Serge Torrano
| Serge Torrano | |
| Naissance | Sorède (Pyrénées-Orientales) |
|---|---|
| Décès | (à 65 ans) Agen |
| Origine | français |
| Cause défendue | libertaire syndicalisme droit au logement |
Serge Torrano (Sorède (Pyrénées-Orientales), – Agen, ), est un aiguilleur à la SNCF, militant communiste libertaire et syndicaliste.
Biographie
Après l’obtention du certificat d’études primaires, il obtint un CAP de serrurier en 1967. En 1969, il entre comme cheminot à la SNCF où il travaille jusqu’à sa retraite.
Son parcours militant est émaillé de rencontres marquantes comme celles de Daniel Guérin, Michel Ravelli ou Ramon Finster[1].
Son engagement dans le mouvement libertaire date de 1971 lorsqu’il rejoint l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA) renommée Organisation communiste libertaire (OCL). Dans ces deux organisations, il milite dans les groupes du XIIIe arrondissement de Paris et participe activement à de nombreuses occupations d’immeubles contre la rénovation et les expulsions.
Après une première expérience de grève ouvrière en 1968 dans les Pyrénées-Orientales, il est actif dans toutes les grèves de 1969 à la SNCF, avec leur apogée, la grève de 1986.
En 1973, avec notamment Henri Célié[2] et Claude Beaugrand[3], il est à l’origine de la création d’un journal libertaire à la SNCF : Le Rail enchaîné[4].
En 1977, suivant la ligne désormais antisyndicaliste de l’OCL parisienne, il démissionne de la CFDT et rejoint un collectif radical et autonome de cheminots. En 1979, renonçant à l’antisyndicalisme, il quitte l’OCL et réadhère à la CFDT, où il milite dans l'opposition de gauche[5].
Élu à plusieurs reprises délégué du personnel, mais en opposition aux directions syndicales traditionnelles, il est l’un des initiateurs du syndicat SUD-Rail dont il fut élu secrétaire régional, en , pour Austerlitz-Montparnasse[6].
À la retraite en 2005, il s’investit il participe dès au Collectif Jeudi noir sur le logement et à ses actions contre les abus des loyers chers. Il est présent lorsque ce collectif, associé à Macaq et Droit au Logement, ouvre en le Ministère de la Crise du Logement, au 24 rue de la Banque, sur la place de la Bourse, dans le 2e arrondissement de Paris.
Installé au début des années 2010 à Agen, il adhère à Alternative libertaire. Il meurt, le , des suites d’un infarctus.
Œuvres
Il contribue à la presse libertaire et notamment à Front libertaire des luttes de classes[7] (1970-1979) et au Rail enchaîné journal des cheminots communistes libertaires[8] (1973-1976).
Bibliographie et sources
- Lilian Alemagna, « Mais il est triste le réalisme » - Serge Torrano. 61 ans ex-cheminot, retraité, Libération, , [lire en ligne].
- Guillaume Davranche, Rodolphe Larmagnac, Claude Beaugrand, « Serge Torrano ne poussera plus de coups de gueule », Alternative libertaire, [lire en ligne].
- Rédaction, Adios, Serge !, Le Monde libertaire, , [lire en ligne].
- Notice de Serge Torrano dans Le Maitron. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.
- René Bianco, 100 ans de presse anarchiste : notice.
- (en) Libcom : notice biographique.
- (ca) Anarco Efemerides : notice biographique.
Articles connexes
Liens externes
- « Le Rail déchaîné », blog rouge et noir du secteur ferroviaire, .
Notes et références
- ↑ Éloïse Fagard et Philippe Schaller, « Une Butte rouge et noir », Le 13 du Mois, .
- ↑ « CÉLIÉ Henri [dit Riton] [Dictionnaire des anarchistes] – Maitron » (consulté le )
- ↑ « BEAUGRAND Claude [Dictionnaire des anarchistes] – Maitron » (consulté le )
- ↑ (ca) Estel Negre : Henri Célié.
- ↑ « Notice de Serge Torrano », sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français., (consulté le )
- ↑ « Appel pour construire un réseau intersyndical et interprofessionnel », À contre courant, no 154, , p. 11
- ↑ « Numéros de Front libertaire des luttes de classes (1970-1979) - [Fragments d'Histoire de la gauche radicale] », sur archivesautonomies.org (consulté le )
- ↑ René Louis (1941-2005) Bianco, « Bianco (Bi 1774). Le Rail enchaîné : journal des cheminots communistes libertaires, défendre la hiérarchie, c'est trahir le prolétariat [puis] revue du courant cheminots révolutionnaires, défendre la hiérarchie, c'est trahir les travailleurs », sur bianco.ficedl.info (consulté le )
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