Soligny-la-Trappe

Soligny-la-Trappe

L'abbaye de la Trappe.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Mortagne au Perche
Maire
Mandat
Thierry Cortyl
2020-2026
Code postal 61380
Code commune 61475
Démographie
Gentilé Solignois
Population
municipale
633 hab. (2022 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 54″ nord, 0° 32′ 08″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 294 m
Superficie 19,50 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Mortagne-au-Perche
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mortagne-au-Perche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Soligny-la-Trappe
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Soligny-la-Trappe
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Soligny-la-Trappe
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Soligny-la-Trappe
Liens
Site web soligny-la-trappe.pagespro-orange.fr

Soligny-la-Trappe est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 633 habitants[Note 1]. L'abbaye Notre-Dame de la Trappe est située sur le territoire communal, et les célèbres trappistes en sont originaires et en tirent leur nom.

Géographie

Hydrographie

La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Seine-Normandie et Loire-Bretagne. Elle est drainée par la Sarthe, l'Iton, l'Itonne[2], la Neuille Souris[3], le fossé 01 de l'Abbaye de la Trappe[4], le ruisseau de la Neigerie[5] et le ruisseau du Bois guillaume[6],[7],[Carte 1].

La Sarthe, d'une longueur de 314 km, prend sa source dans la commune , au hameau de Somsarthe, c'est-à-dire "sommet de la Sarthe", à une altitude de 250 mètres. Sur une grande partie de son cours, elle marque alors la limite entre les départements de l'Orne et de la Sarthe et conflue avec la Mayenne à Angers à une altitude de 15 mètres, pour former la Maine[8].

L'Iton, d'une longueur de 132 km, prend sa source dans la commune de Mahéru et se jette dans l'Eure à Acquigny, après avoir traversé 39 communes[9].

Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang de Chaumont (11,76 ha) et l'étang de Rancé (2,14 ha)[Carte 1],[10].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[12]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 831 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-le-Châtel à 6 km à vol d'oiseau[14], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 732,0 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Urbanisme

Typologie

Au , Soligny-la-Trappe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mortagne-au-Perche, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[19]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,1 %), terres arables (27,5 %), prairies (26,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), zones urbanisées (2,2 %), eaux continentales[Note 4] (0,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Solinneium en 1091[23], de Soligneio en 1172[23] et Soulignyé en 1373[23]. Le toponyme serait issu de l'anthroponyme roman Solemnius[23],[24]. Le second élément Trappe est une référence au monastère trappiste établi sur le territoire[24].

Le gentilé est Solignois.

Histoire

Origine

Moyen Âge

XVIIIe siècle XIXe siècle

À la création des cantons, Soligny est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[25].

Politique et administration

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977[26] mars 2001 Michel Jousse SE Directeur d'une scierie
mars 2001[27] mai 2020 Jean-Michel Bréard[28] SE Agriculteur
mai 2020[29] En cours Thierry Cortyl SE Éleveur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[29].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

En 2022, la commune comptait 633 habitants[Note 5], en évolution de −7,59 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Soligny-la-Trappe a compté jusqu'à 1 247 habitants en 1876.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
863816897859911883916969946
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 1491 2121 2331 247962906976935886
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
693698629707711678658652606
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
553538586624694708710686674
2022 - - - - - - - -
633--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Lieux et monuments

Activité, label et manifestations

Labels

La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[36].

Personnalités liées à la commune

Au nombre des personnalités liées à la commune de Soligny-la-Trappe, il convient de mentionner encore quelqu'un qui, lui, est né dans le village. Il s'agit de Thomas Hayot qui fait partie de la vague des premiers émigrants percherons vers la Nouvelle-France (qui deviendra le Canada) ; il est né en 1609, il est mort au Canada en 1673. Il y était arrivé en 1638. Si l'on sait peu de choses de sa jeunesse dans le Perche, si ce n'est son mariage à Mortagne en 1629, la suite de sa vie au Canada est, par contre, beaucoup mieux connue grâce à divers documents de l'époque. Près des fonts baptismaux de l'église de Soligny et en souvenir de son baptême qui eut lieu là, une plaque a été apposée à la mémoire de Thomas Hayot par l'association Perche-Canada. Il a de nombreux descendants au Canada ; leur nom a évolué avec le temps, il est devenu Ayotte.

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Population municipale 2022.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés. La ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Seine-Normandie et Loire-Bretagne est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Cartes

  1. « Réseau hydrographique de Soligny-la-Trappe » sur Géoportail (consulté le 17 avril 2025).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. Sandre, « l'Itonne ».
  3. Sandre, « la Neuille Souris ».
  4. Sandre, « le fossé 01 de l'Abbaye de la Trappe ».
  5. Sandre, « le ruisseau de la Neigerie ».
  6. Sandre, « le ruisseau du Bois guillaume ».
  7. « Fiche communale de Soligny-la-Trappe », sur sigessn.brgm.fr (consulté le ).
  8. Sandre, « La Sarthe ».
  9. Sandre, « L'Iton ».
  10. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  11. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  13. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  14. « Orthodromie entre Soligny-la-Trappe et Saint-Hilaire-le-Châtel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. « Station Météo-France « St-hilaire » (commune de Saint-Hilaire-le-Châtel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  16. « Station Météo-France « St-hilaire » (commune de Saint-Hilaire-le-Châtel) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  17. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  18. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  19. Insee, « Métadonnées de la commune de Soligny-la-Trappe ».
  20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mortagne-au-Perche », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 589.
  24. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 248.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. « L'ancien maire Michel Jousse expose à la Trappe », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. « Un troisième mandat pour Jean-Michel Bréard », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  28. Réélection 2014 : « Soligny-la-Trappe (61380) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  29. « Municipales à Soligny-la-Trappe. Thierry Cortyl succède à Jean-Michel Bréard », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
  33. Laurence de Calan, Presbytères du Perche, éditions des Amis du Perche, collection « Présence du Perche », juillet 2012, p. 165. [ (ISBN 978-2-900122-983)]
  34. Michel Ganivet, "Le 5 mai 1753, le bourg de Soligny était anéanti par le feu", Cahiers Percherons (bulletin trimestriel des Amis du Perche), n°172, 2007-4, p. 1-18.
  35. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 138.
  36. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris », sur villes-et-villages-fleuris.com (consulté le ).

Liens externes

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