René Trabelsi
| René Trabelsi | |
| Portrait de René Trabelsi. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Ministre tunisien du Transport (intérim) | |
| – (3 mois et 19 jours) | |
| Président | Kaïs Saïed | 
| Chef du gouvernement | Youssef Chahed | 
| Gouvernement | Chahed | 
| Prédécesseur | Hichem Ben Ahmed | 
| Successeur | Anouar Maârouf (Transport et Logistique) | 
| Ministre tunisien du Tourisme et de l'Artisanat | |
| – (1 an, 3 mois et 13 jours) | |
| Président | Béji Caïd Essebsi Mohamed Ennaceur (intérim) Kaïs Saïed | 
| Chef du gouvernement | Youssef Chahed | 
| Gouvernement | Chahed | 
| Prédécesseur | Selma Elloumi | 
| Successeur | Mohamed Ali Toumi | 
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Djerba (Tunisie) | 
| Nationalité | tunisienne française | 
| Parti politique | Parti de l'avenir (2011) puis indépendant | 
| Profession | Homme d'affaires | 
| Religion | Judaïsme | 
René Trabelsi, né le à Djerba, est un homme d'affaires et homme politique tunisien, disposant également de la nationalité française.
De à , il est ministre du Tourisme et de l'Artisanat dans le gouvernement de Youssef Chahed.
Biographie
Études et carrière professionnelle
Il effectue son cursus secondaire à Djerba puis part en France poursuivre ses études en gestion[1],[2] en 1985, à une période où les Juifs étaient particulièrement menacés : l'un de ses neveux âgé de 5 ans trouve la mort dans une fusillade antisémite à Djerba[3]. Disposant de la double nationalité française et tunisienne[3], il gère d'abord des franchises de supermarchés Franprix en Île-de-France avant de se lancer dans l'activité touristique[2]. Dans les années 1990, il y fonde le voyagiste Royal First Travel qui se spécialise sur la Tunisie[1],[2]. Il est également membre de la commission d'organisation du pèlerinage de la Ghriba[1], gère durant dix ans un hôtel quatre étoiles à Djerba et s'implique dans la Fédération tunisienne de l'hôtellerie[2].
Carrière politique
En 2011, il fait un passage par le Parti de l'avenir[2].
Le , lors d'un remaniement ministériel, le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, le désigne pour prendre la tête du ministère du Tourisme en remplacement de Selma Elloumi[4]. La nomination d'un ministre de confession juive est une première en Tunisie depuis 1957[3] et celles d'Albert Bessis et André Barouch[1]. Le pays est fin 2018 le seul pays arabe à compter un ministre juif[3].
Sa nomination crée une polémique et des manifestations de protestations ont lieu dans les jours suivant cette dernière. Des centaines de manifestants dénoncent les supposées « positions pro-sionistes » de René Trabelsi[5],[6]. L'Association tunisienne de soutien des minorités dénonce une campagne de diffamation contre le nouveau ministre[7].
Sa nomination est toutefois saluée par les acteurs et spécialistes tunisiens du tourisme, qui apprécient l'arrivée au ministère d'un professionnel du secteur[1]. Le 12 novembre, les députés accordent leur confiance à l'ensemble des ministres proposés, y compris Trabelsi qui obtient 127 voix contre 25 et une abstention[8].
En , une autre polémique le touche, des rumeurs l'accusant d'avoir donné une interview télévisée à i24News, une chaîne israélienne, durant laquelle il traite de la situation palestinienne et de la possibilité d'une normalisation avec Israël. Il dément cette information signalant que l'interview, réalisée à la demande de l'ambassadeur de Palestine à Tunis, a été réalisée par une équipe tunisienne pour SCOPAL, une plateforme d'information britannique[9].
À partir de , il siège au bureau exécutif de l'Organisation mondiale du tourisme au nom de la Tunisie[10].
Le , il est désigné ministre du Transport par intérim[11].
Le , il est maintenu au poste de ministre du Tourisme dans le gouvernement proposé par Habib Jemli ; il est alors le seul ministre à conserver son poste[12],[13]. Le , celui-ci échoue à obtenir la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple[14].
Vie privée
René Trabelsi est le fils de Perez Trabelsi, président du comité juif de la Ghriba[1] et dirigeant de la communauté juive de Djerba.
Père de trois enfants, il vit entre Paris, Djerba et Tunis[1].
Durant la pandémie de coronavirus, il est testé positif et hospitalisé de ce fait à Paris[15]. Le , il quitte l'hôpital après sa guérison[16].
Notes et références
- « Tunisie : René Trabelsi, voyagiste de confession juive, nommé ministre du Tourisme », sur afrique.lepoint.fr, (consulté le ).
- Camille Lafrance, « Tout un symbole », Jeune Afrique, no 3018, , p. 14-16 (ISSN 1950-1285).
- Frédéric Bobin, « « Saidi al Wazir » Trabelsi, le nouveau visage des juifs en Tunisie », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Les nouveaux visages du gouvernement Chahed : René Trabelsi au Tourisme, un prix Nobel aux Droits de l'homme, un candidat à la présidentielle à la Fonction publique », sur HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- ↑ « Rassemblement contre la nomination de René Trabelsi au ministère du Tourisme », sur espacemanager.com, (consulté le ).
- ↑ « Manifestation contre la désignation de R. Trabelsi à la tête du ministère du Tourisme », sur gnet.tn, (consulté le ).
- ↑ « Tunisie : une association dénonce la campagne de dénigrement contre René Trabelsi », sur fr.timesofisrael.com, (consulté le ).
- ↑ « Remaniement : les députés accordent leur confiance à l'ensemble des ministres proposés par le chef du gouvernement », sur HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- ↑ « René Trabelsi dément avoir accordé une interview télévisée à une chaine israélienne », sur HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- ↑ « René Trabelsi siégera, au nom de la Tunisie, au bureau exécutif de l'OMT », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- ↑ « Désignation de quatre ministres par intérim », sur Mosaïque FM, (consulté le ).
- ↑ « Officiel - La composition complète du gouvernement de Habib Jemli », sur Leaders, (consulté le ).
- ↑ (en) « Tunisia's PM-Designate Announces Cabinet », sur naharnet.com, (consulté le ).
- ↑ Benoît Delmas, « Coup de tonnerre politique en Tunisie », Le Point, (ISSN 0242-6005, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Positif au Coronavirus, René Trabelsi hospitalisé à Paris », sur Mosaïque FM, (consulté le ).
- ↑ « Coronavirus : René Trabelsi quitte le service de réanimation », sur Kapitalis, (consulté le ).
Liens externes
- Olfa Belhassine, « René Trabelsi, ancien ministre du Tourisme et de l'Artisanat, à La Presse : « On a prié pour moi dans les mosquées du sud ! » », La Presse de Tunisie, (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).
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