Renée Davelly
| Naissance | |
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| Décès |
(à 75 ans) Mantes-la-Jolie |
| Nom de naissance |
Renée Louise Julienne Marie Touron |
| Nationalité | |
| Activités |
Renée Davelly, née Renée Louise Julienne Marie Touron (1902-1977), est une musicienne, chanteuse et résistante française de la France libre.
Biographie
Elle naît le à Angers (Maine-et-Loire) de Joseph Touron, boulanger, et son épouse Louise Chatelin[1],[2],[3].
Elle se marie une première fois en 1922 à Angers (dans son acte de mariage elle a pour profession modiste), puis après son divorce en 1934[2], elle quitte l'Anjou pour se consacrer à la chanson sous le nom d'artiste Renée Davelly[4], s'accompagnant à l'accordéon . En 1938, elle se trouve à Buenos-Aires[5], où elle obtient ses premiers succès et prend contact avec les milieux diplomatiques[4], ainsi qu'au Brésil[6],[7].
Roland Abram, dit Roland Bertin, écrivain et artiste égyptien francophone, témoigne des débuts de son engagement dans la Résistance extérieure française : aux moments de la déclaration de guerre de 1939 et de la défaite de la France de 1940, Renée Davelly exerce sa profession au Caire. Elle ne peut quitter l'Égypte faute de moyens de transport pour la rapatrier. Elle décide alors de s'investir auprès des Forces françaises libres (FFL) présentes dans ce pays[6],[8].
Engagée à la Croix-Rouge, elle visite les camps de réfugiés, les bâtiments de guerre de passage, les hôpitaux (on en dénombre 34), du Proche-Orient (Égypte, Palestine, Liban, Syrie, Iran, Irak) où séjournent les soldats francais et britanniques, et leur dispense bénévolement, par son art, des moments de détente et d'apaisement[2],[9].
En 1941, sous la présidence de l'ambassade du Royaume-Uni en Égypte et du général Catroux, elle fonde l'œuvre Cake du blessé, qui rapportera une somme importante et permettra de fournir friandises, boissons, repas, cigarettes, postes de radio, aux FFL et aux forces alliées, en séjour ou de passage[10].
Elle se remarie en 1948[11], et meurt le à Mantes-la-Jolie (Yvelines)[1],[2].
Quelques jalons de son parcours de résistante
- : elle intègre la Légion étrangère avec le grade de Légionnaire de 1re classe[5]
- : mission du Caire à Téhéran
- : Beyrouth
- Août 1944 : Rayak (Liban)
- 1945 : Beyrouth (fête de la Victoire)
- - : mission aller-retour du Caire à Paris[10]
Distinctions et décorations
Distinctions
- : remerciements de l'ambassade britannique en Égypte pour l'assistance aux soldats malades ou blessés[5]
- : nommée sergent pilote honoraire
- : remerciements personnels du général De Gaulle
- : attestation déclarant qu'elle fut la première femme engagée dans la France libre[10]
- : marraine de la Légion étrangère[12]
- Son nom a été donné à une rue de Montpellier[13]
Décorations
- Médaille de la Résistance française ()[14]
- Commandeur de la British Red Cross[10],[2],[15]
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre ()[5]
- Médaille coloniale
- Africa Star britannique
- Military Medal
- Grand officier du Mérite belge[10]
Notes et références
- Archives du Maine-et-Loire, « État civil – Angers 1er arrondissement : Naissances - 1902 », Acte de naissance de Renée Louise Julienne Marie Touron (avec reports mariages et décès), 1E323, sur recherche-archives.angers.fr (consulté le ), p. 39.
- Base généalogique Roglo, « Renée Touron Davelly », sur roglo.eu (consulté le ).
- ↑ Patrick Rouyer, Geneanet, « Renée Louise Julienne Marie TOURON Davelly », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
- France 5, « Face à l'histoire : les Résistantes » : L'engagement au féminin, Présentation, avec vidéo replay disponible, sur www.francetelevisions.fr, (consulté le ).
- « Une Française Libre parmi 63404 : Renée Louise Julienne Marie Touron dite Davelly », sur www.francaislibres.net (consulté le ), p. 1.
- « Une Française Libre parmi 63404 : Renée Louise Julienne Marie Touron dite Davelly », sur www.francaislibres.net (consulté le ), p. 2.
- ↑ « Dernières nouvelles théâtrales », sur gallica.bnf.fr, Paris-Soir, (consulté le ) : « Renée Davelly la grande vedette qui vient de faire triompher la chanson française en Amérique du Sud », p. 9.
- ↑ Mémoire des hommes, « Seconde Guerre mondiale - Titres, homologations et services pour faits de résistance : Renée Davelly – Famille Résistance : Forces françaises libres (FFL) », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ Caroline Constant, « Philippe Collin : « Dans la Résistance, les femmes se sont distinguées par la précocité de leur engagement » », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
- « Une Française Libre parmi 63404 : Renée Louise Julienne Marie Touron dite Davelly », sur www.francaislibres.net (consulté le ).
- ↑ Elle est alors correspondante de la Croix-Rouge française.
- ↑ « Dernière minute du Tour », sur gallica.bnf/fr, Le Franc-Tireur, (consulté le ).
- ↑ « Rue Renée Davelly à Montpellier », sur www.nouvelles-routes.fr (consulté le ).
- ↑ Ordre de la Libération, « La médaille de la Résistance française : Renée Davelly », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le ).
- ↑ « Amateurs d'autographes », sur gallica.bnf.fr, Combat, (consulté le ).
Liens externes
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