Soleils couchants
| Soleils couchants NB 8 | |
| Genre | mélodie |
|---|---|
| Musique | Nadia Boulanger |
| Texte | Paul Verlaine |
| Langue originale | français |
| Effectif | voix et piano (ou orchestre) |
| Durée approximative | 2 min 30 s |
| Dates de composition | 1905 |
| Publication | 1909 J. Hamelle |
| Création | (version voix et piano) (version voix et orchestre) Paris, chez Mme Boulanger (36 rue Ballu) (version voix et piano)Paris, salle Gaveau (version voix et orchestre) |
| Interprètes | Marcelle Demougeot et Nadia Boulanger (version voix et piano)Marcelle Demougeot et l'orchestre des Concerts Lamoureux, Camille Chevillard (dir.) (version voix et orchestre) |
Soleils couchants est une mélodie pour voix et piano ou orchestre de Nadia Boulanger composée en 1905 sur un poème de Paul Verlaine.
Composition
La composition de Soleils couchants est achevée en . La mélodie est écrite sur un poème de Paul Verlaine extrait de « Paysages tristes », troisième partie des Poèmes saturniens (Paris, Alphonse Lemerre, 1866)[1].
L'incipit de l'œuvre est : « Une aube affaiblie verse par les champs »[1].
La mélodie existe dans une version pour chant et piano ainsi qu'une pour chant et orchestre. Les manuscrits de l'orchestration de Nadia Boulanger sont conservés au Musée de la musique et à la médiathèque Nadia-Boulanger du CNSMDL. L'instrumentation de cette version est : 2 flûtes, 2 hautbois (le deuxième jouant cor anglais), 2 clarinettes, harpe et cordes[1].
Création
Dans sa version pour chant et piano, Soleils couchants est donné en première audition par Marcelle Demougeot et Nadia Boulanger chez Mme Boulanger (36 rue Ballu) le , avec Élégie. Les deux mélodies sont redonnées salle Pleyel par Mme Courbatter et Nadia Boulanger le , puis au même endroit le par Rodolphe Plamondon et Nadia Boulanger[1].
La version pour chant et orchestre est créée à la salle Gaveau le , par Marcelle Demougeot et l'orchestre des Concerts Lamoureux sous la direction de Camille Chevillard[1].
Édition
La partition pour chant et piano est publiée par J. Hamelle en 1909 (cotage J.5823.H)[1].
L'œuvre paraît en volume de deux mélodies, Soleils couchants et Élégie, sous le nom de « Nadia Boulenger », avant que le nom de la compositrice ne soit corrigé au tirage suivant, avec l'ajout d'une liste de six autres titres[1].
La mélodie connaît une nouvelle édition en 2003, en volume chez Alphonse Leduc, au sein du recueil Mélodies pour voix moyenne (vol. 1)[1].
Commentaires
Soleils couchants est d'une durée indicative d'exécution de deux minutes trente[1].
La musicienne et musicologue Anne de Fornel relève que Nadia Boulanger « veille [...] à respecter la structure formelle des poèmes, tout en parvenant à embrasser musicalement leur essence : l'état suspensif de Soleils couchants (1905) et l'ondulation régulière de La Mer (1910) sur des poèmes de Verlaine en sont des exemples saillants[2] ».
Dans le catalogue des œuvres de la compositrice établi par la musicologue Alexandra Laederich, la pièce porte le numéro NB 8[1].
Discographie
- Nadia Boulanger : Lieder und Kammermusik, Melinda Paulsen (en) (mezzo-soprano) et Angela Gassenhuber (piano), Troubadisc TRO-CD 01407, 1993[3] — premier enregistrement mondial.
- Paul Verlaine : La Bonne Chanson ; mélodies de Gabriel Fauré, Charles Koechlin, Nadia Boulanger, Émile Naoumoff, David Lefort (ténor) et Simon Zaoui (piano), Éditions Hortus 137, 2016.
- Mademoiselle - Première Audience : Unknown Music of Nadia Boulanger, Nicole Cabell (soprano) et Lucy Mauro (piano), Delos DE 3496, 2 CD, 2017[4].
- Les heures claires : The Complete Songs : Nadia & Lili Boulanger, Lucile Richardot (mezzo-soprano) et Anne de Fornel (piano), Harmonia Mundi HMM 902356.58, 3 CD, 2023[5].
Références
- Laederich 2007, p. 318.
- ↑ Fornel 2023, p. 13.
- ↑ Laederich 2007, p. 422.
- ↑ Laurent Bury, « Mademoiselle - Première Audience. Unknown Music of Nadia Boulanger : La très Grande Mademoiselle », sur Forum Opéra,
- ↑ Jean-Luc Clairet, « Les Mélodies de Nadia et Lili Boulanger : deux compositrices, une époque », sur ResMusica,
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Alexandra Laederich, « Catalogues de l'œuvre de Nadia Boulanger et de l'œuvre de Lili Boulanger », dans Alexandra Laederich (dir.), Nadia Boulanger et Lili Boulanger : témoignages et études, Symétrie, coll. « Perpetuum mobile », , 533 p. (ISBN 978-2-914373-29-6), p. 309-402.
- (fr + en) Anne de Fornel, « Nadia Boulanger : Les mélodies », p. 12-14, Harmonia Mundi (HMM 902356.58), 2023 .
Liens externes
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