Rue Pierre-Charron

8e arrt
Rue Pierre-Charron

Rue Pierre-Charron vue de l'avenue George-V.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
Début 32, avenue George-V
Fin 55, avenue des Champs-Élysées
Historique
Création 17 septembre 1864
Dénomination 1879
Ancien nom Rue de l'Union (1849)
Rue de Morny (1865)
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris

La rue Pierre-Charron est une voie du 8e arrondissement de Paris.

Situation et accès

Elle commence au 32, avenue George-V et se termine au 55, avenue des Champs-Élysées.

Le quartier est desservi par la ligne 1 à la station George V.

Origine du nom

Elle porte le nom de Pierre Charron (1541-1603), théologien, philosophe, narrateur et moraliste du XVIe siècle[1].

Historique

La rue Pierre-Charron suit à peu près le tracé de l'ancienne allée Marbeuf (voir « Rue Marbeuf »). En 1849, elle fut annexée à la rue de l'Union (actuelle rue La Boétie).

Comme elle, prit le nom de « rue de Morny » de 1865 à 1879. Elle reçut par un décret du sa dénomination actuelle[2].

La portion comprise entre la place d'Iéna et l'avenue George-V a reçu la dénomination d'« avenue Pierre-Ier-de-Serbie » sans que la numérotation soit modifiée. C'est la raison pour laquelle la numérotation de la rue Pierre-Charron commence au no 45 du côté des numéros impairs et au no 44 du côté des numéros pairs.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Bâtiments détruits

  • No 45 (angle de l'avenue George-V) : hôtel du marquis du Bourg de Bozas (en 1910)[4]. « Le salon de la marquise du Bourg de Bozas, née Sipière, fut naguère un des plus élégants de Paris et servit de cadre à de belles fêtes, comme ses résidences de Cannes, de Biarritz et de Deauville. À l'automne, Mme du Bourg de Bozas se rendait pour les chasses en son château de Prye, et elle fit ensuite construire en Berri l'imposant château de Saint-Hubert, où je me souviens d'avoir joué la comédie, et qui appartient maintenant à l'archevêché de Bourges[9]. »

Habitants célèbres

Dans la culture populaire

  • La rue est citée par Renaud dans la chanson Les Charognards, issue de l'album Laisse béton en 1977, écrite après le braquage avec prise d'otages d'une banque du Crédit lyonnais située avenue Bosquet le . En repartant avec leur butin, les braqueurs ont un accident de voiture à l'angle de la rue François-Ier et de la rue Pierre-Charron. Arrivés sur place, les policiers tuent l'un d'eux par balles, blessent grièvement l'autre, tandis qu'un troisième parvient à s'échapper, sous les regards des badauds présents à ce moment dans la rue. Certains de ces derniers, selon Renaud qui a également assisté à la scène, en profitent pour déclarer leur « admiration pour ces braves policiers » et leur « haine de l'Arabe » (l'ethnie des braqueurs), ce qui inspira Renaud pour écrire Les Charognards[11],[12].

Notes et références

  1. « Rue Pierre-Charron », Nomenclature des rues parisiennes, www.v2asp.paris.fr.
  2. Florence Bourillon, « La désimpérialisation des voies parisiennes 1870-1879 », dans Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg (dir.), Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-72205-4), p. 31-39.
  3. Olavi Nõmmik, « Historique des bâtiments de l'ambassade d'Estonie à Paris », sur est-emb.fr, (version du sur Internet Archive).
  4. Rochegude 1910, p. 85.
  5. « Une balade sur les pas d'Edith Piaf », paris.fr, 28 mai 2020.
  6. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 476.
  7. Rochegude 1910, p. 85. Voir « Monier de la Sizeranne ».
  8. « Lieux de mémoire américains à Paris », sur usembassy.gov (consulté le ).
  9. Becq de Fouquières 1953, p. 100.
  10. Becq de Fouquières 1953, p. 101.
  11. R., « Renaud », sur Le Monde,
  12. Robert et Philippe Broussard, Mémoires du commissaire Broussard, éditions Stock, , 694 p. (ISBN 978-2234067974).

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

  • Portail de Paris
  • Portail des routes