Sainte-Tréphine
| Sainte-Tréphine | |||||
| La mairie | |||||
| Administration | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | France | ||||
| Région | Bretagne | ||||
| Département | Côtes-d'Armor | ||||
| Arrondissement | Guingamp | ||||
| Intercommunalité | Communauté de communes du Kreiz-Breizh | ||||
| Maire Mandat |
Georges Galardon 2020-2026 |
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| Code postal | 22480 | ||||
| Code commune | 22331 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Tréphinois, Tréphinoise | ||||
| Population municipale |
187 hab. (2022 ) | ||||
| Densité | 15 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 48° 16′ 14″ nord, 3° 09′ 10″ ouest | ||||
| Altitude | 145 m Min. 129 m Max. 187 m |
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| Superficie | 12,52 km2 | ||||
| Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
| Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
| Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
| Élections | |||||
| Départementales | Canton de Rostrenen | ||||
| Législatives | Quatrième circonscription | ||||
| Localisation | |||||
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Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Sainte-Tréphine [sɛ̃t tʁefin] (breton Sant Trifin) est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
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Hydrographie
La commune est située dans le bassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par le Blavet et le Sulon[1],[Carte 1].
Le Blavet, d'une longueur de 149 km, prend sa source dans la commune de Bourbriac et se jette dans le canal de Nantes à Brest en limite de Plélauff et de Gouarec, après avoir traversé 31 communes[2].
Le Sulon, d'une longueur de 29 km, prend sa source dans la commune du Vieux-Bourg et se jette dans le Blavet à Gouarec, après avoir traversé huit communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques du Sulon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,64 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 15,2 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 17,4 m3/s, atteint le même jour[4].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[6]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 028 mm, avec 14,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Kerpert à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088,9 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Sainte-Tréphine est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,8 %), prairies (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), forêts (1,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint Terfin en 1407, treffve de Sainct Treffin en 1535 et en 1536, Saint Terfin en 1663, Sainte Treffine en 1674, Saint Treffin en 1771[17].
Dans l'hagiographie bretonne, sainte Tréphine est l'épouse de Conomor (comte de Poher) et la fille du comte de Vannes, Guérech[17].
Histoire
Le XXe siècle
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts porte les noms des 39 soldats morts pour la Patrie[18] :
- 35 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
- 4 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
Activité économique
L'ardoisière de Sainte-Tréphine, ouverte en 1935, ferma en 1973[19].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2022, la commune comptait 187 habitants[Note 3], en évolution de −0,53 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Lieux et monuments
- La chapelle Saint-Trémeur (1577).
- Le tumulus de Kerlabour, au lieu-dit Coatraine Bras ; inscrit aux monuments historiques par arrêté du [26].
- Le château de Kérauter-Ponthou - XVIIe siècle.
- L'église Sainte-Tréphine.
-
Église de Sainte-Tréphine en 2013
-
Château de Kerrauter au début XXe siècle
-
Place de l'église au début du XXe siècle
Personnalité liée à la commune
- Yann-Fañch Kemener, chanteur
- Arthur, Joseph, Marie Martin, gendarme et résistant
Patriote et résistant
Né le 24 mars 1911 à Sainte-Tréphine, petite commune bretonne de 700 âmes, située dans les Côtes-du-Nord, le gendarme Arthur, Joseph, Marie MARTIN s’engage très tôt dans l’armée, pour rejoindre, 6 ans plus tard , les effectifs de la Gendarmerie mobile, puis ceux de la territoriale. Affecté à la Brigade de Lamure-sur-Azergues, dans le Rhône, le gendarme MARTIN participe activement, dès septembre 1943 et en qualité de sédentaire, aux activités balbutiantes du Maquis Vendémiaire, crée le 15 mars 1943 par Jean ALIGNE et Antoine FONLUPT, considéré comme le premier maquis du Rhône. Comme le souligne René CARRIER, ancien du Maquis de l’Azergues, “Si quelques erreurs de gestion ont été commises, les dirigeants du camp ont eu la sagesse de créer des liens étroits avec la population et d’établir des contacts amicaux avec les gendarmes de Lamure”. Le dossier de création du Maquis (SGA P19/69/23) stipule que, “le maquis formé à Claveisolles se fractionne dans le courant de l’été 1943 en plusieurs détachements qui se fixent à Saint-Nizier-d’Azergues, Saint-Bonnet-le-Troncy, Saint-Vincent-de-Reins”. Dans le dossier qu’il rédige après-guerre sur le gendarme Arthur MARTIN, le commandant Roger CHAVANET, alias “GUERIN” , chef des Francs-tireurs et Partisans de l’Azergues, évoque ainsi son activité résistante : “ Renseignements sur les mouvements de troupes et ennemis, en accord avec le brigadier FRUCHEY, au cours de l’été 1943”. Début décembre 1943, les Gendarmes de Lamure prennent connaissance d’une attaque allemande sur l’un des camps du Maquis Vendémiaire. Traversant les bois de Pramenoux, ils préviennent alors le capitaine Jean ALIGNE et ses hommes du danger imminent qui les menace. In extremis, les Maquisards parviennent à fuir, pour se replier, en bon ordre, sur les communes de Ronno et Cublize. En représailles, le 11 décembre 1943, les Allemands, furieux de n’avoir pu anéantir le Maquis, se vengent sur la population locale, accusée d’être complice des “Terroristes”. Ils prennent ainsi en otage une douzaine de civils présents, dont seuls 4 reviendront vivants des camps nazis,, et incendient plusieurs fermes. A leur retour sur Lamure, la sinistre colonne s’introduit dans la brigade de Lamure, trouve le Gendarme Martin, resté de garde, l’arrête, l’interroge, puis le torture. De leurs côtés, plus chanceux, le brigadier FUCHEY et les gendarmes PERRET et GARCIN échappent à l’arrestation, pour poursuivre leur engagement dans la résistance jusqu’à la libération du pays, participant notamment à la prise d’armes clandestine du 14 juillet 1944 à Lamure.
La déportation et la mort
Incarcéré dans un premier temps à la prison lyonnaise de Montluc, Arthur MARTIN est ensuite déporté vers le camp de concentration de Buchenvald en janvier 1944, puis transféré au camp de Flossenburg le mois suivant. Devant l’avance des troupes de l’Armée Rouge soviétique, les Nazis évacuent le camp. Après deux années de souffrance et de privations, ce père de trois enfants trouve la mort dans les environs de Lubenec (République tchèque) ou de Čachtice (Slovaquie), lors de l’une de ces sinistres “marches de la mort”, abattu par un soldat SS, probablement le 10 mai 1945. Par un courrier daté du 19 octobre 1945, un compagnon de déportation, nommé VALENCI, relate à sa veuve la fin tragique du courageux gendarme : “MARTIN Arthur a été assassiné au cours d’une des marches à pieds. MARTIN, compétemment épuisé, les pieds ont fléchi, il ne pouvait plus marcher et avait en outre faim. Il a été obligé de s’affaisser et un SS l’a achevé d’un coup de pistolet. Je dois vous dire que la mort a été très rapide”.
Postérité et Mémoire
Le 7 mai 2016, la brigade de Lamure-sur-Azergues est baptisée de son nom, en présence, notamment, du colonel WIOLANDE, commandant le groupement de Gendarmerie du Rhône. Pareillement, en août 2022, pour lui rendre un juste hommage, la 411ème promotion d’élèves-gendarmes de l’école de Gendarmerie de Montluçon prend le nom de « Gendarme Martin ».
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- ↑ Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 29/07/2024 à 02:06 TU à partir des 116 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/06/1999 au 01/06/2024.
- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
- ↑ « Réseau hydrographique de Sainte-Tréphine » sur Géoportail (consulté le 1 mai 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- ↑ « Fiche communale de Sainte-Tréphine », sur sigesbre.brgm.fr (consulté le ).
- ↑ Sandre, « Le Blavet ».
- ↑ Sandre, « Le Sulon ».
- ↑ « Station hydrométrique « Le Sulon à Sainte-Tréphine» », sur L'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- ↑ « Orthodromie entre Sainte-Tréphine et Kerpert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- ↑ Insee, « Métadonnées de la commune ».
- ↑ « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Sainte-Tréphine ».
- ↑ « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- ↑ Christiane Le Borgne, Les ardoisiers de Maël-Carhaix, Saint-Goazec, Motreff, Commana et Gourin, revue Micheriou Koz, n°17, automne 2007.
- ↑ [1]
- ↑ [2]
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ Notice no PA00089661, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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