René Rieubon
| René Rieubon | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (23 ans, 3 mois et 26 jours) |
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| Élection | 30 novembre 1958 |
| Réélection | 25 novembre 1962 12 mars 1967 30 juin 1968 11 mars 1973 19 mars 1978 21 juin 1981 |
| Circonscription | 10e des Bouches-du-Rhône |
| Législature | IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe et VIIe (Cinquième République) |
| Groupe politique | COM |
| Prédécesseur | Denis Padovani |
| Successeur | Proportionnelle par département |
| Maire de Port-de-Bouc | |
| – (46 ans) |
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| Successeur | Michel Vaxès |
| Biographie | |
| Nom de naissance | René Jean Marie Rieubon |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | La Grand-Combe |
| Date de décès | (à 92 ans) |
| Lieu de décès | Miramas |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | PCF |
René Rieubon né le à La Grand-Combe et mort le à Miramas, est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il est député des Bouches-du-Rhône de 1962 à 1986 et maire de Port-de-Bouc de 1944 à 1990.
Biographie
Ajusteur de profession, René Rieubon travaille aux chantiers navals de Provence. Il adhère et milite à la CGT à partir de 1936[1].
Résistance
Proche des communistes, il n'adhère cependant au PCF que pendant la guerre, en 1942, lorsqu'il participe à la résistance au sein des FTP, dont le groupe local est animé par Charles Scarpelli. Son engagement lui vaut la Croix de guerre au titre de la Résistance.
Une bonne partie de son activité consiste à noyauter le syndicat « corporatif » officiel, mis en place par le régime de Vichy pour mener auprès des ouvriers des chantiers navals un travail politique de résistance.
Dès le début de l'année 1944, il coordonne l'action revendicative des ouvriers métallurgistes des Bouches-du-Rhône et du Var et mène une grève, en mars, aux chantiers navals, pour les salaires et l'amélioration du ravitaillement, alors même que les chantiers étaient sous la coupe de l'armée allemande. Il échappe de peu à l'arrestation par la Gestapo, sans doute grâce au préfet Jacques Bussière, qui en subit les conséquences : celui-ci, en effet, mourra en déportation. L'intervention de Jules Crétinon, maire de Port-de-Bouc mis en place par Vichy mais très patriote, a peut-être aussi participé à ce que les ouvriers ayant appelé à la grève échappent à la répression[1].
Parcours politique
Maire de Port-de-Bouc
Participant à la Libération de la ville, en , il est désigné président du comité local de libération et de la délégation spéciale d'administration de la ville, il est élu maire à la tête d'une municipalité de gauche en . Il conserve ensuite ce mandat pendant quarante-cinq ans, étant constamment réélu[1].
Son action personnelle se mêle à l'histoire de sa ville pendant toute la deuxième partie du XXe siècle : il est à l'initiative de la mise en place de nombreux équipements (théâtre, médiathèque, vélodromme, salle des fêtes, etc.) ainsi que du développement de la zone industrielle de la Halle à Marée.
Le , René Rieubon inaugure la zone industrielle de Port-de-Bouc, véritable poumon économique de la ville (60 entreprises installées environ), dans laquelle la ville a largement investi.
Réélu maire en 1989, il cède son fauteuil un an après à Michel Vaxès, son colistier.
Député
En 1962, il est choisi par le PCF pour reprendre la grande circonscription de Berre-Martigues-Istres-Salon-Gardanne, dans laquelle le député communiste sortant Lucien Lambert s'était présenté en 1958, mais avait été battu par Denis Padovani (SFIO).
Il est alors élu député, à la faveur d'une triangulaire qui l'oppose au sortant et à un candidat MRP, Jean Francou. Il conserve ensuite son siège jusqu'en 1986[1].
En novembre 1976, il dépose avec Vincent Porelli une proposition de loi à l'Assemblée nationale visant à nationaliser les entreprises du secteur de la sidérurgie. Celle-ci ne sera pas adoptée, l'Assemblée Nationale étant à majorité de droite.
En 1986, il se ne représente pas, et entame un retrait progressif de la vie politique.
René Rieubon meurt le à Miramas[2],[3].
Distinctions
Son action est reconnue par la Légion d'honneur, qui lui est décernée en 1990[1].
Détail des mandats
- 1962-1986: député des Bouches-du-Rhône
- 1944-1990: maire de Port-de-Bouc
Notes et références
- Gérard Leidet, « RIEUBON René », sur Le Maitron, (consulté le ).
- ↑ « Décès de René Rieubon : La réaction de Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF », sur maritima.info, (consulté le ).
- ↑ « RIEUBON Rene Jean Marie », sur deces.matchid.io (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- article sur le décès de René Rieubion
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