Salomon Maimon
| Naissance | Žukaŭ Barok (d) |
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| Décès | |
| Nationalités |
grand-duché de Lituanie (jusqu'en ) russe (à partir de ) |
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| Influencé par |
Salomon ben Josua Maimon (né en 1753 à Zhukaw Barok près de Mir, à l'époque en Lituanie polonaise, et mort le à 47 ans à Sigersdorf en Silésie prussienne) est un philosophe juif.
Très critique de Kant, qui reconnaît la valeur de ses critiques, et distant par rapport à la Haskala, quoiqu'il ait longtemps vécu à Berlin et a Moses Mendelssohn pour ami, il a pu être considéré comme « l'un des rares philosophes modernes authentiquement juif »[1].
Bibliographie
De confession juive, Maimon naît dans un village pauvre de Lituanie en 1753 et est bientôt reconnu comme un illui, un prodige talmudique[2]. Destiné à devenir rabbin, il se rebelle jeune homme contre la vie juive et s'installe seul à Berlin, capitale des Lumières, étudie au milieu des vicissitudes d’une vie aventureuse, la philosophie cabalistique et adopte le scepticisme[2]. Il considère et montre « comment une tradition religieuse, autrefois capable de nourrir les plus grands esprits – comme celle de Maïmonide, dont il tire son nom de plume – en est venue à paraître terriblement arriérée, un obstacle à la vérité plutôt qu'un chemin vers celle-ci »[2].
Il se lie d'amitié avec Moïse Mendelssohn et devient un critique influent de la métaphysique d'Emmanuel Kant.
Au XIXe siècle, son Autobiographie acquiert un statut de classique – Goethe et George Eliot l'ont lue ; elle est traduite, annotée et rééditée par Princeton University Press, en 2019[2].
On cite de lui, notamment : Versuch über die Transzentalphilosophie (Essai de philosophie transcendantale ; Berlin, 1790, in-8°) ; Fortschritte der Philosophie seit Leibniz (Progrès de la philosophie depuis Leibniz ; Ibid., 1793, in-8°) ; Kritische Untersuchungen über den menschlichen Geist (Recherches critiques sur l’esprit humain ; Ibid., 1797, in-8°) ; une édition avec commentaire du More Nevoukhim de Moïse Maïmonide qui marqua sa rupture avec ses coreligionnaires (Ibid., 1791, in-4°), et d’intéressants Mémoires sur sa vie (Ibid., 1792-93, 3 vol. in-8°).
Source
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1090
Traductions et bibliographie
- Salomon Maimon, Essai sur la philosophie transcendantale traduction, présentation et notes par Jean-Baptiste Scherrer, avant-propos de Reinhard Lauth, Paris: Vrin, 1989
- Salomon Maimon, Histoire de ma vie traduit, présenté et annoté par Maurice-Ruben Hayoun, Paris: Berg International, 1984
- (en)Solomon Maimon, The Autobiography of Solomon Maimon: The Complete Translation Hardcover – Princeton University Press, Yitzhak Y. Melamed (éd.), Abraham Socher (éd.), Paul Reitter (trad.), Gideon Freudenthal (postface), 2019, (ISBN 978-0691163857)
- Arvède Barine, Un Juif polonais in Revue des deux Mondes, , pp 771–802, publié chez Hachette (4e édition en 1910), sous le titre : Bourgeois et gens de peu.
- Meir Buzaglo, Solomon Maimon : monism, skepticism, and mathematics, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 2002.
- Martial Gueroult, La Philosophie transcendantale de Salomon Maimon, Paris, Alcan, 1929.
Notes et références
- ↑ Yitzhak Y . Melamed, Salomon Maimon et l’échec de la philosophie juive moderne, Revue germanique internationale 9 (2000), 175-187 (lire en ligne).
- (en-US) Kate Elinsky, « A Decade of Recommendations », sur Jewish Review of Books, (consulté le )
Liens externes
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