Siège de Fort-Dauphin
| Date | |
|---|---|
| Lieu | Fort-Dauphin |
| Issue | Victoire espagnole |
| République française | Royaume d'Espagne |
| • Candy | • Gabriel de Aristizábal • Joaquim de Saso • Jean-François |
| 1 031 hommes[1] | 400 hommes à terre[1] 3 navires de ligne[1] 1 frégate[1] |
| 1 031 prisonniers[1] 41 canons perdus[1] |
Aucune[1] |
Batailles
Insurrections (1791-1793)
Interventions espagnoles et britanniques (1793-1798)
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Guerre des couteaux (1799-1800)
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Expédition de Saint-Domingue (1802-1803)
| Coordonnées | 19° 40′ 04″ nord, 71° 50′ 23″ ouest | |
|---|---|---|
Le siège de Fort-Dauphin se déroule le , pendant la révolution haïtienne. Il s'achève par la victoire des Espagnols qui s'emparent de la ville de Fort-Dauphin.
Déroulement
En , une flottille espagnole de trois navires de ligne et d'une frégate attaque la ville de Fort-Dauphin[1]. Environ 400 soldats sont débarqués[1] et la ville se retrouve rapidement bloquée par terre et par mer[2]. Un caboteur et contrebandier nommé Juan Delmonte parvient à retourner le commandant du fort la Bouque (en), un officier blanc nommé Vincent, ce qui permet au San Remond, un vaisseau espagnol de 64 canons commandé par Don Fransisco Montès, de pénétrer dans le port sans obstacle[2],[3].
Le 28 janvier[4],[3], le commandant mulâtre Candy signe un traité de capitulation avec l'amiral espagnol Gabriel de Aristizábal (es)[2],[3]. La ville est ensuite occupée par les Espagnols du régiment de Porto Rico sous les ordres de Don Joaquim de Saso[2]. Candy émet comme condition que les troupes noires de Jean-François ne soient pas autorisées à pénétrer dans la ville, mais cet article n'est pas respecté[2],[3].
Pertes
Les Espagnols ne déplorent aucune perte et s'emparent de 41 canons[1]. Du côté des républicains, 1 031 soldats sont faits prisonniers[1].
Conséquences
Au Cap-Français, le gouverneur Bizefranc de Lavaux accuse Candy de trahison et d'actes de cruautés : « Cette place ne brûla pas une amorce. La capitulation est infâme. »[3],[Note 1].
Après la capitulation, Candy est arrêté par les Espagnols[2]. Selon Thomas Madiou, il est envoyé travailler dans des mines au Mexique[2]. Pour Beaubrun Ardouin, il est emprisonné à Cuba[3]. Son second, l'officier blanc Knappe, est quant à lui renvoyé en France[3]. Candy s'échappe en 1797 et regagne Saint-Domingue, mais Sonthonax le fait arrêter et déporter en l'accusant de trahison à Fort-Dauphin et du massacre de 200 noirs au Trou[2].
Notes et références
Notes
- ↑
« Villatte, simple lieutenant-colonel commandant au Cap, ne reconnaissait plus mon commandement. Il commettait mille violences; destituant à son gré les officiers de tous grades et les remplaçant par ses créatures, ayant nommé commandant de la partie de l'Est le mulâtre Candy, si connu par ses cruautés, au préjudice d'un blanc nommé Knappe. J'écrivis à Villatte pour lui reprocher ses torts et ordonnai à Knappe de prendre le commandement de la partie de l'Est. Celui-ci refusa, persuadé que ce serait le signal du massacre des blancs. Telle était alors la terreur qu'avaient inspirés les mulâtres ! Villatte, pour sa justification, m'a répondu qu'il n'avait agi que d'après les ordres de Péré[3]. »
— Lettre du gouverneur Étienne Maynaud de Bizefranc de Lavaux.
Références
- Marley 2008, p. 538.
- Madiou, t. I, 1847, p. 169-170.
- Ardouin, t. II, 1853, p. 406-411.
- ↑ Saint-Rémy 1850, p. 115.
Bibliographie
- Beaubrun Ardouin, Études sur l'histoire d'Haïti, t. II, Port-au-Prince, Dezobry et E. Magdeleine, libraires-éditeurs, , 503 p. (lire en ligne).
- Thomas Madiou, Histoire d'Haïti, t. I, Port-au-Prince, Imprimerie de JH. Courtois, , 362 p. (lire en ligne).
- (en) David Marley, Wars of the Americas : a chronology of armed conflict in the Western Hemisphere, 1492 to the present, t. I, ABC-CLIO press,
- Joseph Saint-Remy, Vie de Toussaint-L'Ouverture, Paris, Moquet, Libraire-éditeur, , 408 p. (lire en ligne). .
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