René Ravaud
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | 
 (à 66 ans) Saint-Germain-en-Laye | 
| Nationalité | |
| Formation | 
École polytechnique École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (en) École nationale supérieure de techniques avancées | 
| Activités | 
Corps des ingénieurs de l'armement, ingénieur aéronautique | 
| A travaillé pour | 
Délégation générale pour l'Armement (d) Safran Aircraft Engines | 
|---|---|
| Grade militaire | 
Ingénieur général (d) | 
René Ravaud, né le à Paris et mort le à Saint-Germain-en-Laye[1],[2],[3], est un ingénieur aéronautique français. Il est président de la SNECMA de à [4].
Il est l'acteur principal du rapprochement entre SNECMA et General Electric dans les années -. C'est lui en particulier qui signe, le , l’accord définitif régissant le projet de société commune, nommée CFM International[5].
Biographie
René Ravaud est né à Paris, le .
Il perd son bras droit dans le bombardement allié de Brest, le , lors de la reprise des installations portuaires aux allemands[6]. Cette blessure lui vaut la Croix de guerre et la Légion d'honneur[7].
Ingénieur de l'armement, de 1846 à 1951, il travaille pour l'Aéronavale à Mourillon et à Cuers Pierrefeux pour le porte-avion Arromanches[8]. De 1951 à 1956, il est affecté à l'ambassade de France aux États-Unis. Remarqué par les nouveaux responsables de la Ve République, de 1961 à 1965, il devient l'un des directeurs de la nouvelle délégation ministérielle pour l'armement, en tant que directeur du département plan en développement, où il poursuit des idées et des actions originales[7].
Souhaitée par le général De Gaulle, il participe à la renaissance d'une industrie française des moteurs d'avion. En janvier 1971, alors qu'il est directeur des programmes et des affaires industrielles pour le ministère de la Défense depuis , sur proposition de Michel Debré, ministre d'État chargé de la défense nationale, sous la présidence de Georges Pompidou, il remplace Jacques-Edouard Lamy à la présidence de SNECMA. Il est alors connu pour sa modernité des méthodes de gestion, alliance à contre-courant avec un partenaire américain dans le but d'acquérir une dimension mondiale. En particulier, il est l'acteur majeur des accords conclus avec Général Electric, qui aboutisse en 1974 à la constitution de CFM International[5].
Il reste à la direction de la SNECMA, jusqu'en . Il est remplacé par Jacques Bénichou, président-directeur général de la société Messier-Hispano-Bugatti, filiale de SNECMA, sur la proposition du ministre de la défense, Charles Hernu, sous la présidence de François Mitterrand[9].
Sous sa direction, le chiffre d'affaires de la SNECMA passe en une décennie, de 1 377 millions de francs (valeur ), dont 28,4 % à l'exportation, à 3 485 millions de francs (valeur ), dont 51,3 % à l'exportation[9].
Il décède à 66 ans, en 1986, à Saint-Germain-en-Laye[10].
Hommages
- Il existe une rue René Ravaud dans le 15e arrondissement de Paris. Elle se trouve à proximité du siège social de SAFRAN (2 Bd du Général Martial Valin, 75015 Paris), en face du siège de la société France Télévisions[4].
- Le rond-point, à l'entrée du site industriel de Safran Aircraft Engine, à Réau, en Seine-et-Marne (77550), porte son nom[11].
Notes et références
- ↑ Relevé des fichiers de l'Insee.
- ↑ Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 870-871.
- ↑ Alexis Rocher, « Ce jour-là... 29 mars 1979, United choisit le turboréacteur CFM56. Feu vert de Neil Armstrong », Le Fana de l'Aviation, no 592, , p. 74-79.
- Jérôme Leblanc, « René Ravaud - Président de la S.N.E.C.M.A », sur Aérostèles, lieux de mémoire aéronautique, (consulté le ).
- « L'histoire de CFM International », sur Safran, (consulté le ).
- ↑ René Ravaud, Une vie pour l’industrie, p. 12.
- AA, « René Ravaud, une vie pour l'industrie », Air & Cosmos, no 2695, , p. 34.
- ↑ René Ravaud, Une vie pour l’industrie, p. 15.
- Jacques Isnard, « M. René Ravaud quitte la présidence de la SNECMA Un capitaine d'industrie », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Ancien président de la SNECMA René Ravaud est décédé », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
- ↑ « Rond-point rené ravaud à Réau - Commerces, magasins et boutiques », sur www.pagesjaunes.fr (consulté le ).
Bibliographie
Livres
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 870-871.
- Félix Torres, René Ravaud, Une vie pour l’industrie : Un grand industriel de l’aéronautique française de la deuxième moitié du XXe siècle, Éditions First, , 228 p. (ISBN 978-2-412-05771-1).
Périodiques
- Alexis Rocher, « Ce jour-là... 29 mars 1979, United choisit le turboréacteur CFM56. Feu vert de Neil Armstrong », Le Fana de l'Aviation, no 592, , p. 74-79.
- Jean-Paul Béchat (62) et Pierre Alesi, « Snecma motoriste civil », La Jaune et la Rouge. Revue de l’Association des anciens élèves et diplômés de l’Ecole Polytechnique, no 607, (lire en ligne).
Liens externes
- Jérôme Leblanc, « René Ravaud - Président de la S.N.E.C.M.A », sur Aérostèles, lieux de mémoire aéronautique, (consulté le ).
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