Salomé Lahoche

Salomé Lahoche
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Œuvres principales
  • La vie est une corvée (2023)
  • Ernestine (2024)
  • Peur de mourir mais flemme de vivre (2025)

Salomé Lahoche, née le à Rouen, est une autrice de bande dessinée et illustratrice française.

Biographie

Enfance, jeunesse et formation

Née à Rouen[1], Salomé Lahoche est la fille d'une mère enseignante d'espagnol et d'un père agent dans les collectivités locales qui se séparent lorsqu'elle a deux ans[2]. Durant son enfance passée à Bourneville (Eure)[2], elle se passionne pour le dessin et la lecture, notamment de bandes dessinées[3],[4]. Elle apprécie lire Persepolis de Marjane Satrapi, Sardine de l'espace, Manu Larcenet ou encore Gen d'Hiroshima. [1],[2].

À l'adolescence elle prend goût aux blogs BD, affectionnant ceux de Boulet, Pénélope Bagieu et Kek notamment[3]. C'est ainsi qu'elle souhaite devenir un jour autrice de bande dessinée[5].

Elle décroche son baccalauréat L à l'âge de 16 ans[2], puis part à Paris où la future autrice débute une Mise à niveau en arts appliqués à l'École Olivier de Serres[3]. Elle se redirige rapidement vers les beaux-arts d'Angoulême où elle passe trois années, puis rejoint l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg pour la même durée[3].

Carrière

À la suite de l'obtention de son diplôme[3], elle publie à partir de 2020 des strips autobiographiques sur Instagram[3],[6], dans l'objectif premier d'amuser ses amis[2]. Les vues se font rapidement très nombreuses, notamment après un post grinçant nommé Quel mec woke d’école d’art es-tu ?[2], impliquant au fil des années et de la croissance de son lectorat la mise en ligne d'une multitude d'anecdotes personnelles, réflexions trashs et interrogations liées à l'actualité, abordées de manière humoristique, grinçante, ou encore absurde voire nihiliste[7],[8]. Pour cela, l'Angoumoisine[9] recourt à un univers coloré, ludique et riche en détails[3],[10]. Libération trouve ainsi qu'elle a un « regard cynico-pastel »[2].

En février 2023 paraît son premier ouvrage, La vie est une corvée, qui est un recueil de ses strips qu'elle a posté sur Instagram jusqu'alors[4],[11].

À la mi-2023, toujours sur son compte Instagram, Salomé Lahoche fait part de son rapport à la boisson alcoolisée ; la mini-série trouve son écho et contribue à augmenter la notoriété croissante de l'autrice[12],[13]. Elle publie également des dessins de presse, notamment dans La Déferlante[2] ainsi que Le Monde diplomatique, où par exemple elle propose sa vision du procès de l'affaire Pelicot[9],[14].

Début 2024, l'autrice publie son deuxième livre intitulé Ernestine, qui aborde à travers les yeux d'une petite fille les thématiques de la charge mentale, la structure familiale, les dynamiques interpersonnelles ou encore la mort[15]. L'ouvrage bénéficie d'une promotion dans la presse généraliste et à la télévision, à l'exemple de Libération qui parle d'une « fiction costaude, débordant d'une authentique noirceur sous ses couleurs vives », et qui comporte « des extrémités savoureuses »[16],[17]. À l'été de la même année, elle est suivie par environ 90 000 personnes sur Instagram[4]. Par ailleurs, elle rompt une collaboration récente avec Trois Couleurs, ce dernier estimant son dessin « trop déprimant »[2].

Début 2025, désormais suivie par 120 000 abonnés, paraît Peur de mourir mais flemme de vivre, suite de La vie est une corvée, réunissant ses strips Instagram publiés entre décembre 2022 et octobre 2024[2].

Œuvres

Distinctions

Notes et références

  1. « Salomé Lahoche a reçu le prix Révélation 2024 de Quai des Bulles, à Saint-Malo », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  2. Julie Lassale-Slama et Néjib (dessinateur), « Elle fonctionne à l'Insta », Libération, no 13549,‎ , p. 32 (ISSN 0335-1793, lire en ligne , consulté le ).
  3. Marie Klock, « BD/ Salomé Lahoche, méchante à tue-tête », Libération, no 12951,‎ , p. 23 (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le )
  4. Un Monde Nouveau, « Elodie Font et Salomé Lahoche », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
  5. Emma Poesy, « “Passion passions”, le podcast léger et passionné de Society », sur telerama.fr, (consulté le ).
  6. Julie Rambal, « Publier ou ne pas publier ses BD sur Instagram, telle est la question », Le Temps,‎ , p. 38 (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  7. Amandine Schmitt, « Ernestine, par Salomé Lahoche », Le Nouvel Obs,‎ , p. 85 (ISSN 0029-4713, lire en ligne, consulté le )
  8. Carole Boinet, « [Nos jeunes gens modernes] Les BD ravageuses de Salomé Lahoche », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  9. Anne Delaneau, « Rencontre avec Salomé Lahoche : la plume de toute une génération », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  10. Arthur Bayon, « Ernestine ou le monde vu par une fillette diablement précoce et sacrément cynique », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  11. Quotidien, « Rencontre avec Salomé Lahoche », sur tf1.fr, (consulté le ).
  12. Alice Raybaud, « Des jeunes s’essayent à la vie sans alcool », Le Monde,‎ , p. 19 (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le )
  13. Ambre Chalumeau pour Quotidien, « La Culture : l’humour noir singulier de Salomé Lahoche », sur tf1.fr, (consulté le ).
  14. Salomé Lahoche, « Les monstres n’existent pas », sur monde-diplomatique.fr, (consulté le ).
  15. Jean-Philippe Vallespir, « Sète : L’Échappée Belle invite Salomé Lahoche pour une soirée autour d’ « Ernestine » », sur herault-tribune.com, (consulté le ).
  16. Marie Klock, « BD / «Ernestine», gosse story », Libération, no 13254,‎ , p. 31 (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le )
  17. Marie Viguier, « « Ernestine » – Chamboule tout », sur maze.fr, (consulté le ).
  18. « « Ernestine », Prix Révélation ADAGP / Quai des Bulles 2024 », sur toutenbd.com, (consulté le ).

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