Saint Michel avait un coq

Saint Michel avait un coq

Titre original San Michele aveva un gallo
Réalisation Paolo et Vittorio Taviani
Scénario Paolo et Vittorio Taviani
d'après Le Divin et l'Humain de Tolstoï
Acteurs principaux
Sociétés de production Ager Cinematografica
RAI
Pays de production Italie
Genre Film politique
Durée 90 minutes
Sortie 1972

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Saint Michel avait un coq (titre original : San Michele aveva un gallo) est un film politique italien, réalisé par les frères Taviani en 1971, présenté au Festival de Cannes 1972 et sorti en salles en 1973.

Synopsis

À la fin du XIXe siècle, un anarchiste italien, Giulio Manieri, coupable d'avoir semé la sédition dans un village d'Ombrie, est condamné à mort. Sa peine est finalement commuée en réclusion à perpétuité. En dix ans de solitude, reclus dans sa cellule, Giulio ne cesse (re)penser la « révolution » à laquelle il a tout sacrifié. Ainsi, peut-il encore survivre, espérer... Or, dix ans plus tard, lors d'un transfert en barque, il croise, justement, une nouvelle génération de révolutionnaires, eux aussi incarcérés : il essaie de leur parler, de se faire entendre et comprendre. Mais le dialogue tourne court, car, le monde et les temps ont désormais changé. Giulio prend alors conscience de la vanité de ses idéaux et de l'inutilité de son combat ; il se laisse engloutir par les flots...

Fiche technique

Distribution

  • Giulio Brogi : l'anarchiste Manieri
  • Renato Scarpa : Battistrada
  • Vittorio Fantoni : Ruffini
  • Sergio Serafini : Guelfi
  • Daniele Dublino : le gardien de prison

Propos des réalisateurs

  • Paolo, un des frères Taviani confie à Aldo Tassone : « Les deux barques sont deux microcosmes. La barque est en soi une chose renfermée et qui peut enfermer beaucoup de choses. (...) Les voiles des deux barques sont rouges. (...) La discussion qui se déroule entre les deux barques est une discussion à l'intérieur d'une certaine thématique : les deux voiles sont les deux âmes du mouvement ouvrier. »
  • S'inspirant de la nouvelle Le Divin et l'Humain de Tolstoï, les réalisateurs italiens établissent, par ailleurs, « le lien avec le XIXe siècle russe, celui de Tolstoï, Dostoïevski. La religiosité de ces auteurs - comme action concrète et comme utopie, aujourd'hui dans notre temps - s'est transformée en « politicité ». »

Distinctions

Le film a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs, en sélection parallèle du festival de Cannes 1972[1].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Alessandro Marini, « Un essai d’éthique et de pratique politique : San Michele aveva un gallo de Paolo et Vittorio Taviani », Cinémas, vol. 28, nos 2-3,‎ , p. 171-189 (lire en ligne)

Liens externes

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