Steve Witkoff

Steve Witkoff
Fonction
United States Special Envoy for Middle East Peace
depuis le
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Steven Charles Witkoff
Nationalité
Domicile
Formation
Université Hofstra (Bachelor of Arts) (jusqu'en )
Maurice A. Deane School of Law (en) (Juris Doctor) (jusqu'en )
Activité
Période d'activité
Depuis
Enfant
Zach Witkoff (en)
Autres informations
A travaillé pour
Rosenman & Colin (en) (jusqu'en )

Steven Charles Witkoff, dit Steve Witkoff, né le à New York[1], est un investisseur immobilier américain, propriétaire foncier et fondateur du Witkoff Group. Il détient un empire immobilier évalué à environ 1 milliard de dollars[2].

Le , le président élu Donald Trump désigne Steve Witkoff comme envoyé spécial pour le Moyen-Orient[3],[4]. En plus de ce portefeuille, il est également l'envoyé de facto de l'administration Trump auprès du président russe Vladimir Poutine dans le cadre des négociations de paix entre la Russie et l'Ukraine[5].

Jeunesse

Né dans une famille juive du Bronx, Steve Witkoff grandit à Baldwin Harbor[6] et Old Westbury dans l'État de New York[7], fils de Martin et Lois Witkoff. Son père était fabricant de manteaux pour femmes à New York[1],[8]. Il a obtenu un doctorat professionnel en droit de l'université Hofstra[6].

Carrière

Après ses études, il a travaillé pour le cabinet d'avocats Dreyer & Traub à partir de 1983, où l'un de ses clients était Donald Trump[6],[2]. Il cesse le droit en 1986 pour se consacrer à l'immobilier[9],[10].

En 1985, il a fondé avec son (ses) « collègue(s) » Laurence Gluck de Dreyer & Traub (probablement le (les) même(s) Dreyer & Traub, le cabinet d'avocats pour lequel il avait travaillé en 1983) la société Stellar Management, spécialisée dans l'acquisition d'immeubles « bon marché » à Washington Heights, Manhattan[6],[11]. En 1996, il a obtenu un financement de Credit Suisse First Boston pour l'achat du 33 Maiden Lane, une tour de 27 étages conçue par Philip Johnson[6].

En 1998, avec son partenaire Rubin Schron, il a acheté le Woolworth Building pour 137,5 millions de dollars[1]. Il a ensuite étendu son portefeuille immobilier à Chicago, Dallas et Philadelphie. L'introduction en bourse de sa société, prévue en 1998, a été annulée en raison de l'effondrement du marché immobilier et Witkoff a fondé le Witkoff Group pour se concentrer sur la construction résidentielle[6].

Witkoff est un des plus gros contributeurs des campagnes électorales de Donald Trump[12]. En , il a prononcé un discours lors de la quatrième soirée de la convention nationale républicaine de 2024. Dans son discours, il a évoqué son amitié étroite avec l'ancien président des États-Unis Donald Trump[13]. Steve Witkoff a assisté en tant qu'avocat Donald Trump dans de nombreux contrats depuis 1986[2].

Le , Witkoff jouait au golf avec Trump au Trump International Golf Club à West Palm Beach, en Floride, lorsqu'une fusillade au Trump International Golf Club a visé Trump dans ce qui semblait être une tentative d'assassinat[14].

Witkoff a été choisi par Donald Trump pour coprésider son comité inaugural pour son second mandat, aux côtés de Kelly Loeffler.

Bien que dépourvu d'expérience dans la diplomatie, il est nommé sous l'administration Trump envoyé spécial au Moyen-Orient et contribue à négocier un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Escorté par l'armée israélienne le dans le corridor de Netzarim, il est le premier officiel américain à se rendre dans la bande de Gaza depuis sa prise de contrôle par le Hamas en 2007. Il en revient convaincu qu’il ne reste « presque rien » de l’enclave palestinienne et que « l'ampleur des dégâts est stupéfiante », puis convainc Donald Trump de proposer de transformer la bande de Gaza en « Côte d'Azur du Moyen-Orient » dans le cadre d'une « reconstruction » sur dix à quinze ans impliquant l'expulsion de la population palestinienne. Le projet est salué comme « révolutionnaire » et « créatif » par le premier ministre israélien Netanyahou[2]. Malgré le cessez-le-feu, Witkoff a soutenu Netanyahou dans sa décision, le , d'interdire le passage de l'aide humanitaire dans Gaza[2]. En , Steve Witkoff échoue à l'adoption d'un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, attribuant cet échec à la mauvaise foi du Hamas, soulignant qu’il envisage d’autres options pour ramener les otages[15].

Le , il est chargé de négocier un cessez-le-feu dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine auprès des autorités russes[16].

Par ailleurs, Witkoff est le négociateur en chef de l'administration Trump dans le cadre des pourparlers sur le programme nucléaire de l'Iran. Il rencontre le ministre iranien des Affaires étrangères à Oman le [17].

Vie personnelle

Witkoff réside dans l'Upper East Side à Manhattan[1]. Il détient une propriété en Floride à proximité de la résidence de Donald Trump[2].

En 1987, il a épousé Lauren Rappoport[8]. Ils ont eu trois fils[1]. Leur fils Andrew, âgé de 22 ans, est décédé en 2011 d'une overdose d'oxycodone dans un centre de désintoxication en Californie[18]. Il emploie sa femme et ses deux fils au sein de sa firme[9].

Références

  1. (en) Adam Piore, « The modest mogul », The Real Deal,‎ (lire en ligne ).
  2. Jean-Pierre Filiu, « Steve Witkoff, le super envoyé spécial de Donald Trump, du Moyen-Orient jusqu’en Ukraine », Le Monde,‎ (lire en ligne ).
  3. (en) « Trump appoints Steven Witkoff as Special Envoy to the Middle East » , sur Israel National News, (consulté le ).
  4. (en) Zeke Miller, Michelle L. Price et Jill Colvin, AP, « Trump builds out national security team with picks of Hegseth for Pentagon, Noem for DHS » , sur Prince George Citizen, (consulté le ).
  5. (en-US) Michael Crowley, « To Engage Putin, Trump Turns to an Untested Emissary », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Devin Leonard, « Steve Witkoff’s Nine Lives: Tough Guys Don’t Fold-They Crawl Back From the Abyss » , sur The New York Observer, .
  7. (en) Lauren Elkies, « Steve Witkoff » [archive] , sur The Real Deal (consulté le ).
  8. (en) « Lauren and Susan Rappoport to Wed », The New York Times,‎ , p. 43 (lire en ligne).
  9. Piotr Smolar, « Trump préfère les négociateurs aux professionnels », Le Monde, no 24943,‎ , p. 5 (ISSN 0395-2037, lire en ligne , consulté le ).
  10. (en) WW Investors LLC, « Ashner/Witkoff Stockholder Group Comments On New York REIT's Termination Of JBG Combination » , sur PR Newswire, (consulté le ).
  11. (en) Damian Ghigliotty, « With 150 Charles Street and Now 10 Madison Square West, Steven Witkoff May Be the King of Condo Financing » , sur Commercial Observer, .
  12. Agnès Rotivel, « Steve Witkoff, l'indispensable négociateur de Trump », La Croix, no 43170,‎ , p. 3 (lire en ligne , consulté le ).
  13. (en) J. J. Hensley, « Real estate baron Steven Witkoff uses RNC speech to humanize Trump, recall son who OD'd » , sur USA Today, (consulté le ).
  14. (en) Alanna Durkin Richer, Colleen Long, Eric Tucker, Zeke Miller et Stephany Matat, « Trump was the subject of an apparent assassination attempt at his Florida golf club, the FBI says », Associated Press,‎ (lire en ligne ).
  15. « L’émissaire américain annonce l’échec des négociations de cessez-le-feu à Gaza », Radio-Canada,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Pierre Bouvier, « En direct, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky dénonce les « propos manipulateurs » de Vladimir Poutine, qui dit soutenir le plan de cessez-le-feu tout en faisant valoir des « nuances » » , sur Le Monde, (consulté le ).
  17. (en-US) David E. Sanger, « Trump Gives Conflicting Signals and Mixed Messages on Iran Nuclear Talks », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Gary Baum, « Wrongful Death Lawsuit Hits L.A. Rehab Center Following THR Investigation » , sur The Hollywood Reporter, .

Liens


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