Stephanie Shirley
| Directrice générale F International (en) | |
|---|---|
| - |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 91 ans) Reading |
| Nom de naissance |
Vera Stephanie Buchthal |
| Nationalités |
britannique (à partir de ) allemande |
| Formation |
Sir John Cass College (en) |
| Activités |
| A travaillé pour |
Post Office Research Station (en) |
|---|---|
| Site web |
(en) www.steveshirley.com |
| Distinctions | Liste détaillée Officier de l'ordre de l'Empire britannique () Médaille Mountbatten (en) () Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique () Docteure honoris causa () 100 Women () OII Lifetime Achievement Award () Compagnon d'honneur () Fellow of the British Computer Society () Docteur honoris causa de l'université de Bath Fellow of the Royal Academy of Engineering |
Stephanie Shirley, dite Steve Shirley (née Vera Stephanie Buchthal le à Dortmund en Allemagne et morte le ), est une philanthrope et femme d'affaires britannique avant-gardiste dans le domaine informatique.
Dans les années 1960, elle fonde une société de logiciels et adopte le prénom « Steve » pour l'aider dans le monde des affaires essentiellement masculin[1].
Biographie
Famille et formation
Stephanie Shirley est née le 16 septembre 1933 à Dortmund. Son père est Arnold Buchthal, juge à Dortmund. D'origine juive, il perd son emploi la même année. Ses grands-parents maternels sont Felix, un entrepreneur, et Rosa Buchthal, militante féministe et première femme élue au conseil communal de Dortmund[2].
À partir de 1939, sa famille fuyant le régime nazi, vit à Vienne. Les parents, envoient en juillet 1939, leurs deux filles, Vera et Renate vers l'Angleterre à bord d'un Kindertransport[3]. Stephanie Shirley est âgée de 5 ans lorsqu'elle arrive en Grande-Bretagne[4],[2].
À 18 ans, elle obtient la citoyenneté britannique et prend le nom de Stephanie Brook[3]. Elle travaille à la station postale de Dollis Hill où elle construit des ordinateurs et écrit du code en langage machine[5],[6]. Elle obtient un diplôme de mathématique en suivant des cours de soir[7].
Entrepreneuse
En 1962, Stephanie Shirley créé la société Freelance Programmers (devenue F International (en)), qui vise à permettre à des femmes ayant quitté leur emploi au moment de leur mariage ou de la naissance de leur premier enfant de reprendre le travail. Les programmeuses peuvent travailler de leur domicile à temps partiel. La société est créée avec un capital de 6 £[3].
La conception de logiciels informatiques sont à ce moment fournie avec l'achat d'ordinateurs, la vente de logiciels seuls est donc complexe. Elle remarque que, lorsqu'elle commence à signer les propositions par Steve au lieu de Stephanie, les potentiels clients lui accordent de plus en plus régulièrement des entretiens. Sur ses 300 premiers employés, 297 sont des femmes[3]. À partir de 1975, le Sex Discrimination Act (en) interdit cette pratique puisque rend illégal l’embauche selon des critères de genre[8].
La société réalise notamment la programmation des boites noires du Concorde[3].
La cessation d'un quart des parts de la société aux employés a, selon Stephanie Shirley, permis à 70 d'entre elles de devenir millionnaires[3].
Dans les années 1970, elle transfère la direction à Hilary Cropper et opère une vente en 1991 à l'occasion de son départ à la retraite. En , le groupe est coté à la bourse de Londres[9]. Par la suite, cette société a été valorisée 3 milliards de dollars et emploie plus de 8 500 salariés[10].
Philanthrope
À partir de 1993, après son départ à la retraite, Stephanie Shirley siège au conseil d'administration de plusieurs sociétés et devient philanthrope en initiant et finançant des recherches dans le domaine de l'autisme. Elle devint l'un des premiers membres de la National Autistic Society, et membre de la Commission de Westminster de l'autisme[11].
Cet engagement et la compréhension de cette maladie est liée à son fils défunt Giles (1963-1998) qui est autiste et diagnostiqué comme « inéducable » et meurt à 35 ans d'une crise d'épilepsie[12].
En 2009, elle est nommée ambassadrice pour la philanthropie par le gouvernement britannique[13].
Elle lance[Quand ?] une collection d’art, qu’elle cède plus tard à des œuvres de charité[3]. Elle affirme avoir donné au total près de 70 millions de livres à des causes liées à l’autisme ou à l’informatique[3].
Titres honorifiques
Elle est nommée Dame Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (l'équivalent de Chevalier Commandeur pour les hommes) en 2000[3].
Stephanie Shirley fait partie de la liste des « 100 meilleurs scientifiques en exercice » au Royaume-Uni publiée en par le Science Council[14].
Références
- ↑ « Ces femmes du numérique qui ont changé le cours de l'histoire », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (de) Wer war Rosa Buchthal ? Quellenmappe zum Leben von Rosa Buchthal, Historischer Verein für Dortmund und die Grafschaft Mark e.V,, sd, 3 p. (lire en ligne)
- Mathilde Saliou, « Pionnière de la défense des femmes dans la tech, Dame Stephanie Shirley décède à 91 ans », sur Next, (consulté le )
- ↑ « dame-stephanie-shirley-reine-du-hightech-des-annees-1960 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur workmag.me (consulté le ).
- ↑ (en) « Stephanie Shirley: the Post Office Research Station at Dollis Hill »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bl.uk, (consulté en ).
- ↑ (en-GB) « BBC Radio 4 - The Life Scientific, Stephanie Shirley on computer coding », sur BBC (consulté le )
- ↑ (en) « Dame Stephanie Shirley: 'we were part of a crusade to get women into business' », sur theguardian.com, (consulté le ).
- ↑ « Stephany SHIRLEY », sur catalyzher.com, (consulté en ).
- ↑ « Dame Stephanie Shirley, reine du hightech des années 1960 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur workmag.me, (consulté en ).
- ↑ « Pourquoi les femmes ambitieuses ont la tête plate ? », sur ted.com, (consulté le ).
- ↑ « Lecture title: How autism affects mental health »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rcpsych.ac.uk, (consulté en ).
- ↑ « How public success masked personal tragedy for mother of severely autistic boy », sur telegraph.co.uk, (consulté en ).
- ↑ (en) « Stephanie Shirley »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bl.uk, (consulté en ).
- ↑ (en) « The UK's 100 leading practising scientists », sur timeshighereducation.com, (consulté le ).
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Portail du Royaume-Uni
- Portail de l’informatique