Rue Xavier-Privas

5e arrt
Rue Xavier-Privas

Vue depuis le quai Saint-Michel.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Sorbonne
Début Quai Saint-Michel
Fin Rue Saint-Séverin
Morphologie
Longueur 100 m
Largeur m
Historique
Création XIIIe siècle
Dénomination
Ancien nom Rue Zacharie
Géocodification
Ville de Paris 9967
DGI 9975
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
Images sur Wikimedia Commons

La rue Xavier-Privas est une voie située dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris, en France.

Origine du nom

Elle doit son nom actuel à Antoine Paul Taravel, dit Xavier Privas (1863-1927) qui fut un poète et chansonnier.

Situation et accès

La station de métro la plus proche de la rue Xavier-Privas est Saint-Michel.

Historique

D'abord nommée Rue Orillon, cette rue fut toujours considérée comme insalubre (depuis au moins le XIIIe siècle)[1] d'où son ancien nom « rue Zacharie », également écrit « Sac à lie »[note 1]ou « Sacalie », puis « rue des Trois-Chandeliers[3] ».

Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue Sacalie ».

Le cartographe et historien Jaillot mentionne que le prieur de Saint-Martin-des-Champs nomme une maison « Sacalie », donnant le nom à la rue[4].

Selon l'historien Jacques Hillairet, la rue est nommée « rue des Deux-Bouticles » (pour boutiques), au XIVe siècle[2].

Elle est citée, pour une partie, sous le nom de « rue des Trois chandeliers » et pour une autre partie sous le nom de « rue Zacharie » dans un manuscrit de 1636.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Rue très touristique dans sa partie entre la rue Saint-Séverin et la rue de la Huchette, la rue Xavier-Privas comporte de nombreuses échoppes, bars et restaurants.

Au coin de la rue Saint-Séverin et de l'ancienne rue Zacharie (actuelle rue Xavier-Privas), à l'enseigne du Bon Médecin, se trouvait la boutique de François Mauriceau (1637-1709), célèbre chirurgien-accoucheur du Grand Siècle, qui indique cette adresse dans la page de titre de son fameux traité, Des maladies des femmes grosses et accouchées (1668)[5],[6]. En 1755 s'y trouvait la boutique du maître-tailleur Joseph Riollet, père de la graveuse Marie-Catherine Riollet[7].

Notes et références

Notes

  1. La rue était réputée pour ses marchands de sacs dans lesquels la lie de vin était transportée, séchée et calcinée. Elle était utilisée par les peaussiers, tanneurs et parcheminées. « Sac-à-Lie » est déformé en « Saqualie », au début du XIVe siècle, puis en "Zacharie", au XVIIe siècle[2].

Réfèrences

  1. Philippe Mellot, Paris sens dessus-dessous, Éditions Place des Victoires, , p. 302
  2. Jacques Hillairet, Évocation du vieux Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, , page 533.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 672.
  4. Jean-Baptiste-Michel Renou de Chauvigné dit Jaillot et Michel Fleury, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, Berger-Levrault, (ISBN 978-2-7013-0125-9, 978-2-7013-0133-4 et 978-2-7013-0127-3), volume 4, 18e quartier : S. André-des-Arcs, page 147.
  5. André Pecker, La Gynécologie et l'Obstétrique de l'Antiquité au début du XVIIIe siècle, t. III, Albin Michel / Laffont / Tchou, , p. 260
    dans J. Poulet et J.-C. Sournia (dir.), Histoire de la médecine.
  6. « Page de titre du traité de Mauriceau ».
  7. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, 1867, p. 160 — sur Gallica.

Voir aussi

  • Portail de Paris
  • Portail des routes