Stanislas Nordey

Stanislas Nordey
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Stanislas Mokiejewski
Pseudonyme
Stanislas Nordey
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Fratrie
Olivia Mokiejewski, Frédérik Mokiejewski
Conjoint
Parentèle
Garance Dor (sœur utérine)
Autres informations
Distinctions

Stanislas Mokiejewski, dit Stanislas Nordey[1], né le à Paris, est un comédien et metteur en scène français. Il dirige de 2014 à 2023 le théâtre national de Strasbourg.

Biographie

Stanislas Nordey est le fils du cinéaste Jean-Pierre Mocky et de l'actrice Véronique Nordey. Ses parents se séparent alors qu'il a cinq ans[1]. Après des études au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, il débute la mise en scène en 1987, avec La Dispute de Marivaux au théâtre Pitoëff de Genève. De ce texte, il donne deux autres versions, l’une en 1992 et l’autre en 1997, pour laquelle Didier-Georges Gabily avait écrit un « baisser de rideau » intitulé Contention.

Il crée sa compagnie en 1988, en collaboration avec sa mère. Il se fait ensuite remarquer par des mises en scène innovantes, en particulier sur des textes de Pier Paolo Pasolini (Bêtes de style en 1992 au festival d'Avignon, Porcherie, etc.) ou de Werner Schwab, puis met également ensuite en scène des opéras.

De 1991 à 1994, il est artiste associé au Théâtre Gérard Philipe - Centre dramatique national de Saint-Denis (TGP), puis, de1994 à 1997, associé à la direction du théâtre Nanterre-Amandiers à l'invitation de Jean-Pierre Vincent. De 1998 à 2001, il codirige avec Valérie Lang le TGP de Saint-Denis dont il quitte la direction à la suite d'une grave crise financière[2]. Il s'explique de cet échec et revient sur l'aventure de ce « Théâtre citoyen » dans un ouvrage d'entretiens avec Yan Ciret et Franck Laroze, Passions civiles, édité en 2000 par La Passe du vent.

De 2000 à 2012, il est le directeur pédagogique de l'école supérieure du théâtre national de Bretagne. Un deuxième livre d'entretiens revient sur son parcours, ses créations, sa co-direction du TGP et son activité pédagogique au sein du Théâtre national de Bretagne : Le Locataire de la parole[3], vol. I, réalisé avec l'auteur Frédéric Vossier, paru en 2013 aux éditions Les Solitaires intempestifs.

En 2008 il reçoit à Londres le prix Laurence Olivier Awards pour l'opéra Pelléas et Mélisande.

En 2013, il est l'un des deux artistes associés de la 67e édition du festival d'Avignon (avec l'auteur, acteur et metteur en scène Dieudonné Niangouna).

De 2014 à 2023, il est directeur du Théâtre national de Strasbourg, auquel il associe de façon paritaire, d'abord 4 puis 5 auteur·rices, 10 puis 12 metteur·ses en scène et 10 acteur·rices[4]. Il y démultiplie les actions en faveur de tous les publics[5] via la création, notamment, de L'autre saison[6] (saison gratuite en parallèle de la programmation) ou La traversée de l'été[7] (programme estival gratuit composé d'ateliers et spectacles) à la suite des confinements liés au COVID.

Il y mène également une politique très engagée en faveur des écritures contemporaines[8] autant à travers la programmation qu'au sein des dispositifs à destination des jeunes publics (Prix Bernard-Marie Koltès[9], Lycéens citoyens[10] avec La Colline, Le Grand T et le CDN de Reims,...). Il commande plusieurs textes à des auteur·rices dont des monologues pour les élèves acteur·rices de L'École du TNS rassemblés sous le titre Ce qui (nous) arrive I et II, et publiés aux Éditions espaces 34. Il crée également avec Frédéric Vossier la revue Parages[11] consacrée aux auteurs et autrices contemporain·nes.

Dans la continuité du programme Ier Acte[12],[13], créé en collaboration avec Stéphane Braunschweig au Théâtre national de la Colline, il initie un profond renouvellement des profils sociaux et culturels des artistes intégrant l'Ecole supérieure d'art dramatique du Théâtre national de Strasbourg[14].

En 2018, il fête les 50 ans de cet unique théâtre national en région et invite Christiane Taubira à rêver avec lui au TNS de 2068[15],[16].

En 2023, il transmet les clés de l'établissement à Caroline Guiela Nguyen.

En 2025, le 2e volume du Locataire de la parole[17] (éditions Les Solitaires intempestifs) revient sur ces années strasbourgeoises[18].

Le 1er juillet 2025, il succède à Sabine Chevallier à la direction de la maison d'édition de théâtre qu'elle avait fondée : Les Éditions espaces 34[19].

Vie privée

Durant dix-huit ans, Stanislas Nordey a été le compagnon de la comédienne Valérie Lang (décédée à 47 ans en juillet 2013), dont il a fait la connaissance au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris[20]. Dans Je veux brûler tout mon temps, Seuil, 2018, François Jonquet raconte la vie de Valérie Lang, et l’histoire d’amour qui l’a liée à Stanislas Nordey.

Prises de position

Il co-signe en , parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! », publiée dans le journal Libération, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant que « Les gilets jaunes, c'est nous »[21].

Théâtre

Comédien

Metteur en scène

Opéra

Filmographie

Cinéma

Télévision

Publications

Distinctions

Récompenses

Nomination

Décoration

Notes et références

  1. « Un insolent dans la Cour », Le Monde, 3 juillet 2013.
  2. Voir le communiqué de presse du ministère de la Culture à propos de la crise financière au TGP.
  3. « Stanislas Nordey, locataire de la parole », sur Les Solitaires Intempestifs, (consulté le )
  4. « Stanislas Nordey, le nouveau capitaine du TNS, veut jouer collectif », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  5. « Théâtre de ruche à Strasbourg », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « strasbourg - Au TNS, une saison bis. Les couleurs de l’autre saison », sur www.dna.fr, (consulté le )
  7. « Le Théâtre National de Strasbourg prépare sa Traversée de l'été 2021 - Sceneweb », (consulté le )
  8. Marie Bohner, « Pour la saison 2016-2017, le TNS renforce encore la création contemporaine », sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )
  9. marinaf, « Gurshad Shaheman, lauréat du Prix Bernard-Marie Koltès », sur szenik, (consulté le )
  10. « Lycéens citoyens | Le Grand T », sur www.legrandt.fr (consulté le )
  11. « Revue Parages », sur Les Solitaires Intempestifs (consulté le )
  12. « Ces écoles de théâtre qui veulent mettre plus de diversité sur scène », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  13. Manon Weibel, « Avec "Ier Acte" du TNS, des jeunes motivés pour diversifier les plateaux de théâtre », sur Rue89 Strasbourg, (consulté le )
  14. « Vers la diversité culturelle au TNS », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « 2068, l’odyssée du théâtre français », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Le TNS, un symbole de décentralisation culturelle réussie | Ministère de la Culture », sur www.culture.gouv.fr, (consulté le )
  17. « Locataire de la parole, vol.2 (2013-2025) », sur Les Solitaires Intempestifs, (consulté le )
  18. jean-pierre thibaudat, « Le TNS de Stanislas Nordey, anatomie d’un projet singulier », sur Mediapart, (consulté le )
  19. « Le metteur en scène Stanislas Nordey à la direction des Éditions Espaces 34 », sur Livres Hebdo (consulté le )
  20. Fabienne Pascaud, « Valérie Lang, mort d'une tragédienne sensible », Télérama, .
  21. Des personnalités du monde de la culture, « Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes  ! », Libération, (consulté le )
  22. Odéon-Théâtre de l'Europe, « Berlin mon garçon - Spectacles », sur Odéon-Théâtre de l'Europe (consulté le )
  23. Gérald Rossi, « Le syndicat professionnel de la critique (théâtre danse et musique) a décerné jeudi ses prix pour la saison 2023-2024, sur fond de lourdes inquiétudes de toute une profession », sur L'Humanité, (consulté le )
  24. Artistik Rezo, « Stanilslas Nordey nominé pour le Molière du metteur en scène pour Incendies (Wajdi Mouawad) », sur Artistikrezo, (consulté le )
  25. Arrêté du 13 septembre 2016 portant nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Liens externes

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