Saint-Ébremond-de-Bonfossé
| Saint-Ébremond-de-Bonfossé | |
| L'église Saint-Ébremond. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | France |
| Région | Normandie |
| Département | Manche |
| Arrondissement | Saint-Lô |
| Commune | Canisy |
| Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
| Statut | commune déléguée |
| Maire délégué Mandat |
Gérard Duval 2020-2026 |
| Code postal | 50750 |
| Code commune | 50465 |
| Démographie | |
| Gentilé | Saint-Ébremondais |
| Population | 705 hab. (2021) |
| Densité | 59 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 49° 04′ 00″ nord, 1° 08′ 58″ ouest |
| Altitude | Min. 12 m Max. 115 m |
| Superficie | 11,90 km2 |
| Élections | |
| Départementales | Saint-Lô-2 |
| Historique | |
| Fusion | |
| Intégrée à | Canisy |
| Localisation | |
Saint-Ébremond-de-Bonfossé est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 705 habitants.
Le , Canisy se constitue en commune nouvelle avec Saint-Ébremond-de-Bonfossé et opte pour le statut de commune déléguée.
Géographie
Localisation
La commune est en Pays saint-lois, au centre du département de la Manche, et est rattachée au canton de Canisy et à l'arrondissement de Saint-Lô (préfecture de la Manche). Son bourg est à 2,5 km à l'est de Canisy, à 8 km au sud-ouest de Saint-Lô et à 10 km à l'ouest de Condé-sur-Vire[1].
Géologie et relief
Sa superficie est de 11,90 km2 et son altitude varie de 12 mètres, au confluent de la Vire et de la Joigne, à 115 mètres à proximité du lieu-dit le Hamel Féron, à l'ouest du territoire. La commune est bocagère.
Hydrographie
Saint-Ébremond-de-Bonfossé est dans le bassin de la Vire qui délimite le territoire au nord-est. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal : la Joigne qui marque la limite au nord, le Coquillot qui draine le centre, et l'Hain qui fait fonction de limite à l'est.
Climat
Par sa position au centre du département, la commune est sous le climat moyen de la Manche. La moyenne annuelle pluviométrique avoisine les 1 000 mm[3].
Urbanisme
La commune est structurée en plusieurs hameaux[4] : Saint-Ébremond-de-Bonfossé (le bourg), les Forges, le Buhot, la Rocquerie, les Landes, Coqueret, le Colombier, la Souhardière, le Balnaisage, Yvrande Haute, Yvrande Basse, la Chatellerie, la Drourie, la Retorie, les Vaux de Vire, la Boutrairie, la Masure, Plains, la Grenotière, le Chêne, Ricquebourg, le Val, la Carrière, la Sardière, les Vierges, le Buisson, la Vimonderie, la Maugerie, Hamel Félon, la Canerie, la Percherie, la Vauterie, les Fieffes, Château de la Motte, le Bois, les Trois Cailloux.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme S. Ebremondus en 1056[5].
La paroisse était dédiée à Ébremond, ermite des VIIe et VIIIe siècles originaire de Bayeux, abbé de Montmerrei, parent d'Évroult d'Ouche[6].
Bonfossé signifierait simplement « bon fossé », décrivant la qualité d'une fortification[7].
Le gentilé est Saint-Ébremondais[8].
Histoire
Politique et administration
Liste des maires
Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[12].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14],[Note 1].
En 2021, la commune comptait 705 habitants, en évolution de −3,03 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Saint-Ébremond-de-Bonfossé a compté jusqu'à 933 habitants en 1806.
Activités et manifestations
- Fête patronale le 10 juin.
- Animations et feux d'artifice lors de la fête nationale, le 14 juillet.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Ébremond des XIVe – XVIIIe siècles en appareil en arête-de-poisson, avec mur de la nef du XIIe, portail du XIIIe et chœur du XIVe. Le clocher, grosse tour carrée, est accolé à la nef. Elle abrite un maître-autel avec boiseries du XVIIIe, des fonts baptismaux du XIVe, trois bas-reliefs scènes de la vie du Christ du XVe, un aigle lutrin du XVIIe, classés au titre objet aux monuments historiques[17], ainsi qu'un retable en pierre de la Passion du début du XVIe[18], une verrière du XXe avec le portrait des soldats morts à la guerre 14-18[11].
- Croix du XVIIIe siècle et ifs funéraires du cimetière.
- Presbytère en schiste XVIIIe siècle, avec plafond gothique flamboyant du XVe provenant de la Motte, classé au titre objet aux monuments historiques[19].
- Château de la Motte-l'Évêque du XIXe siècle. L'édifice situé aux confins des paroisses de Saint-Ébremond et de Saint-Martin-de-Bonfossé, est construit sur l'emplacement d'un ancien château fort gothique flamboyant, possession des évêques de Coutances qui étaient barons de Saint-Ébremond, et fut détruit au début du XVIIIe siècle.
- Lors de la seconde phase de la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise (1418-1450), le château fut pris en 1418 par Jean Birmingham au nom du roi d'Angleterre, et, en 1420, il avait pour gouverneur Reginald West[20]. Le château, encore attesté en 1440 sera reconstruit en 1506 par l'évêque de Coutances Geoffroy Herbert qui rebâtit la chapelle de sa seigneurie de la Motte[21],[Note 2]. En 1573, Arthur de Cossé, évêque de Coutances et abbé du Mont-Saint-Michel, abandonne le château et s'installe dans celui de l'Oiselière à Saint-Planchers[22].
- Abandonné bien avant la Révolution, le domaine (103 hectares) sera acheté par Félix Sanson-La Vacquerie (1770-1848) engagé volontaire au 2e bataillon de la Manche, puis conseiller général[11].
- Manoir de Cotanville du XVIe siècle (1578) avec cheminée sculptée.
- Haras des Rouges créé par Fernand Leredde.
Personnalités liées à la commune
- Fernand Leredde, éleveur de chevaux de sport anglo-normands installé à Saint-Ébremond, découvreur de Jalisco B, étalon chef de race, puis de son fils Papillon Rouge (champion de France en 1993), de Rochet Rouge (médaillé de bronze aux jeux olympiques d'Atlanta en 1996 et champion d'Europe en 1999). Fernand Leredde est également le créateur du Normandie Horse Show à Saint-Lô.
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 194.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 515.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Saint-Ébremond-de-Bonfossé sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Saint-Ébremond-de-Bonfossé sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- ↑ Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- ↑ La chapelle était située dans le gros pavillon (entrée) du logis, au-dessus du vestibule, et était accessible de plain-pied depuis la grande salle d'audience[21].
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- ↑ Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- ↑ « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- ↑ « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr).
- ↑ « Géoportail », sur geoportail.fr (consulté le ).
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- ↑ « Nominis- Saint Ebremond » (consulté le ).
- ↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 220.
- ↑ « Mairie de Saint-Ébremond », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ Mort en exercice le .
- ↑ « Gérard Duval est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Gautier 2014, p. 515.
- ↑ « Saint-Ebremond-de-Bonfossé (50750) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- ↑ Œuvres mobilières classées à Saint-Ébremond-de-Bonfossé.
- ↑ Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 112-113.
- ↑ « Poutres, solives, entrevous », notice no PM50000959.
- ↑ Charles de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris), (lire en ligne), p. 257.
- Georges-Robert Bottin, « Des chapelles castrales aux chapelles domaniales dans le Grand Bailliage de Cotentin à partir du XVe siècle : Essai de géographie historique », Revue de la Manche, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche (SAHM), t. 55, nos 221-222, 2e et 3e trimestre 2013, p. 66 (ISSN 1161-7721).
- ↑ de Gerville 1829, p. 259 lire en ligne sur Gallica..
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