S Monocerotis

S Monocerotis
S Monocerotis est l'étoile la plus brillante de cette image incluant une partie de l'amas ouvert NGC 2264 et la nébuleuse de la Fourrure de Renard.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite

06h 40m 58,660s[1]

06h 40m 58,55161s[2]
Déclinaison

+09° 53′ 44,72″[1]

+09° 53′ 42,2425″[2]
Constellation Licorne
Magnitude apparente 4,62 à 4,68 + 5,90[3],[4] / 7,830[5]

Localisation dans la constellation : Licorne

Caractéristiques
Stade évolutif séquence principale
Type spectral O7V((f))zvar[6] + O9,5Vn[7] / B2V[8]
Indice U-B −1,034[9]
Indice B-V −0,261[9]
Variabilité Ia[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +22,0 ± 0,3 km/s[10]
Mouvement propre μα = −2,61 mas/a[1] / −1,971 mas/a[2]
μδ = −1,61 mas/a[1] / −4,225 mas/a[2]
Parallaxe 3,55 ± 0,50 mas[1] / 1,401 9 ± 0,098 4 mas[2]
Distance environ 720 pc (∼2 350 al)[7] / 713,3 ± 50,1 pc (∼2 330 al)[11]
Magnitude absolue −5,21[12]
Caractéristiques physiques
Masse 29,1 + 21,3 M☉[4] / 7,31 M☉[8]
Rayon 9,9 R☉[13]
Gravité de surface (log g) 4,5[14]
Luminosité 214 000 L☉[13]
Température 38 500 K[13]
Rotation 120 km/s[15]
Âge 3,1 Ma[16]
Composants stellaires
Composants stellaires S Mon Aa + Ab / S Mon B[17]
Orbite
Compagnon S Mon Ab[18]
Demi-grand axe (a) 112,5 ± 6 mas
Excentricité (e) 0,770+0,023
−0,030
Période (P) 108 ± 12 a
Inclinaison (i) 47 ± 2°
Argument du périastre (ω) 63 ± 4°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 60 ± 3°
Époque du périastre (τ) B 1 996,05+0,15
−0,10

Désignations

15 Mon, S Mon, HD 47839, HIP 31978, HR 2456, BD+10°1220, SAO 114258, ADS 5322, WDS J06410 +0954Aa,Ab[19]

S Monocerotis (en abrégé S Mon), également désignée 15 Monocerotis, est une étoile multiple et variable de la constellation équatoriale de la Licorne. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente qui varie entre 4,62 et 4,68[3].

Environnement stellaire

S Monocerotis est l'étoile la plus brillante de l'amas ouvert NGC 2264. Étant située dans une région dense en étoiles, le catalogue d'étoiles doubles de Washington lui répertorie de nombreux compagnons[20]. Le plus proche d'entre-eux est S Mon B, de magnitude 7,8 et situé à trois secondes d'arc. C'est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B2V et qui est 7,31 fois plus massive que le Soleil[8]. La composante désignée S Mon C est une étoile de onzième magnitude et de type spectral B8V[8]. L'amas contient une autre douzaine d'étoiles de 9e ou 10e magnitudes et de nombreuses autres moins brillantes encore[20]. En 2024, Andreï Tokovinine répertorie trois étoiles appartenant au système (dont S Mon B)[17].

Propriétés

La composante primaire, S Monocerotis A, est une binaire spectroscopique avec une orbite excentrique d'une période de 108 ans[18]. Ses deux étoiles, désignées S Mon Aa et Ab, sont deux étoiles bleues de la séquence principale de types spectraux O7V((f))zvar[6] et O9,5Vn[7] respectivement. Depuis 1943, le spectre de S Mon Aa fait office de standard pour le type O7V, à partir duquel les autres étoiles sont classées[21]. Les paramètres orbitaux peuvent être utilisés pour dériver la masse des deux étoiles, ce qui donne 29,1 M☉ et 21,3 M☉[4]. S Monocerotis A est également une variable irrégulière de type indéterminé, dont la luminosité varie avec une amplitude de moins d'un dizième en magnitude apparente[3].

Distance

La distance de S Monocerotis et NGC 2264 ont été dérivées à partir de nombreuses méthodes, ce qui inclut la parallaxe dynamique et le meilleur ajustement de courbes isochrone. Ces mesures donnent des estimations allant de 700 à 900 parsecs[7], mais se distinguent de la distance obtenue avec la mesure de la parallaxe annuelle de l'étoile par le satellite Hipparcos, qui la placent deux fois plus près de la Terre[1]. Gaia DR3 donne des parallaxes de 1,40 mas[2] et de 1,54 mas[22] pour les composantes S Mon B et C, respectivement, ce qui est consistant avec la distance attendue de l'amas.

Notes et références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Zorica Cvetkovc, Istvan Vince et Slobodan Ninkovic, « Orbit of Binary 15 Monocerotis », arXiv,‎ (arXiv 0804.0698)
  5. ↑ (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862 , Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  6. (en) A. Sota et al., « The Galactic O-Star Spectroscopic Survey. I. Classification System and Bright Northern Stars in the Blue-violet at R ~ 2500 », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 193, no 2,‎ , p. 24 (DOI 10.1088/0067-0049/193/2/24, Bibcode 2011ApJS..193...24S, arXiv 1101.4002)
  7. (en) Z. Cvetković, I. Vince et S. Ninković, « A new orbit of binary 15 Monocerotis », New Astronomy, vol. 15, no 3,‎ , p. 302–306 (DOI 10.1016/j.newast.2009.09.002 , Bibcode 2010NewA...15..302C)
  8. (en) A. A. Tokovinin, « MSC - a catalogue of physical multiple stars », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 124,‎ , p. 75–84 (DOI 10.1051/aas:1997181 , Bibcode 1997A&AS..124...75T)
  9. (en) T. Oja, « Photoelectric photometry of stars near the north Galactic pole. II », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 61,‎ , p. 331–339 (Bibcode 1985A&AS...61..331O)
  10. ↑ (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  11. ↑ (en) * 15 Mon B -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. ↑ (en) A. Feinstein, R. A. Vazquez et O. G. Benvenuto, « Of-stars in young open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 159,‎ , p. 223 (Bibcode 1986A&A...159..223F)
  13. (en) A. Herrero et al., « Intrinsic parameters of galactic luminous OB stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 261,‎ , p. 209 (Bibcode 1992A&A...261..209H)
  14. ↑ (en) Hwankyung Sung, John R. Stauffer et Michael S. Bessell, « A Spitzer View of the Young Open Cluster NGC 2264 », The Astronomical Journal, vol. 138, no 4,‎ , p. 1116–1136 (DOI 10.1088/0004-6256/138/4/1116, Bibcode 2009AJ....138.1116S, arXiv 0906.3072)
  15. ↑ (en) P. L. Bernacca et M. Perinotto, « A catalogue of stellar rotational velocities », Contributi Osservatorio Astronomico di Padova in Asiago, vol. 239, no 1,‎ , p. 1 (Bibcode 1970CoAsi.239....1B)
  16. ↑ (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  17. (en) Andreï Tokovinine, « HR 2456 », sur Multiple Star Catalog (MSC) (consulté le )
  18. (en) J. Maíz Apellániz, « Gaia DR2 distances to Collinder 419 and NGC 2264 and new astrometric orbits for HD 193 322 Aa,Ab and 15 Mon Aa,Ab », Astronomy & Astrophysics, vol. 630,‎ , article no A119 (DOI 10.1051/0004-6361/201935885, Bibcode 2019A&A...630A.119M, arXiv 1908.02040)
  19. ↑ (en) * 15 Mon -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  20. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
  21. ↑ (en) R. F. Garrison, « Anchor Points for the MK System of Spectral Classification », Bulletin of the American Astronomical Society, vol. 25,‎ , p. 1319 (Bibcode 1993AAS...183.1710G, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  22. ↑ (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.

Liens externes

  • Portail de l’astronomie
  • Portail des étoiles
Cet article est issu de Wikipédia. Sauf mention contraire, le texte est disponible sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.