Sonate pour violon et piano no 3 de Grieg
La Sonate pour violon et piano no 3 en ut mineur op. 45 est une sonate pour violon et piano écrite par Edvard Grieg en 1887.
Contexte et création
Edvard Grieg commence sa sonate à l'automne 1886 et elle est achevée en janvier 1887[1]. Elle est créée le à Leipzig par le violoniste russe Adolph Brodsky et le compositeur au piano[1]. L'œuvre est alors prisée dès ses débuts par le public européen et nord américain[1].
Structure
L'œuvre se compose de trois mouvements :
- Allegro molto ed appassionato
- Allegretto espressivo alla Romanza
- Finale allegro animato
Sa durée d'exécution est d'environ vingt-quatre minutes.
Analyse
Pour François-René Tranchefort, cette sonate possède un fort sentiment tragique, une grande intensité dramatique et une profonde mélancolie[1]. La structure formelle en est très classique[1].
Allegro molto ed appassionato
Le mouvement, à
, est construit sur deux thèmes. Le premier est sombre et conflictuel, où le violon joue sur la corde de sol, tout en apportant des passages lyriques dans son registre aigu[1]. Le second thème contraste fortement, chantant une consolation en mineur[1]. Le développement est basé uniquement sur le premier thème[1]. La coda, dans son Presto, est aussi fondée sur le premier thème[1].
Allegretto espressivo alla Romanza
Ce deuxième mouvement est en mi majeur, dans une tonalité totalement indépendante du mouvement précédant[1]. La mélodie est d'abord présentée au piano sur quarante-quatre mesures, avant d'être reprise par le violon à l'identique[1]. Les deux instruments ne fusionnent jamais et chacun chante sa partie de son coté[2]. La partie centrale est contrastante dans son
en mi mineur, avec l'inspiration d'un air de danse norvégienne[2]. La première partie est ensuite reprise avec un accompagnement de triolets appassionato au piano[2]. La coda est marquée par les trilles du violon, sur une basse chromatique descendante du piano[2].
Finale allegro animato
Le troisième et dernier mouvement présente deux thèmes alternés sans qu'il n'y ait de développement, à l'image de celui de la deuxième sonate[2]. Le premier sujet est en do mineur, énoncé d'abord par le violon et répété par le piano[2]. Le second thème est donné au violon, dans une tonalité de la bémol majeur[2]. La deuxième section présente un sujet en do mineur, avant d'être répété en fa mineur[2]. Le second sujet de cette section est en do majeur, tout comme la coda prestissimo[2].
Références
- Tranchefort 1989, p. 364.
- Tranchefort 1989, p. 365.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (ISBN 978-2-213-02403-5).
Liens externes
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