Calupan

Calupan
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Calupan ou Caluppan ou Calupanus, mort en 576, est un diacre et un ermite de Haute-Auvergne, saint catholique fêté le 3 mars.

Histoire

Calupan n'est connu que par le passage que Grégoire de Tours lui consacre dans La Vie des Pères[1]. Grégoire de Tours raconte qu'Avit de Vienne l'emmène rendre visite à l'ermite Calupan dans sa grotte de Méallet[1],[2].

Calupan, probablement auvergnat d'origine[3], est un ancien moine de Méallet, près de Mauriac, qui ne s'adapte pas à la vie en communauté[4]. En effet, les moines de Méallet suivent la règle d'Augustin, qui encourage le travail[5]. Il essuie les critiques des autres moines parce que les pénitences qu'il s'inflige l'empêchent de travailler. Il préfère donc gagner la solitude et s'installer comme ermite[6],[4],[5]. Il vit dans une grotte, située sur les pentes d'une montagne proche[7],[5]. On y accède par un escalier très raide. La communication avec ses visiteurs se fait par une petite ouverture[7]. On n'a pas retrouvé de trace archéologique de cette grotte, qu'on situe probablement à l'est de Méallet, sur une confluence de la rivière Marilhou[8]

À part la construction d'une cellule dans sa caverne, Calupan ne travaille pas. Il a un serviteur et ses anciens compagnons lui fournissent sa nourriture[9]. Calupan recherche la solitude, mais Avit l'ordonne diacre et prêtre[10],[11]. Il se retrouve donc avoir charge d'âmes, tout en restant dans sa grotte[11].

L'Église cherche à christianiser les cultes des fontaines en les attribuant à des saints. C'est ainsi que Grégoire de Tours évoque la fontaine de Calupan[12]. Comme dans d'autres récits hagiographiques, le serpent est un animal maléfique combattu par le saint. Grégoire de Tours relate la peur de Calupan devant des serpents[13] ou d'énormes dragons[14].

Pour Calupan, la vie dans la solitude est un aboutissement. Il meurt en ermite[15], en 576. Il est un saint catholique, fêté le [16].

Notes et références

  1. Guelphe 1986, p. 296.
  2. ↑ Beaujard 2000, p. 171.
  3. ↑ Guelphe 1986, p. 300.
  4. Guelphe 1986, p. 304.
  5. Damien Martinez, « Les premiers monastères d’Auvergne à la lumière de la documentation textuelle et archéologique (Ve – Xe siècle) : état de la question », Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre, no Hors-série n° 10,‎ (ISSN 1623-5770, lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ Abel Poitrineau (dir.), Clermont, Paris, Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France » (no 9), , 304 p. (ISBN 9782701001791, lire en ligne ), p. 33.
  7. Guelphe 1986, p. 306.
  8. ↑ Guizard-Duchamp 2009, p. 178.
  9. ↑ Guelphe 1986, p. 310.
  10. ↑ Beaujard 2000, p. 190.
  11. Guelphe 1986, p. 309.
  12. ↑ Guizard-Duchamp 2009, p. 142.
  13. ↑ Guizard-Duchamp 2009, p. 152.
  14. ↑ Jacques Voisenet, Bestiaire chrétien: L’imagerie animale des auteurs du Haut Moyen Âge (Ve – XIe siècle), Toulouse, Presses universitaires du Mirail, , 386 p. (ISBN 978-2-85816-194-2 et 978-2-8107-0838-3, DOI 10.4000/books.pumi.4535, lire en ligne).
  15. ↑ Guelphe 1986, p. 312.
  16. ↑ Léon Cristiani, « Liste chronologique des saints de France, des origines à l'avènement des Carolingiens (essai critique) », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 31, no 118,‎ , p. 5–96 (DOI 10.3406/rhef.1945.2986, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Source

Études historiques

  • Brigitte Beaujard, Le culte des saints en Gaule : Les premiers temps, d'Hilaire de Poitiers à la fin du VIe siècle, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Histoire religieuse de la France », , 613 p. (ISBN 978-2-204-06430-9 et 978-2-204-05618-2).
  • Walter Guelphe, « L'érémitisme dans le Sud-Ouest de la Gaule à l'époque mérovingienne », Annales du Midi, vol. 98, no 175,‎ , p. 293–315 (DOI 10.3406/anami.1986.2107, lire en ligne, consulté le ).
  • Fabrice Guizard-Duchamp, Les terres du sauvage dans le monde franc (IVe – IXe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 283 p. (ISBN 9782753508507, lire en ligne).

Articles connexes

Liens

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