Roger Séférian

Roger Séférian
de Rauvelin
Naissance
Clisson (Doubs)
Décès (à 26 ans)
Sollum (Égypte)
Origine France
Allégeance République française
Forces françaises libres
Arme Artillerie
Grade Sous-lieutenant
Années de service 19391942
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Roger Séférian, né le à Clisson et mort pour la France[1] à Sollum le , est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.

Biographie

Jeunesse et engagement

Roger Séférian naît le 16 décembre 1915 à Clisson, alors en Loire inférieure, d'un père, Archag Séférian, ingénieur d'origine arménienne, et de Germaine Brélaz[2]. Il fait ses études secondaires et supérieures à l'institut du Saint-Esprit de Beauvais et à Paris et obtient une agrégation de philosophie en 1938 après avoir présenté une thèse consacrée aux poèmes de Victor Hugo[3].

Seconde Guerre mondiale

Lors de la mobilisation générale de 1939, Roger Séférian est affecté au 32e régiment d'artillerie à Longwy[4]. Promu aspirant le 20 avril 1940, il participe à la bataille de France et doit se replier vers le nord de la France avec son unité[4]. Lors de l'évacuation de Dunkerque, il embarque à bord d'un navire devant rejoindre Madagascar[4]. En cours de route, il prend connaissance de l'armistice du 22 juin 1940 et, en désaccord avec celui-ci, décide de poursuivre la lutte contre l'Allemagne[4]. Ne voulant pas débarquer à Madagascar, administrée par le régime de Vichy, il se jette à l'eau alors que son navire croise au large du cap de Bonne-Espérance et réussi à rejoindre la terre ferme[4]. Après un long voyage, il parvient en Égypte et s'engage dans les forces françaises libres le 6 mai 1941 sous de pseudonyme de Roger de Rauvelin[4].

Promu sous-lieutenant, il part pour Damas où il est affecté au 1er régiment d'artillerie des Forces Françaises Libres avec lequel il participe à la guerre du désert en Libye[4]. Le 10 juin 1942, lors de la bataille de Bir Hakeim, il est grièvement blessé au ventre par un éclat d'obus[4]. Il est évacué lors de la sortie en force de la nuit du 10 au 11 juin et est transporté à l'hôpital mobile militaire britannique no 1 de Sollum où il finit par succomber à ses blessures le 13 juin 1942[4]. Il est inhumé au cimetière militaire britannique de Sollum [3].

Décorations


Officier de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération
À titre posthume,
par décret du 11 mai 1943
Croix de guerre 1939-1945
Avec une palme

Hommages

  • À Beauvais, son nom est inscrit sur une plaque commémorative à l'Institut du Saint-Esprit[5].
  • À Paris, son nom figure sur une plaque commémorative à l'Hôtel de ville[6].

Références

  1. « Roger Séférian », sur Mémoire des Hommes
  2. « Acte de naissance de Roger Séférian - 3E 43/42 - N°32 », sur Archives départementales de Loire-Atlantique
  3. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  5. « Plaque commémorative - Institut du Saint-Esprit, Beauvais », sur Mémorial GenWeb
  6. « Plaque commémorative - Hôtel de ville de Paris », sur Mémorial GenWeb

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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