Sébas Enemen

Sébas Enemen
Nom de naissance Sébastien Nzambi Makoumba-Nzambi
Naissance
Mouyondzi (Congo-Brazzaville)
Décès (à 68 ans)
Brazzaville (Congo-Brazzaville)
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, militaire
Genre musical Rumba congolaise, Soukouss, Hip-hop, R&B
Années actives 1996 - 2011
Labels La Muse

Sébas Enemen, de son vrai nom Sébastien Nzambi Makoumba-Nzambi, né le à Mouyondzi (Bouenza) en république du Congo et décédé le , est un auteur-compositeur-interprète et officier général congolais.

Biographie

Jeunesse et parcours militaire

Nzambi Makoumba-Nzambi naît le à Mouyondzi dans le département de la Bouenza au Congo-Brazzaville[1]. À l'âge de 15 ans (1957) intègre l’École militaire préparatoire Général Leclerc (EMPGL) en tant qu’enfant de troupe. Après l'obtention de son bac en 1963, Il poursuit sa formation en 1964 à l’Ecole militaire Saint Louis au Sénégal et enfin en 1967 à l'École de Saint-Cyr en France[2]. Il mène par la suite une carrière dans la gendarmerie dont il deviendra commandant. Sa carrière militaire sera achevée au grade de Général de brigade[3],[4],[5].

Carrière de musicien

Sébas Enemen entame officiellement sa carrière musicale le , troquant ce jour-là, de manière solennelle, son uniforme contre celui d’artiste. La cérémonie symbolique s’est tenue à l’hôtel Sofitel Mbamou Palace de Brazzaville, en présence de nombreuses personnalités politiques et culturelles congolaises et étrangères, dont l’ancien ministre de la Culture Maxime N'Débéka[6],[5].

Sébas Enemen fonde l’Écurie musicale La Muse, à laquelle appartiendra plus tard sa fille également artiste Nisde Enemen[3]. Artiste prolifique, il est l’auteur de plus de soixante chansons et de Le temps des jacinthes, un recueil de 128 textes. Parmi ses titres les plus connus figurent : Hymne à Brazzaville ; Historiette de Brazzaville ; Le pays de rêve, Pointe-Noire, Wapi buala yayi ; Kuisa na mbongui, Que reste-t-il de la nation ?, Congo mon pays, Betu bonguisa Congo, La ville de mes rêves.

Artiste engagé, il utilise le soukouss et la rumba, enrichis de touches de hip-hop et de R&B, pour raconter l’histoire de l’Afrique, abordant des thèmes tels que l’esclavage, le colonialisme, les luttes pour l’indépendance ou encore la fondation de villes emblématiques comme Brazzaville et Kinshasa[1].

Autour de «hymne à Brazzaville»

Dans ce titre bien connu du public, interprété par l’artiste Atis Sita, l’auteur commence par déclarer son amour à la ville Brazzaville : « Oh Brazzaville, que tu es belle ma chérie, je t’aimerai toute ma vie oh Brazzaville ». Il y décrit Brazzaville dans pas mal d'aspects, dont les différents arrondissements qui la composent : « Makélékélé est la clé de la ville, Bacongo veille toujours sur le Congo. Poto-Poto te soutient de ses poteaux, Moungali boit Madouku jusqu’à la lie et Ouenzé hospitalier accueille tout le monde. Talangaï, le narcissique veut qu’on le regarde. Quant à Mfilou qui veille comme un vieux loup, de Ngamaba à la Djiri chasse les filous »[4].

Le temps des jacinthes

Le temps des jacinthes marque l’entrée officielle de Sébas Enemen dans l’univers musical en 1996. Cet album, son premier, donne également son titre à un recueil de chansons publié plus tard en 2010 à Brazzaville, sous la préface du professeur Dominique Ngoïe Ngalla[5].

Le recueil comprend quarante-deux poèmes en français, extraits d’un répertoire riche de soixante-deux titres, interprétés en lingala, kituba, bembé, et dans une moindre mesure en espagnol. À travers cette œuvre, Sébas Enemen aborde des thèmes sociaux et humains majeurs : la paix, l’amour, la solidarité, l’économie, le développement, le vivre-ensemble et l’unité nationale[5].

Paru en format cassette, l'album de Sébas Enemen a connu la participation d’Alphonse Ntaloulou à la basse, Papy à la guitare solo, José Gouvéa au clavier, Samuel Malonga et Pierre Mafouta aux trompettes[4].  

Mort

Sébas Enemen meurt le à presque 69 ans, des suites d’une courte maladie, à l’hôpital central des armées Pierre Mobengo de Brazzaville. Dix ans après sa mort, une cérémonie commémorative a été organisée autour du thème Sébas Enemen, le patriote. Elle a compris une messe à la paroisse Anne-Marie Javouhey, un dépôt de gerbes au cimetière du Centre-ville, et une rencontre familiale[3].

Œuvre

  • Le temps des jacinthes (recueil de 128 chansons), Editions L'Harmattan, mai 2010, 128 p. (ISBN 978-2296082656).

Notes et références

  1. « Sébas Enemen », sur Afrisson, (consulté le )
  2. « Congo-Brazzaville: dernier hommage au General Nzambi Makouma Nzambi », sur Africa Defense Journal, (consulté le )
  3. « Mémoire : Sébas Enemen 10 ans- Ganga Edo 1 an dans l’au-delà | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo », sur www.adiac-congo.com, (consulté le )
  4. « Les immortelles chansons d’Afrique : « Hymne à Brazzaville » de Sébas Enemen | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo », sur www.adiac-congo.com, (consulté le )
  5. « Hommage : la mémoire de Sébas Enemen saluée par les culturels | Le Courrier de Kinshasa », sur www.lecourrierdekinshasa.com, (consulté le )
  6. Véran Carrhol Yanga, « Congo-Brazzaville: Sébas Enemen : bientôt six ans de carrière », sur Allafrica, (consulté le )
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