Süreyya Ağaoğlu
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Faculté de droit de l'université d'Istanbul (d) |
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Tezer Taşkıran Samet Ağaoğlu (en) |
Süreyya Ağaoğlu (1903 – 29 décembre 1989) est une écrivaine et juriste turco-azerbaïdjanaise et la première femme avocate de l'histoire turque[1],[2].
Jeunesse et éducation
Ağaoğlu est la fille d'Ahmet Ağaoğlu, un éminent homme politique azerbaïdjanais puis turc du début du xxe siècle[3]. Après la chute de la République démocratique d'Azerbaïdjan en 1920, les Ağaoğlu déménagent en Turquie où Süreyya s'inscrit à la Faculté de droit de l'Université d'Istanbul[4].
Carrière
Après l'obtention de son diplôme, Ağaoğlu exerce comme avocate de 1927 jusqu'à sa mort en 1989. En 1928, elle obtient la licence d'avocat libre et devient la première femme avocate de Turquie[5]. Elle passera toute sa carrière a essayé de faire abolir la loi obligeant les femmes à demander l'autorisation de leur mari pour exercer le métier d'avocate[6]. Grâce à son initiative, le Barreau d'Istanbul est élu membre de l'Association internationale du barreau[6]. De 1946 à 1960, elle est même la seule femme membre du conseil d'administration de ce syndicat[7]. Parlant couramment français et anglais, elle représente la Turquie lors de nombreuses conférences internationales[6]. Après le coup d'État turc de 1960, elle devient l'avocate de son frère (en). À cette époque, il s'est lancé en politique en tant que membre du Parti de la nouvelle Turquie nouvellement formé dont il devient le chef[8].
À un moment donné, elle travaille comme assistante du professeure Schwartz et de Türkan Rado (en)[9]. Elle est l'autrice des livres Londra'da Gördüklerim (Ce que j'ai vu à Londres) et Bir Hayat Böyle Geçti (Une vie s'est écoulée comme ça), où elle discute de nombreuses questions juridiques et écrit des informations biographiques sur son père[10]. Elle est également l'une des collaboratrices du magazine féminin Kadın Gazetesi (en)[11].
Vie personnelle
Elle épouse l'avocat allemand Werner Taschenbreker en 1950 et demande le divorce dans les années 1960. Le couple n'a pas eu d'enfants[12].
Famille
Son père, Ahmet Ağaoğlu, est un éminent homme politique, publiciste et journaliste azerbaïdjanais naturalisé turc qui est l'un des fondateurs du panturquisme[13]. Sa sœur, Tezer Taşkıran, est une écrivaine, femme politique et enseignante[14],[15] Son frère, Samet Ağaoğlu (en), est un poète et homme politique[16].
Décès
Süreyya Ağaoğlu décède d'une hémorragie cérébrale le 29 décembre 1989 après une chute lors d'une table ronde sur les droits des femmes[6].
Références
- ↑ (en) Ghada Talhami, Historical Dictionary of Women in the Middle East and North Africa, Bloomsbury Publishing PLC, (ISBN 978-0-8108-7086-4, lire en ligne), p. 355-
- ↑ (tr) Fahri Sakal, Ağaoğlu Ahmed Bey, Türk Tarih Kurumu Basımevi, (ISBN 978-975-16-1112-3, lire en ligne), p. 13, 47, 62
- ↑ (tr) İbrahim Sarı, Türk Tarihinde Kadın: Türklerde Kadın Baş Tacıydı…, (lire en ligne), p. 93-
- ↑ (tr) Bekir Bakan, Türkiye'deki Kadın Hak İhlalleri, Cinius Yayınları, (ISBN 978-605-127-468-3, lire en ligne), p. 148-
- ↑ (tr) « Süreyya Ağaoğlu » [archive du ], İstanbul Barosu, (consulté le )
- (tr) « Süreyya Ağaoğlu », sur Atatürk Ansiklopedisi (consulté le )
- ↑ (tr) « Süreyya Ağaoğlu » [archive du ], www.ankahukuk.com, (consulté le )
- ↑ (tr) « Süreyya Ağaoğlu, YTP İl Başkanı Oldu », Milliyet Gazetesi,
- ↑ (de) Çi?dem Borchers, Frauenstudium und Hochschulkarrieren in der Türkei: Historische Entwicklungen vom 19. Jahrhundert bis heute mit vergleichendem Blick auf Deutschland, Waxmann Verlag, (ISBN 978-3-8309-7952-4, lire en ligne), p. 331-
- ↑ (tr) Ufuk Özcan, Ahmet Ağaoğlu ve rol değişikliği: yüzyıl dönümünde batıcı bir aydın, Donkişot Yayınları, (ISBN 978-975-8627-64-6, lire en ligne)
- ↑ (tr) Sezen Karabulut, « Kadın Gazetesi », dans Atatürk Encyclopedia (lire en ligne)
- ↑ (tr) « Kadın Rehberi: Süreyya Ağaoğlu sayfası » [archive du ], www.kadineserleri.org,
- ↑ (en) Adeeb Khalid, The Politics of Muslim Cultural Reform: Jadidism in Central Asia, University of California Press, (ISBN 978-0-520-21356-2, lire en ligne), p. 112
- ↑ (tr) « Tezer Taşkıran » [archive du ], www.biyografya.com,
- ↑ (tr) Dilqəm Əhməd, « Tezer Taşkıran » [archive du ], TİME-Print, (consulté le )
- ↑ (tr) « YAZIÇI VƏ DÖVLƏT XADİMİ SƏMƏD AĞAOĞLUNUN "HEKAYƏLƏR VƏ MEMUARLAR"I » [archive du ], azertag.az, (consulté le )
Liens externes
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