Robert Noyce

Robert Noyce
Robert Noyce en 1959.
Biographie
Naissance
Décès
(à 62 ans)
Austin
Nationalité
Formation
Grinnell College (en) (Bachelor of Arts) (jusqu'en )
Institut de technologie du Massachusetts (Ph.D.) (jusqu'en )
Activités
Père
Ralph Brewster Noyce (d)
Mère
Harriet May Norton (d)
Conjoints
Elizabeth Noyce (en) (de à )
Ann Schmeltz Bowers (en) (de à )
Enfants
William B. Noyce (d)
Priscilla Noyce (d)
Pendred Noyce (d)
Margaret Noyce (d)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Bibliothèques de l'université de Stanford, département des collections spéciales et des archives universitaires (d)

Robert Norton Noyce, né le à Burlington et mort le à Austin, surnommé « le maire de la Silicon Valley », est un physicien, informaticien et chef d'entreprise américain. Il est cofondateur de la société Intel en 1968 avec Gordon Moore et Andrew Grove.

Biographie

Jeunesse et formation

Robert Norton Noyce[1] est le troisième des quatre fils de Ralph Noyce, un pasteur[2] qui travaillait pour la Conférence des églises paroissiales de l'Iowa, et d'Harriet Norton Noyce[3].

Robert grandit dans la petite ville de Grinnell,dans l'Iowa, ville de puritains fondée au début du XVIe siècle. Robert se montre un garçon ordinaire, va à l'office le dimanche, fait partie des scouts, rien à part son intérêt pour les sciences ne peut laisser présager qu'il puisse devenir le révolutionnaire de la Silicon Valley[4].

Après ses études secondaires, il poursuit des études au Grinnell College (en) d'Iowa d'où il sort diplômé d'un bachelor of Science(Licence) en physique en 1949 puis d'un doctorat en physique du Massachusetts Institute of Technology de Boston en 1953[5].

Carrière

Il rejoint William Shockley (un des pères du transistor) au Shockley Semiconductor Laboratory (en), département recherche et développement de la société Beckman Instruments, puis la quitte pour fonder la société Fairchild Semiconductor à Santa Clara avec sept collaborateurs surnommés les Huit traîtres / traitorous eight : Gordon Moore, Sheldon Roberts (en), Eugene Kleiner (en), Victor Grinich (en), Julius Blank (en), Jean Hoerni et Jay Last (en)[6],[7],[8].

En 1958, il devient la figure la plus éminente de toute la Silicon Valley en inventant les circuits intégrés (puces) en silicium qui ont révolutionné l'électronique moderne et la Silicon Valley.

En 1960, Fairchild Semiconductor réalise 100% de son chiffre d'affaires avec l'armée[9]. Cinq ans après, la société ouvre à Hong Kong la première d'une demi-douzaine d'usines[9], pour y produire cent mille transistors Planar par an[9]. Les effectifs de la société sont multipliés par 40 entre 1963 et 1968[9].

Jack Kilby de la société Texas Instruments fait la même invention simultanément et indépendamment de son côté la même année[10].

En 1968, à la suite d'un désaccord avec la stratégie de leur entreprise, il quitte Fairchild Semiconductor avec Gordon Moore pour fonder la société Intel à Santa Clara dans la Silicon Valley en Californie. Ils sont rapidement rejoints par le troisième cofondateur Andrew Grove. Ils parviennent par leur simple notoriété à trouver l'avance de deux millions et demi de dollars nécessaire à leur nouvelle entreprise.

L'entrée en Bourse d'Intel est effectuée à 23,50 dollars par action. Elle a permis de recueillir 6,8 millions de dollars. Les salariés et actionnaires avaient jusque là acheté en moyenne, au cours des trois années précédentes leurs actions six fois moins cher, soit 4,06 dollars[9].

Ils fabriquent dans un premier temps des circuits intégrés et des mémoires avant que Marcian Hoff, un des ingénieurs d'Intel, invente le microprocesseur avec l'Intel 4004 en 1971 qui devient le fer de lance de l'entreprise et la propulse constructeur numéro un mondial de circuits intégrés de type microprocesseur jusqu'à ce jour (classement des vingt premiers fabricants de semi-conducteurs).

Il a été détesté par le PDG d'Intel Andrew Grove qui le trouvait trop « bon garçon », attitude qui l'irritait profondément[réf. souhaitée].

Le siège social d'Intel à Santa Clara dans la Silicon Valley, porte son nom en son honneur : Robert Noyce Building ainsi que le centre des sciences de l'Université Grinnell d'Iowa.

Il est surnommé le Maire de la Silicon Valley[11].

Vie privée

Mariages

  • En 1953, il épouse Elizabeth Bottomley, ils ont 4 enfants, le couple divorce en 1974.
  • En 1974, il épouse Ann Bowers[2]

Décès

Le 1990, il meurt au Seton Medical Center d'Austin, peu de temps après son admission, des suites d'un infarctus qui l'a foudroyé chez lui, à Austin, à l'âge de 62 ans[2],[12],[13].

Prix et distinctions

Héritage

En 1990, la famille de Robert Noyce crée la Noyce Foundation qui a pour mission de valoriser la recherche scolaire et universitaire[15], elle cesse ses activités en 2015[16].

En 2002, sous les auspices de la National Science Foundation, est lancé le Robert Noyce Teacher Scholarship Program qui, notamment, délivre des bourses d'études pour des étudiants et des chercheurs[17].

Notes et références

  1. (en) « Robert Noyce | American engineer », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en-US) « Robert Norton Noyce | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  3. (en-US) « Robert Noyce Facts », sur biography.yourdictionary.com (consulté le )
  4. (en-US) Tom Wolfe, « The Tinkerings of Robert Noyce » (consulté le )
  5. (en-US) « Robert Noyce - Biography, History and Inventions », sur history-computer.com (consulté le )
  6. (en-US) « Robert Noyce | Biography, Inventions and Facts », sur www.famousinventors.org (consulté le )
  7. (en) Alan Philips-The Age of Ideas, « The Traitorous Eight & the Start of Something », sur Medium, (consulté le )
  8. FRANCOIS FRANCIS BUS, L'EPOQUE OU LES PUCES FONT LEURS LOIS : histoire des semiconducteurs vecue de chez texas instruments., BOOKS ON DEMAND (ISBN 978-2-322-25685-3)
  9. "The Man Behind the Microchip. Robert Noyce and the Invention of Silicon Valley", par Leslie Berlin, chez Oxford University Press en 2006 [1]
  10. (en-US) « Famous Iowans - Robert Noyce | DesMoinesRegister.com », sur data.desmoinesregister.com (consulté le )
  11. (en-US) Kat Eschner, « Silicon Valley Owes Its Success To This Tech Genius You’ve Never Heard Of », Smithsonian Magazine,‎ (lire en ligne)
  12. (en-US) Constance L. Hays, « An Inventor of the Microchip, Robert N. Noyce, Dies at 62 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) « Robert Noyce, Computer Age Pioneer, Dies », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  14. (en-US) « Robert Noyce » (consulté le )
  15. (en-US) « The Noyce Foundation: Ten core principles for hands-on philanthropy – NCFP » (consulté le )
  16. (en-US) Candid, « Noyce Foundation to Cease Operations in 2015 », sur Philanthropy News Digest (PND) (consulté le )
  17. (en-US) « The Robert Noyce Teacher Scholarship Program », sur www.nsfnoyce.org (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • 2005 : L'homme derrière la puce : Robert Noyce et l'invention de la Silicon Valley. (Man Behind the Microchip: Robert Noyce and the Invention of Silicon Valley), biographie écrite par Leslie Berlin

Articles connexes

Liens externes

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