Rue Fort-Notre-Dame

Rue Fort-Notre-Dame

La rue en juillet 2023.
Situation
Coordonnées 43° 17′ 30″ nord, 5° 22′ 19″ est
Arrondissement 1er et 7e
Quartier Opéra, Saint-Victor
Tenant Quai de Rive-Neuve
Aboutissant Place de la Corderie
Morphologie
Type rue
Longueur 244 m
Largeur 10 m
Transport
Bus  N1 
Histoire
Anciens noms Rue de la Construction
Rue du Portail
Rue des Bernardines
Rue Fort de la Garde
Géolocalisation sur la carte : Marseille

La rue Fort-Notre-Dame est une voie marseillaise située dans les 1er et 7e arrondissements de Marseille.

Situation et accès

La rue démarre sur le Vieux-Port à hauteur du quai de Rive-Neuve et à proximité de la place aux Huiles, accessible aussi par un escalier débouchant sur le cours Honoré-d'Estienne-d'Orves. Elle entame une montée en ligne droite en croisant à mi-chemin la rue Sainte et se termine place de la Corderie où se croisent le boulevard de la Corderie, la rue Grignan ainsi que le boulevard Notre-Dame qui la prolonge jusqu’à Vauban et la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.

Origine du nom

La rue doit son nom au premier fort de la colline Notre-Dame, construit par François Ier en 1524 à cet emplacement.

Historique

Au XIIe siècle se trouvait, partie basse, le couvent des Bernardines réformées.
En 1622, les moniales cisterciennes de Sainte-Catherine d'Annecy se placèrent sous la direction de François de Sales et s'installèrent à Rumilly prenant le nom de Bernardines. La fondatrice, mère Louise-Blanche du Ballon, établie à Toulon, s'installe à Marseille, le 18 février 1637. Elle ouvrit deux monastères rue du Petit-Puits et quai de Rive-Neuve ; celui-ci deux ans plus tard au lieu-dit Jardin du Roi. Les Bernardines quittent en 1741, à la suite de l'agrandissement de l'arsenal, pour s'établir au couchant du Plan Saint-Michel où était situé le premier jardin botanique (actuel cours Julien).

Elle s’appelait auparavant et successivement « rue des Bernardines » pour la partie basse et « rue du Portail » pour la partie haute de 1717 à 1774, puis « rue Fort de la Garde » sous la Révolution ainsi que « rue de la Construction » en 1860[1].

La rue est classée dans la voirie de Marseille le 28 mai 1859[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Au numéro 39 se trouvait un ancien marchand de matériaux, pour la maçonnerie. En sous-sol, subsistent de vastes cuves aménagées lors de la construction de l'arsenal des galères. Silos à grains et à huile dont les parois de 3 mètres sur 4 mètres, sommet voûté, sont recouverts de carreaux vernissés rouge foncé. Abandonnés vers 1725-1726, peut-être utilisés, début XIXe siècle, par les huileries, ils sont redécouverts, en 1948. Une cinquantaine de ces silos se trouvaient encore dans les sous-sols des maisons rue Sainte, angle rue de la Taulière. Ils ont été détruits en 1999, lors des fondations des immeubles construits en ce lieu.

Bibliographie

  • André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
  • Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).

Références

  1. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Nouvelle édition, corrigée et augmentée de 400 noms de voies nouvelles, Éditions Jeanne Laffitte, (ISBN 9782862765259), p. 195
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