Sergaz
| Sergaz | |
| Création | [1] |
|---|---|
| Disparition | [1] |
| Siège social | Montréal |
| Actionnaires | Ultramar (depuis )[1] |
Sergaz est une entreprise québécoise de distribution de produits pétroliers fondée en 1971. L'enseigne développe un réseau de stations-service principalement dans la grande région de Montréal, en franchise ou exploitées par des tiers, avec un positionnement sur le service à la pompe. Au tournant des années 1990, le réseau dépasse 200 points de vente. En 1994, après s'être placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité, l'entreprise est acquise par Ultramar.
Histoire
Les débuts remontent à l'achat d'une première station-service à La Prairie en 1966. La croissance se fait par acquisitions et franchisage. Au début des années 1980, l'enseigne compte 12 stations puis environ 36 vers 1982. La stratégie de franchisation ajoute une centaine d'établissements avec des baux de longue durée. Vers le milieu des années 1980, le réseau atteint environ 180 stations dont 130 en franchise et une cinquantaine louées à des tiers[2].
À la fin des années 1980, l'entreprise procède à une refonte complète de son image, avec un nouveau logo et des normes couvrant signalisation, papeterie, emballage, uniformes et véhicules. La refonte accompagne une croissance qui fait passer le réseau à plus de 200 stations-service à la fin des années 1980[3].
Le , Sergaz inaugure une station-service à Charlesbourg et annonce 15 millions de dollars d'investissements dans la région de Québec sur quatre ans. Elle dit vouloir investir 10 millions de dollars par an pendant trois ans, surtout dans la région de Montréal, avec un objectif d'environ 450 stations d'ici 1999 et un doublement du chiffre d'affaires. En parallèle, Sergaz participe au groupe SCS Atlantic qui dépose une proposition d'achat visant la raffinerie d'Imperial Oil à Dartmouth et des actifs de Texaco dans les Maritimes[4].
Difficultés financières
En , Sergaz se place sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité. L'entreprise évoque une guerre des prix à la pompe, des charges financières élevées liées à des hypothèques à des taux d'environ 15% dans les années 1980 et des baux coûteux. Les créances sont chiffrées à environ 45 millions de dollars, dont environ 9 millions dus à des fournisseurs et environ 10 millions en taxes à reverser aux gouvernements. Sergaz occupe environ 5% du marché québécois de la vente d'essence au détail à ce moment[5].
En , Revenu du Québec fait valoir le principe d'équité fiscale lors de l'examen de la première proposition, alors que la dette totale approche 50 millions de dollars. Ultramar est le principal créancier garanti avec environ 12 millions, suivie de la Banque Nationale, de Trust Général et de la Banque Royale. Des employés manifestent pour obtenir un nouveau délai[6].
Une proposition modifiée est ensuite acceptée par les créanciers ordinaires. Elle porte le recouvrement à 27%, soit environ 4,5 millions de dollars au total, dont environ 2,7 millions pour le gouvernement. Le gouvernement exige aussi le versement quotidien des taxes avant livraison. La proposition mentionne l'hypothèse d'une vente future de l'entreprise. Ultramar détient à ce moment une option d'achat de 51%[7].
Acquisition par Ultramar
Fin , Ultramar annonce l'acquisition de Sergaz pour un montant de plus ou moins 30 millions de dollars. Le prix d'achat est réduit par la compensation d'un arriéré d'environ 13 millions dû à Ultramar à titre de créancier garanti[8],[9].
Notes et références
- « https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/quebec/evenements/2247 »
- ↑ Georges Lamon, « Sergaz, la croissance dans un marché en décroissance », La Presse, , p. C 3 (lire en ligne )
- ↑ Vallier Lapierre, « Sergaz veut se donner une image fidèle à sa taille actuelle », Les Affaires, , S-2 (lire en ligne )
- ↑ Francis Vailles, « Sergaz projette d’investir 15 M$ à Québec avant 94 et de doubler son chiffre d'affaires d'ici 10 ans », Les Affaires, , B-5 (lire en ligne )
- ↑ Frédéric Tremblay, « Sergaz recourt à la Loi sur les faillites », La Tribune, , p. D 1 (lire en ligne )
- ↑ Bernard Plante, « La faillite de Sergaz devrait être scellée demain : Le ministre du Revenu affirme que le groupe a reçu le même traitement que les Mohawks », Le Devoir, , B 2 (lire en ligne )
- ↑ Claude Turcotte, « Sergaz: le plan modifié est accepté par les créanciers », Le Devoir, , B 4 (lire en ligne )
- ↑ Frédéric Tremblay, « Ultramar se porte acquéreur de Sergaz », Le Devoir, , B 2 (lire en ligne )
- ↑ « Sergaz: la principale étape de la vente à Ultramar est franchie », Le Devoir, , B 2 (lire en ligne )
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