 | |
| Page de titre du manuscrit autographe de la Danse villageoise (2e mouvement de la Suite pastorale) | |
| Genre | Suite orchestrale |
|---|---|
| Nb. de mouvements | 4 |
| Musique | Emmanuel Chabrier |
| Effectif | orchestre symphonique |
| Durée approximative | 18 min |
| Dates de composition | 1888 |
| Publication | 1897 Enoch |
| Création | Angers |
| Interprètes | Association artistique d'Angers, Emmanuel Chabrier (dir.) |
La Suite pastorale est une œuvre pour orchestre symphonique d'Emmanuel Chabrier.
Il s'agit de quatre pièces tirées de ses Dix pièces pittoresques pour piano (1881), qu'il a choisi d'orchestrer. Son exécution demande un peu moins de vingt minutes. La création en a été faite à Angers le en même temps que la Joyeuse marche[1].
Composition et création
La Suite pastorale est une orchestration réalisée en 1888 de quatre des Dix pièces pittoresques pour piano du compositeur[2],[3].
Pour Michel Parouty, « il en résulte un chef-d'œuvre de grâce poétique et de légèreté, de vivacité et de truculence, de raffinement et de variété[2] ».
La suite est créée à Angers le par l'Association artistique d'Angers dirigée par Chabrier[3].
Structure et analyse
| Fichiers audio | |
| Emmanuel Chabrier, Suite pastorale I. Idylle |
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| II. Danse villageoise | |
| III. Sous-bois | |
| IV. Scherzo-valse | |
| Orchestre symphonique de Détroit, dir. Paul Paray (1960). |
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La Suite pastorale, d'une durée moyenne d'exécution de dix-huit minutes environ[4], est en quatre mouvements[2],[3] :
- Idylle, « dont le thème est gracieusement murmuré par la flûte sur un accompagnement pizzicato, se pare d'une fluidité et d'une transparence inouïes[2] » ; la pièce est transposée un demi-ton plus haut que la version pour piano[3] ;
- Danse villageoise, qui « tire habilement parti des contrastes entre les tonalités mineures et majeures dans son trio en fugato[2] » et à la « carrure rythmique très marquée [qui] est comme un écho du terroir auvergnat cher à l'auteur[2] » ;
- Sous-bois, mouvement jouissant « d'un pouvoir suggestif encore plus grand que dans sa version originale, grâce à la délicatesse de l'instrumentation qui vient en tamiser les couleurs[2] » ;
- Scherzo-valse, à « l'allégresse rustique [...] nuancée un instant par la tendresse discrète de son trio[2] », finale qui « conclut dans le tourbillon de la fête cette magistrale réussite[2] ».
La partition est publiée par Enoch en 1897[3].
Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par Roger Delage, Suite pastorale porte le numéro D 42[3].
Instrumentation
La suite est instrumentée pour orchestre symphonique[2] :
| Instrumentation de la Suite pastorale |
| Bois |
|---|
| 2 flûtes (dont 1 jouant piccolo), 1 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons |
| Cuivres |
| 2 cors, 2 cornets, 3 trombones |
| Percussions |
| timbales, triangle, grosse caisse, cymbales |
| Claviers / cordes pincées |
| harpe (ad libitum) |
| Cordes |
| premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Références
- ↑ Voir fiche BNF
- Parouty 1986, p. 165.
- Delage 1999, p. 704.
- ↑ (en) « Suite pastorale, for orchestra | Details », sur AllMusic (consulté le )
Bibliographie
- Roger Delage, Emmanuel Chabrier, Paris, Fayard, , 767 p. (ISBN 2-213-60508-4).
- Michel Parouty, « Emmanuel Chabrier », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-21301638-0), p. 162-165.
Liens externes
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