Saint-péray (AOC)

Saint-péray

Saint-Péray et ses vignobles, au pied de la colline de Crussol.

Désignation(s) Saint-péray
Type d'appellation(s) AOC / AOP
Reconnue depuis 1936
Pays France
Région parente vignoble de la vallée du Rhône
Localisation Ardèche
Saison vallée du Rhône septentrionale
Climat tempéré méditerranéen dégradé avec influence continentale
Sol granitique et limoneux-calcaire
Superficie plantée 122 hectares (en 2024)[1]
Nombre de domaines viticoles 35 metteurs en marché dont 8 produisant du vin mousseux
Cépages dominants marsanne B
Vins produits 98 % tranquilles blancs et 2 % mousseux
Production 3 095 hl (en 2024)[1]
Pieds à l'hectare minimum 4 000 pieds par ha[2]
Rendement moyen à l'hectare 26 hl/ha en blanc et 14 en mousseux (en 2024)[1]
Site web saint-peray.net

Le saint-péray[3] est un vin blanc (tranquille ou mousseux) d'appellation d'origine contrôlée produit sur les communes de Saint-Péray et Toulaud, sur la rive droite du Rhône, en face de la ville de Valence. Il s'agit d'une appellation du vignoble de la vallée du Rhône, au sein des côtes du Rhône septentrionales, dans le département de l'Ardèche, au sud de l'aire de production du cornas au nord. C'est l'appellation contrôlée la plus méridionale au sein des côtes du Rhône septentrionales.

Les autres AOC des côtes du Rhône septentrionales sont le côte-rôtie, le condrieu, le château-grillet, le saint-joseph, l'hermitage, le crozes-hermitage et le cornas, ainsi que le côtes-du-rhône (ce dernier étant également représenté dans les côtes du Rhône méridionales).

Les cépages utilisés sont la marsanne B et la roussanne B, ils produisent principalement des vins blancs tranquilles (plus de 95 % de la production ces dernières années[1]), mais aussi une petite production de vins blancs mousseux.

Histoire

Un vaste domaine viticole appartenant à une famille gallo-romaine de la gens Atius prospéra entre Rhône et la montagne de Crussol. Après les invasions barbares, les survivants se réfugièrent dans les ruines de la « villa rustica » et ce hameau prit le nom d'Atacium.

Ici le vignoble est attesté depuis 936 où la grande abbaye du Vivarais, abbaye Saint-Chaffre, cite les vignes de S. Petri d’Atiacum (nom qui évoluera vers Ay). Au Moyen Âge, il devint le siège d'un prieuré dédié à saint Pierre et, dès lors, le village fut baptisé « Sanctus Petrus Atiacum ». Ce nom va évoluer au cours des siècles vers Saint-Pierre d'Ay qui devint Saint-Péray. Le cartulaire de Saint-Chaffre, en 936, mentionne la donation à cette abbaye d'une villa et de ses vignes sise sous le castrum de Crussol. Plus tard, au XIIe siècle, le cartulaire de Bourg-lès-Valence indique que les comtes de Crussol, Giraud Bastet, son épouse Agnès et son frère Guillaume, donnent 50 livres à l'abbaye de Saint-Estève, située à l'extrémité de la montagne de Crussol, et des vignes à l'église de S.Petri Ay.

Dès la fin du Moyen Âge et durant toute la Renaissance, Saint-Péray suivit l'histoire de la famille de Crussol, jusqu'à ce que ses descendants devinrent comtes puis duc d'Uzès et ce duché sera élevé au rang de premier duché de France. En 1762, l'abbé Dode, curé de la paroisse, note que le village produit des céréales, en faible quantité, mais beaucoup de topinambours « et des vins blancs et rouges. La partie regardant le midi produit le meilleur des vins blancs du pays ». Au XVIIIe siècle, ces vins étaient déjà estimés de haute qualité puisque, sous la Révolution, Saint-Péray se débaptisa pour s'appeler fièrement « Péray Vin Blanc ».

En 1816, André Jullien consacre un paragraphe à ce vin : « Saint-Peray, à trois lieues sud de Tournon et à une lieue ouest de Valence, sur la rive droite du Rhône ; son territoire fournit beaucoup de vins blancs qui font la richesse du pays ; ils ont de la délicatesse, du spiritueux, un goût très-agréable qui leur est particulier, et une sève qui participe de la violette ; mis en bouteilles à l'équinoxe du printemps qui suit la récolte, ils moussent comme le Champagne, et conservent pendant plusieurs années le pétillement qui caractérise cette espèce de vin »[4].

La première prise de mousse à Saint-Péray fut réalisée au château de Beauregard, en 1829, par la Maison Faure sur cent barriques : en 1825, le négociant Alexandre Faure fit venir un caviste champenois et lui demanda d’élaborer un mousseux[5]. Les vinificateurs de Saint-Péray furent les premiers après les Champenois à maîtriser la prise de mousse de leurs vins par la « méthode traditionnelle »[6]. Un document établit avec certitude la date de cet évènement : une lettre datée du et écrite par Louis Faure à son neveu en tournée d'affaires à Édimbourg.

« Tu apprendras sans doute avec plaisir que notre opération à champagniser les cent barriques vin blanc de Saint-Péray se poursuit très bien et nous doutons pas de la réussite... Ce premier essai de prise de mousse a été effectué dans les caves du château de Beauregerd et nous avons donc aussi notre Hautvillers : cette fierté s'ajoute à celle d'être la première localité viticole après la Champagne à produire en France des vins mousseux. »

En l'absence de toute législation, la Maison Faure Père & fils commercialisa ses cuvées sous le nom de « Champagne Saint-Péray », leurs successeurs MM. Giraud Louis et cie se contenteront de « Saint-Péray. Grand Mousseux ». Les Faure obtinrent vers 1850 le brevet de « Fournisseur officiel de la Cour d'Autriche » puis en 1867 celui de la « Cour d'Angleterre ». Dès 1843, des lettres de commandes attestent que les négociants de la commune fournissaient également les caves de la Cour du roi de Wurtemberg. À ses royales ou impériale prédilections s’ajoute l’engouement d’un grand musicien : une lettre autographe de Richard Wagner, datée de Bayreuth, en 1877, passe commande de 100 bouteilles de vins mousseux.

Le cahier des charges de l'appellation a été modifié en août 2025[2].

Vignoble

Présentation

Image externe
Aire parcellaire de l'appellation

Située dans la partie française de la vallée du Rhône, sur la rive droite face à Valence, l'aire d'appellation, bordant celle du cornas, concerne les communes de Saint-Péray et de Toulaud, dans le département de l'Ardèche. Le bourg de Saint-Péray, à l’ombre du château historique de Crussol et au pied de la colline du même nom, lieu de passage entre la montagne ardéchoise et la plaine de Valence, est traversé par le Mialan, un affluent du Rhône.

Selon le service des Douanes, la superficie revendiquée en 2024 sous l'appellation est de 122 hectares, dont 118 ha pour produire du vin tranquille blanc (97 % de la superficie totale) et 4,1 ha pour du mousseux[1].

Orographie et géologie

La colline s'étire sur trois kilomètres dans une orientation nord / sud en ligne de crêtes assez régulière dont l’altitude passe progressivement de 306 à 406 mètres. Transversalement, c'est un massif dissymétrique : vers l’est, une haute falaise calcaire, surplombant des éboulis, domine la vallée du Rhône, tandis que vers l’ouest, la pente s’abaisse moins brutalement jusqu'au Mialan.

La montagne de Crussol sépare en deux ce terroir. Les terrasses qui jouxtent le Rhône sur les flancs est et ouest de la Montagne sont constituées d’un sol de lœss et de calcaire anguleux. Les autres sont sur un socle de granit porphyroïde avec couvert d’éboulis et d’arènes granitiques où le quartz reste intact et d’argile de décomposition en provenance des feldspaths.

Climatologie

À partir de cette latitude, l'influence du climat méditerranéen se fait directement sentir. L'ensoleillement annuel est élevé (environ 2 400 heures à Valence, (estimation de Météo-France). Les étés y sont chauds et secs. La température moyenne du mois de juillet est de 20 °C (Montélimar 23 °C). Les hivers froids sans excès s'inscrivent plutôt dans un climat de type semi-continental dégradé. La température moyenne du mois le plus froid (janvier) est ainsi de 3,5 °C. La pluviométrie annuelle est modérée : environ 430 mm. Les pluies sont particulièrement importantes à la fin de l'été (particulièrement en septembre à cause de l'effet cévenol ou orage cévenol qui déverse des trombes d'eau).

Une des caractéristiques de la vallée du Rhône en aval de Lyon est le vent fréquent qui souffle le long du couloir rhodanien. Ce vent, lorsqu'il vient du nord, est baptisé mistral et a pour effet d'assécher l'air et d'apporter du beau temps et de la fraîcheur en été, mais une impression de froid glacial en hiver. Lorsqu'il provient du sud, il annonce généralement l'arrivée de perturbations orageuses. Il s'appelle alors « le vent du Midi » ou « le vent des fous » car, pour certaines personnes, il rend l'atmosphère pénible à supporter, surtout en été.

La station climatique de Saint-Marcel-lès-Valence (sur le site de l'INRA, à 190 mètres d'altitude : 44° 58′ 48″ N, 4° 55′ 48″ E)[7] est la plus proche, à neuf kilomètres au nord-est de l'aire d'appellation.

Relevés à Saint-Marcel-lès-Valence de 1981 à 2010
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,8 1,5 4 6,5 10,5 13,7 15,9 15,4 12,3 9,3 4,6 1,9 8,1
Température moyenne (°C) 3,9 5,2 8,7 11,6 15,9 19,4 22,2 21,6 17,7 13,5 7,9 4,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 6,9 8,9 13,3 16,6 21,2 25,1 28,4 27,8 23,1 17,8 11,2 7,4 17,4
Nombre de jours avec gel 13 10,3 4,4 0,3 0 0 0 0 0 0,4 4,2 10,3 42,9
Ensoleillement (h) 86,7 109 171,8 169,3 238,8 230,7 290,4 261,6 174,5 111 74,5 67,5 1 985,8
Précipitations (mm) 52 42,4 51,6 83,3 88,7 58,5 51,1 65,3 110,4 115,4 90,4 58,7 867,8
Source : Météo-France[8].
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,9
0,8
52
 
 
 
8,9
1,5
42,4
 
 
 
13,3
4
51,6
 
 
 
16,6
6,5
83,3
 
 
 
21,2
10,5
88,7
 
 
 
25,1
13,7
58,5
 
 
 
28,4
15,9
51,1
 
 
 
27,8
15,4
65,3
 
 
 
23,1
12,3
110,4
 
 
 
17,8
9,3
115,4
 
 
 
11,2
4,6
90,4
 
 
 
7,4
1,9
58,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Encépagement

Cette appellation assemble marsanne B et roussanne B tant pour ses vins tranquilles que mousseux, et ce dans des proportions libres, le cahier des charges ne donnant aucune restriction d'assemblage.

Cépage Encépagement des crus des côtes du Rhône septentrionaux
condrieu[9] et
château-grillet[10]
cornas[11] côte-rôtie[12] hermitage[13] et crozes-hermitage[14] saint-joseph[15] saint-péray[2]
rouge blanc rouge blanc
marsanne B
et roussanne B
max. 15 % 100 % max. 10 % 100 % 100 %
syrah N 100 % min. 80 % min. 85 % min. 90 %
viognier B 100 % max. 20 %

Méthodes culturales

Vins

Les données de production des années récentes, telles que publiées par les Douanes, sont[1] :

Année saint-péray blanc saint-péray mousseux
superficie (ha) production (hl) rendement (hl/ha) superficie (ha) production (hl) rendement (hl/ha)
2020 99 3 152 32 5,5 189 34
2021 108 3 556 33 données confidentialisées
2022 109 3 652 33 2,9 99 34
2023 110 3 933 36 7,6 264 35
2024 118 3 033 26 4,1 61 14

Le rendement visé par le cahier des charges est de 45 hl/ha pour les vins tranquilles et de 52 hl/ha pour les vins pour les vins mousseux, les rendements butoirs respectifs étant de 52 hl/ha et 60 hl/ha[2].

Vinification et élevage

Vinification en blanc

Dans la vinification en blanc la fermentation se déroule en dehors de tout contact avec les parties solides de la vendange (pépins, peaux du raisin, rafles). Le but de cette vinification est de faire ressortir le maximum des arômes contenus d'abord dans le raisin, ensuite en cours de fermentation, enfin lors du vieillissement[16].

L'extraction du jus et sa séparation des parties solides peuvent être précédées par un éraflage, un foulage et un égouttage, pour passer ensuite au pressurage. Mais ces phases sont évitées par nombre de vinificateurs pour éviter l'augmentation des bourbes[16]. Le choix se porte sur une extraction progressive du jus puis un débourbage qui permet d'éliminer toutes particules en suspension. Là aussi, encore plus que pour une vinification en rouge, s'impose la maîtrise des températures lors de la fermentation alcoolique. Elle se déroule entre 18 et 20° et dure entre 8 et 30 jours selon le type de vin désiré[17].

Vin mousseux

La vinification des vins effervescents a pour but de permettre d'embouteiller un vin dont les sucres et les levures vont déclencher une seconde fermentation en bouteilles. Celle-ci et son bouchon doivent pouvoir résister au gaz carbonique qui se forme sous pression. C'est lui au débouchage qui provoquera la formation de mousse[18].

On utilise un vin tranquille auquel est ajoutée une liqueur de tirage, constituée de levures, d'adjuvants de remuage (pour faciliter la récupération et l'éjection du dépôt au dégorgement) et de sucre (de 15 à 24 g/l) selon la pression désirée finalement. La bouteille est rebouchée hermétiquement et déposée sur des clayettes afin que les levures transforment le sucre en alcool et en gaz carbonique[19].

Pour la fabrication du saint-peray, la méthode traditionnelle est employée (précédemment appelée « méthode champenoise »).

La marsanne représentait plus de 90 % de la surface plantée en 1995 : ce cépage avait supplanté complètement la roussanne, plus difficile à élever mais plus riche sur le plan aromatique. Marsanne et un peu de roussanne permettent l’élaboration d’un vin mousseux et d’un vin tranquille qui se vêtent d’une robe jaune aux reflets d’or pâle et dont le nez embaume les fleurs fraîchement cueillies.

Structure des exploitations

Il existe 31 exploitations réparties en :

  • 1 cave coopérative regroupant 5 producteurs
  • 8 négociants, propriétaires
  • 22 vignerons indépendants
Exploitation Exploitant
Domaine de la Sarbèche Cyril Milochevitch
Mickaël Bourg
Domaine de Chaban Jean Marie Teysseire
Rémy Nodin
La Grande Colline Hirotake Ooka
Domaine Chaboud Stéphan Chaboud
Cave de Tain (cave coopérative)
Domaine du Tunnel Stéphane Robert
Domaine du Biguet Jean Louis et Françoise Thiers
Domaine de Fauterie Sylvain Bernard
Domaine Paul Jaboulet Ainé Famille Frey
Domaine Yves Cuilleron Yves Cuilleron
Domaine Bernard Gripa Fabrice Gripa
M. Chapoutier Hevé De Sa Mendes
Jacques Lemenicier
Vins De Vienne
Domaine Johann Michel Johann Michel
Domaine Alain Voge Albéric Mazoyer
Francois Villard François Villard
Vins Jean-Luc Colombo Jean-Luc Colombo
Le Moulin à Vent Benoît Roseau
Auguste Clape
Courbis
Ferraton
Domaine des Haut Chassis Franck Faugier
Eric et Joël Durand
Guy Farge
Chrystelle Michel
François Vilard
Tardieu Laurent
Fayolle Fils et Fille
Julien Pilon

Gastronomie

Effervescent ou tranquille, ces deux vins sont caractérisés par une belle robe d’or jaune à or pâle. Le vin tranquille est sec ; il est issu d'un assemblage de marsanne et de roussanne, ce qui lui confère un nez très floral où domine l’arôme de violette. Il est parfait sur les hors d’œuvre et les poissons blancs. L’effervescent, à base de marsanne uniquement, se sert en apéritif ou dessert. C’est un vin léger et sec, très vif grâce à une bonne acidité. Ces deux types de vins sont mis en bouteille après 2 à 3 ans passés en cuve, généralement des pièces de 225 litres.

La bouche du mousseux est vive, légère et rafraîchissante, celle du vin tranquille tonique et d’un bel équilibre. Toutes ces deux vins aromatiques sont marqués par des notes florales et de fruits secs où dominent la châtaigne ou l'abricot.

Millésimes

Ils correspondent à ceux du vignoble de la vallée du Rhône. Ils sont notés : année exceptionnelle , grande année , bonne année ***, année moyenne **, année médiocre *.

Millésimes 2000
2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Caractéristiques *** *** ***
Millésimes 1990
1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990
Caractéristiques *** *** ** *** ** ** ** ***
Millésimes 1980
1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980
Caractéristiques *** ** ***
Millésimes 1970
1979 1978 1977 1976 1975 1974 1973 19722 1971 1970
Caractéristiques ** *** *** ** **
Millésimes 1960
1969 1968 1967 1966 1965 1964 1963 1962 1961 1960
Caractéristiques ** * *** *** ** ** ***
Millésimes 1950
1959 1958 1957 1956 1955 1954 1953 1952 1951 1950
Caractéristiques *** **
Millésimes 1940
1949 1948 1947 1946 1945 1944 1943 1942 1941 1940
Caractéristiques ** ** **
Millésimes 1930
1939 1938 1937 1936 1935 1934 1933 1932 1931 1930
Caractéristiques * *** ** ** ** **
Millésimes 1920
1929 1928 1927 1926 1925 1924 1923 1922 1921 1920
Caractéristiques ** ** **
Sources : Yves Renouil (sous la direction), Dictionnaire du vin, Éd. Féret et fils, Bordeaux, 1962 ; Alexis Lichine, Encyclopédie des vins et alcools de tous les pays, Éd. Robert Laffont-Bouquins, Paris, 1984, Les millésimes de la vallée du Rhône & Les grands millésimes de la vallée du Rhône

Soit sur 90 ans, 24 années exceptionnelles, 26 grandes années, 16 bonnes années, 22 années moyennes et 2 années médiocres.

Commercialisation

Les vins de Saint-Péray sont vendus en France majoritairement, 14 % des volumes partent à l'export (chiffres 2023[20]).

Fête et marché des vins

Chaque année, le premier week-end de septembre, se déroule la « Fête des vins et du Jumelage », couplée avec le « Marché des Vins » qui se tient sous le gymnase. L'ensemble des producteurs et vignerons des différentes AOC de la vallée du Rhône y participent.

Anecdotes

Richard Wagner fut un amoureux inconditionnel de ce vin. Il écrivit de Bayreuth :

« Messieurs, je vous prie de me faire parvenir, dès que possible, les cent bouteilles de Saint-Péray mousseux fin, sec, que vous m'avez proposées ; je garderai également le vin doux reçu précédemment. En raison de quoi, je compte sur un délai de paiement accommodant pour le nouvel envoi. »

De la musique à la poésie, il suffit d'un pas pour découvrir Marc-Antoine Desaugiers, chansonnier et vaudevilliste, qui rimait au début du XIXe siècle :

« À vous je m'adresse, Mesdames,
Je vais chanter le Saint-Péray.
Il est surnommé vin des femmes,
C'est vous dire s'il est parfait,
La violette qu'il exhale
En rend le goût délicieux[21]. »

Notes et références

  1. « Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects : superficies et volumes en production par produit », sur douane.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « SAINT-PÉRAY » » [PDF], homologué par l'arrêté du publié au JORF du et au BO Agri du .
  3. Le nom d'un vin est un nom commun, donc ne prend pas une majuscule, cf. les références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
  4. André Jullien, Topographie de tous les vignobles connus, suivie d'une classification générale des vins, Paris, Mme Huzard : L. Colas, , 566 p. (BNF 30667644), p. 240, lire en ligne sur Gallica.
  5. Appellation Saint-péray
  6. On disait alors « méthode champenoise ».
  7. « 26313001 – ST-MARCEL-LES-V-INRAE – DOM.-DE-GOTHERON » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr.
  8. « Fiche 26313001 Saint-Marcel-les-Valence INRA » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr.
  9. « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « CONDRIEU » » [PDF], homologué par l'arrêté du .
  10. « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « Château-Grillet » » [PDF], homologué par l'arrêté du .
  11. « Cahier des charges de l'appellation d'origine protégée « CORNAS » » [PDF], homologué par l'arrêté du .
  12. « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « CÔTE RÔTIE » » [PDF], homologué par l'arrêté du publié au JORF du .
  13. « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « HERMITAGE » ou « L'HERMITAGE » ou « ERMITAGE » ou « L'ERMITAGE » » [PDF], homologué par l'arrêté du .
  14. « Cahier des charges de l’appellation d’origine contrôlée « CROZES-HERMITAGE » ou « CROZES-ERMITAGE » » [PDF], homologué par l'arrêté du .
  15. « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « SAINT-JOSEPH » » [PDF], homologué par l'arrêté du .
  16. Berger 1986, p. 76.
  17. Berger 1986, p. 77.
  18. Navarre 1988, p. 149.
  19. Navarre 1988, p. 150.
  20. « Données de commercialisation Inter-Rhone »
  21. Simone Huser, Les vins de Saint-Péray, Études Rhodaniennes, Vol. 23, n° 22-3, 1948.

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Bergon (compositeur) et A. Oelagnier (paroles), Le Vin de Saint-Péray, Paris, A. Quinzard, (BNF 42846433).
  • Simone Huser, « Les vins de saint-péray », études rhodaniennes, vol. 23, nos 22-3,‎ (lire en ligne).
  • Jean-Pierre Saltarelli, « Saint-péray : les vins de fêtes », La Journée Vinicole, Montpellier, no 19195,‎ .
  • François Baudez, Saint-Péray : 24 siècles d'histoire et 80 ans d'A.O.C., Mercurol, Au fil du Rhône, , 126 p. (ISBN 978-2-84668-573-3).
  • Lionel Pinot (photogr. Clay McLachlan), Les plus grands vins du Rhône Nord : Côte-Rôtie, Condrieu, Château-Grillet, Saint-Joseph, Hermitage, Brézème, Crozes-Hermitage, Cornas, Saint-Peray, Côtes-du-Rhône, Vitis Vienna, Paris, Flammarion, , 166 p. (ISBN 978-2-08-026429-9).

Liens externes

Articles connexes

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