Stade olympien perpignanais

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Stade olympien perpignanais
Généralités
Surnoms SOP
Les Sopistes
Fondation 1912
Disparition 1919
Stade Stade du Vernet, Perpignan
Palmarès principal
National[note 1] Championnat de France de 2e série (1)
Coupe de la Commission (1)

Le Stade olympien perpignanais, également connu comme le Stade olympique perpignanais est un club français de rugby à XV fondé en 1912, sous l'impulsion de Gilbert Brutus et Albert Trilles[note 2] , et basé à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales.

En 1919, Le club fusionne avec l'Association sportive perpignanaise pour former l'Union sportive perpignanaise.

Histoire

Création

Durant la saison 1911-1912, l'AS Perpignan perd son titre de champion du Languedoc face au RC Narbonne (3 à 0)[1]. La saison se termine prématurément pour le club qui finit la saison avec des matchs amicaux. Lors de l'un d'eux qui se déroule le contre le SCUF, le capitaine de l'équipe, Gilbert Brutus, contestant les décisions de l'arbitre, quitte ses partenaires peu avant la mi-temps[2], suivi un peu plus tard de Joseph Amilhat[2]. Depuis la défaite en finale du championnat du Languedoc, des rancœurs et des jalousies apparaissent et un conflit ouvert éclate au sein du club[3]. Celui-ci aboutit au départ et à l'exclusion, de plusieurs membres et joueurs, dont le capitaine de l'équipe, Gilbert Brutus[4] qui part alors fonder le le Stade olympien perpignanais (SOP)[5].

Champion de France de deuxième série 1913

Une année plus tard, le stade olympien perpignanais, remporte le championnat du Languedoc de 2e série, permettant une qualification au championnat national homonyme[6].

Ainsi, après avoir éliminé le FC Lourdes en demi-finale, le , le SOP mené par Gilbert Brutus s'impose 14 à 8 face à l'AS française champion de Paris en titre, au stade Francis-Rongiéras de Périgueux. Le club perpignanais, dominant sur la première mi-temps, marque quatre essais, de Roger, Flourac, Schulmeister, Pujol et une transformation de Paillissé. Le finaliste quant à lui marque un essai, une transformation et une pénalité[7],[8],[9],[10].

Composition du SOP[6].

15 J. Henric
14 Pujol, 13 G. Brutus, 12 L. Dutrey, 11 Vergès
10 Prat, 9 A. Martres
7 L. Schulmeister, 8 M. Saguy, 6 I. Saillens
5 Flourat, 4 Paillisse
3 Roger, 2 R. Mauran, 1 L. Argelès

Vice-champion du Languedoc et vainqueur de la Coupe de la Commission en 1914

La saison suivante débute sur plusieurs succès, notamment contre le RC Narbonne, l'AS Béziers, le 3e colonial et contre le CA Brive[11]. Cependant, après une défaite 8 à 0 contre l'AS Perpignan puis une victoire 6 à 3 contre la même équipe, les Sopistes deviennent vice-champion du Languedoc[12].

Cette seconde place leur permet également une qualification à la Coupe de la Commission, organisée par l'USFSA, permettant aux équipes classées secondes dans les championnats régionaux de première série, de participer à un championnat national[13],[14]. Après le forfait du SCUF, le club perpignanais est déclaré vainqueur de la coupe[15]. Cependant, avec un bon esprit d', les Perpignanais n'ont pas accepté le forfait des Scufistes. Ils proposent donc de le jouer à Colombes, afin de montrer leur vraie valeur[16].

La même année, le club perpignanais affronte le FC Auch dans le cadre de la Coupe Rerolle, réunissant les équipes éliminées des phases finales du Championnat de France. Perpignan s'impose 8 à 0[17].

Le Stade olympien perpignanais dispute la même saison un match contre une sélection pyrénéenne[18]. La sélection gagne le match 6 à 3, même si le second essai des Pyrénéens semble être marqué sur un « magistral en avant »[19].

Participation à la Coupe de l'Espérance

Lors de la finale du championnat du Languedoc, comptant comme phase de poule de la Coupe de l'Espérance 1915-1916, le club est éliminé 11 à 4 par les jeunes de l'AS Perpignan évoluant sous le nom des Green Devils[20].

L'année suivante, après une qualification comme champion du Languedoc, ils sont éliminés en quart de finale par le Stade toulousain à domicile sur le score de 6 à 0[21],[22].

Fusion avec l'Association sportive perpignanaise en 1919

Le , après une Première Guerre mondiale couteuse en homme[note 3], l'ASP et le Stade olympique Perpignan décident de fusionner. Ainsi, le SOP, représenté par Gilbert Brutus et le Docteur Rives et l'ASP, représenté par Jean Payra et Félix Barbe créent l'Union sportive perpignanaise. En l'honneur des joueurs du club tombés pendant la guerre et en hommage aux soldats, l'USP adopte le maillot « bleu horizon » (la couleur des uniformes et adopte le maillot ciel), sur un short blanc et des bas sang et or[23],[24],[25],[26].

Palmarès

Détails

Finales du club

En championnat de France de 2e série
Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale
Stade olympien perpignanais 14 - 8 AS française Stade Francis-Rongiéras, Périgueux

Personnalités du club

Présidents

Entraîneurs

Joueurs

Dans la culture

Dans le roman, Les Héros perdus de Gabrielle de 2011 écrit par Hélène Legrais, la romancière met en lumière la rivalité entre le Stade olympien perpignanais et l'AS Perpignan[30].

Notes et références

Notes

  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  2. Gilbert Brutus est alors le capitaine de l'équipe et Albert Trilles président de l'AS Perpignan de 1906 à 1909.
  3. Entre les deux clubs, 49 joueurs et dirigeants sont pris par la guerre
  4. La Coupe de la commission est une compétition mise sur pied par l'USFSA et qui concerne les équipes classées secondes dans les championnats régionaux de 1re série.

Références

  1. Le Cri catalan - 10 février 1912
  2. Le Cri catalan - 13 avril 1912
  3. Sicart 2007, p. 17.
  4. Le Cri Catalan - 20 avril et 4 mai 1912
  5. Le Cri catalan - 1er juin 1912
  6. Alteze 1986, p. 33.
  7. Altèze 1994, p. 252.
  8. « 2e SÉRIE 1912-1913 : Stade olympien perpignanais - AS Française », sur finalesrugby.fr (consulté le ).
  9. « Les derniers soupirs du rugby 1912-1913 : Finale de deuxième série - Perpignan bat Paris (14 points à 8) », Le Matin,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  10. « Demi-finales de championnat de France (2e série) », Le Matin,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  11. « Perpignan contre Toulouse », La Dépêche,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  12. Alteze 1986, p. 34.
  13. « Deux nouvelles coupes de l'U.S.F.S.A. », Excelsior,‎ , p. 10 (lire en ligne).
  14. « Coupe de la Commission », Le Matin,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  15. « La Coupe de la Commission », Le Petit Journal,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  16. « Football-rugby - Scuf contre Stade olympien perpignanais », Paris,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  17. « COUPE REROLLE », sur finalesrugby.fr (consulté le ).
  18. « Stade olympien perpignanais contre sélection pyrénéenne », La Dépêche,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  19. « La Sélection des Pyrénées bat le Stade olympien perpignanais par 6 à 3 », La Dépêche,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  20. « Les Green Devils champions du Languedoc », Sporting,‎ (lire en ligne).
  21. « Stade toulousain bat Sélection languedocienne », Rugby,‎ (lire en ligne).
  22. Alteze 1986, p. 38.
  23. Alteze 1986, p. 39.
  24. Le Cri catalan - 10 mai 1919
  25. (en) Julien Bonnefoy, Histoires insolites du rugby, City Éditions, (ISBN 978-2-8246-3262-9, lire en ligne).
  26. Hélène Legrais, Ces Catalans qui ont fait l'histoire, Le Papillon rouge éditeur, (ISBN 978-2-490379-51-4), p. 215-216.
  27. « PERPIGNAN (STADE OLYMPIEN) », sur finalesrugby.fr (consulté le ).
  28. Alteze 1986, p. 32.
  29. Alteze 1986, p. 19.
  30. Hélène Legrais, Les Héros perdus de Gabrielle, Calmann-Lévy, (ISBN 978-2-7021-5006-1, lire en ligne).

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Henri Sicart, USAP : 100 ans d'histoire et de culture, Canet-en-Roussillon, Éditions Trabucaire, , 157 p. (ISBN 978-2-84974-058-3). 
  • Noël Altèze, Rugby en Roussillon, L'Union, éditions du Comité du Roussillon, , 413 p. 
  • Noël Alteze, Cent ans de rugby catalan, FeniXX, (ISBN 978-2-307-49548-2). 
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