Rue Pierre-Fontaine

9e arrt
Rue Pierre-Fontaine

La rue en 2021.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Début 2, rue Chaptal
51, rue Jean-Baptiste-Pigalle
Fin 1, place Blanche
Morphologie
Longueur 370 m
Largeur 12 m
Historique
Création
Dénomination
Ancien nom Rue Fontaine-Saint-Georges
Rue Fontaine
Géocodification
Ville de Paris 3729
DGI 3713
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
Images sur Wikimedia Commons

La rue Pierre-Fontaine est une rue du 9e arrondissement de Paris.

Souvent dénommée « rue Fontaine », elle est officiellement renommée en 2004 « rue Pierre-Fontaine », mais reste connue des Parisiens sous la simple dénomination de « rue Fontaine ».

Situation et accès

Située dans le quartier Saint-Georges, la rue Fontaine commence aux 2, rue Chaptal et 51, rue Pigalle et se termine au 1, place Blanche.

Cette voie est d'une longueur de 370 m et d'une largeur de 12 m.

Le quartier est desservi par la ligne 2 à la station Blanche.

Origine du nom

La rue prend le nom de « rue Fontaine-Saint-Georges » lors de son ouverture en 1826 ; elle porte ainsi, entre autres, le nom de l'architecte Pierre Fontaine (1762-1853), de son vivant.

Elle est ensuite[Quand ?] renommée simplement « rue Fontaine ».

En 2004, elle est explicitement renommée « rue Pierre-Fontaine ».

Historique

La rue Fontaine est ouverte, sur les terrains de MM. Jonas Hagerman et Sylvain Mignon, par ordonnance royale du lors de l'ouverture des rues dans le quartier de l'Europe. Elle prend le nom de « rue Fontaine-Saint-Georges » le de la même année :

« Charles, etc., vu le plan d'alignement de plusieurs rues et places, que les sieurs Hagerman et Mignon ont demandé l'autorisation de former sur les terrains à eux appartenant, et, situés entre les rues de Valois et de la Bienfaisance, et le mur d'enceinte de notre bonne ville de Paris, depuis la barrière de Mousseaux jusqu'à celle de Montmartre ; etc. :

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 1 : l'artiste Paul Gavarni habite cette maison de 1837 à 1846[1].
  • No 6 : adresse depuis 1965 de la discothèque Bus Palladium. Ancien Casino et Alcazar Fontaine, puis théâtre des Deux-Masques en 1906 et théâtre du Cinématographe en 1907. Folies Royales en 1908, Princesse Théâtre en 1909, puis redevient théâtre des Deux-Masques en 1909 et cabaret de l'abbé Constantin. En 1929, ouverture du Cotton Club, boîte de jazz, dirigé par Jack Landorff[2]Sidney Bechet et Louis Armstrong firent des jam sessions[3]. En avril 2022, le Bus Palladium ferme définitivement ses portes pour laisser place à un hôtel de luxe (il est alors néanmoins prévu de conserver une salle de spectacles au premier sous-sol)[4]. Une dernière soirée s’y déroule le samedi 2 avril 2022[5].
  • No 10 : emplacement d'un ancien cimetière sur lequel se succédèrent divers établissements de spectacles comme El Garron, racheté en 1931 par Volterra qui en fit une boîte de jazz, La Boîte à Matelots, où joua Django Reinhardt[réf. nécessaire]. Rachetée en 1951 par André Puglia qui en fit le théâtre Fontaine.
  • No 15 : cabaret L'Escadrille dirigé par Eugene Bullard dans les années 1930.
  • No 16 bis : cabaret Les Décadents en 1893, direction Jules Jouy, repris en 1896 par Marguerite Duclerc sous le nom de Concert Duclerc, devient un cabaret de nuit le Joe Zelli's (ou Chez Joe Zelli[6]), dans les années 1930[7],[8],[9], ou Royal Box). Après le départ de Zelli, toujours durant la même décennie, s'y tient le spectacle Chez les Nudistes, de Charles Tutelier[10].
  • No 42 : le poète surréaliste André Breton (1896-1966) y vécut[13] jusqu’à sa mort[14] ; une plaque commémorative lui rend hommage. Le peintre Henri-Arthur Bonnefoy (1839-1917), y avait sa résidence et son atelier jusqu'à sa mort[réf. nécessaire]. Le peintre Charles Tillot y avait son appartement, non loin de celui de son ami Edgar Degas[réf. nécessaire]. À cette adresse se trouve aussi la salle de spectacle « la Comédie de Paris ».
  • No 45 : l'écrivain Auguste de Villiers de l'Isle-Adam y résida[réf. nécessaire]. Le médium Marcel Belline ouvre un cabinet de voyance à cette adresse, vers 1954–1955, où il exerce jusqu’au milieu des années 1980[15].

La rue Pierre-Fontaine dans la culture

Références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue Chardon-Lagache », p. 310-313.
  2. (en) William A. Shack, Harlem in Montmartre: A Paris Jazz Story Between the Great Wars, University of California Press, , 220 p. (présentation en ligne)
  3. (en) Arlen J. Hansen, Expatriate Paris: A Cultural and Literary Guide to Paris of the 1920s, Skyhorse Publishing, Inc, , 368 p. (présentation en ligne)
  4. « Le Bus Palladium (1965-2022), vie et mort d’un club rock », sur radiofrance.fr, 1er mai 2022.
  5. Céline Carez et William Minh Hào Nguyen, « Fermeture du Bus Palladium : l’adieu à une salle mythique, boîte de nuit, club de jazz et temple du rock », Le Parisien, 2 avril 2002.
  6. « Chez Joe Zelli, 16 bis rue Fontaine », Paris-Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Zelli's, 16 bis rue Fontaine », Paris-Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Zelli's Club
  9. « Le Zelli’s », sur milongaophelia, wordpress.com, (consulté le ).
  10. « Chez des Nudistes », jazzageclub.com, 7 juillet 2021.
  11. Henri Loyrette, Degas, 1991, cité par Blandine Bouret, « Mémoires des lieux. Les ateliers du bas-Montmartre. II : autour de la place Pigalle », dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 22, 1er juin 2001, p. 44-46.
  12. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, Éditions A. Roussard, 1999, 640 p. (ISBN 9782951360105), p. 564.
  13. Bernard Morlino, « André Breton, 42 rue Fontaine », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  14. Cette information figure sur son acte de décès, disponible auprès des archives de la ville de Paris.
  15. Michel Pedrazzani, Techniques et pouvoirs de l'occultisme, Belfond, 1974, p. 218.

Articles connexes

Liens externes

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