Sandjak-bey

Le sandjak-bey (ou sanjaq-bey, sanjak-beg ; turc ottoman : سنجاق بك, littéralement « seigneur de l'étendard ») est le titre donné dans l'Empire ottoman à un Bey (un officier de rang élevé, mais généralement pas un pacha) nommé au commandement militaire et administratif d'un district (un Sandjak ; en arabe : liwa’)[1]. C'est de là que vient le titre arabe équivalent d'amir liwa (أمير لواء, ’amīr liwā’)[2]. Il rend compte à un wāli supérieur ou à un autre gouverneur provincial. Dans quelques cas, le sandjak-bey relève directement du sultan à Constantinople.

Comme d'autres fonctions administratives ottomanes précoces, la fonction de sandjak-bey a une origine militaire : le terme sandjak (et liva) signifie « drapeau » ou « étendard » et désigne l'insigne autour duquel, en temps de guerre, se rassemblent les cavaliers détenant des fiefs (timars ou ziamets) dans ce district spécifique. Le sandjak-bey est à son tour subordonné à un beylerbey (« bey des beys ») qui gouverne un eyalet et commande ses sandjak-beys subordonnés en temps de guerre. De cette manière, la structure de commandement sur le champ de bataille ressemble à la hiérarchie du gouvernement provincial[3].

Références

  1. (en) Cathal J. Nolan, The Age of Wars of Religion, 1000-1650: An Encyclopedia of Global Warfare and Civilization, Greenwood Press, (ISBN 978-0-313-33733-8, lire en ligne), p. 77
  2. (en) Amy Aisen Elouafi, Being Ottoman: Family and the Politics of Modernity in the Province of Tunisia, University of California, Berkeley, (lire en ligne), p. 73
  3. (en) Colin Imber, The Ottoman Empire, 1300-1650: The Structure of Power, (lire en ligne)
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