René Baudry
| René Baudry | ||
| René Baudry | ||
| Naissance | Baignes-Sainte-Radegonde (Charente) |
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| Décès | (à 57 ans) Baignes-Sainte-Radegonde (Charente) |
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| Origine | France | |
| Allégeance | République française Forces françaises libres |
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| Arme | Troupes coloniales (Infanterie) | |
| Grade | Capitaine | |
| Années de service | 1939 – 1959 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
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| Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de Guerre 1939-1945 |
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René Baudry (Baignes-Sainte-Radegonde, - dans la même ville) est un militaire français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et engagement
René Baudry naît à Baignes-Sainte-Radegonde (Charente) le [1]. Effectuant son service militaire au 3e régiment d'infanterie coloniale de 1927 à 1928[2], il en sort avec le grade de sergent puis travaille comme comptable aux usines Schneider et Cie à Lormont en Gironde. Il est mobilisé comme sergent-chef de réserve lors de la déclaration de guerre en [3].
Seconde guerre mondiale
Affecté au 7e régiment d'infanterie coloniale, il est blessé par balle le lors de la bataille de France. À sa sortie de l'hôpital, il retourne en Gironde et reprend son travail de comptable mais décide ensuite de rejoindre le général de Gaulle et tente de passer en Espagne. Après un premier essai infructueux en , il fait une seconde tentative le mois suivant et parvient à franchir la frontière à pied. Mais il est capturé le près de San Sebastian et interné au camp de Miranda avant d'être remis aux autorités françaises au mois d'août.
Incarcéré à Pau, il est libéré le et se rend à Marseille pour s'engager comme volontaire pour l'Indochine avec l'espoir de quitter la métropole pour pouvoir se rallier plus facilement à la France libre. Cependant, les départs pour l'Asie ayant été suspendus à la suite des attaques japonaises, il retente sa chance, cette fois pour l'Afrique, et parvient finalement à s'embarquer pour le Dahomey. Débarqué à Kandi le , il déserte en compagnie d'Honoré Dalmard (et de leurs ordonnances Soutongo et Bibilo) le . Ils réussissent à gagner Fort-Lamy un mois plus tard et à s'engager dans les Forces françaises libres.
Il est alors déclaré hors-la-loi par Vichy et condamné à mort par le tribunal militaire de Dakar. Affecté à la 1ère Compagnie de Découverte et de Combat de la Colonne Leclerc, il est promu adjudant la et affecté au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad le avec lequel il prend part à la guerre du désert, combattant au Fezzan, en Tripolitaine et en Tunisie. Il est blessé par un éclat d'obus le mais refuse de se faire évacuer. Promu adjudant-chef en , il part pour l'Europe avec son régiment rebaptisé Régiment de marche du Tchad et qui prend part à la libération de la France au sein de la 2e division blindée. Il est promu Sous-Lieutenant à titre temporaire le , et devient l'adjoint d'André Boussion à la 1ère Compagnie du Régiment de Marche du Tchad.
Après-guerre
Poursuivant sa carrière militaire, il est volontaire pour l'Indochine où il part en et est promu lieutenant à titre définitif le . Il est d'abord affecté à la 153ème Compagnie de Q.G., puis est Officier du Chiffre du Général Leclerc, commandant les Troupes Françaises en Indochine. Il passe dans l'armée d'active avant de revenir en France le . Il sert ensuite à l'Inspection générale des forces terrestres, maritimes et aériennes d'Afrique du nord à partir d' puis à Madagascar dans la 1re demi-brigade coloniale.
Passé capitaine le , il revient en France en avant de repartir en Algérie dans les rangs du 13e régiment de tirailleurs sénégalais. Après un passage au Niger fin 1953 début 1954, il revient à nouveau en Algérie où il reste jusqu'en . En , il soutient le retour au pouvoir du Général de Gaulle exigé par le Putsch d'Alger.
Atteint par la limite d'âge du grade, il est admis à la retraite le , et s'installe dans son village natal de Baignes-Sainte-Radegonde où il meurt le .
Décorations
| Chevalier de la Légion d'Honneur[4] | Compagnon de la Libération[5] | Médaille militaire[6] | |||||
| Croix de Guerre 1939-1945 2 palmes, 1 étoile de vermeil, 4 étoiles de bronze |
Croix du combattant | Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre[7] | |||||
| Croix du combattant volontaire de la Résistance | Médaille coloniale[8] Avec agrafes "Fezzan-Tripolitaine" et "Extrême-Orient" |
Médaille des blessés de guerre | |||||
| Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945[9] | Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre | Presidential Unit Citation (États-Unis) | |||||
| Officier de l'Ordre de l'étoile noire (Bénin) |
Chevalier de l'Ordre du Nichan Iftikhar[10] (Tunisie) |
Ordre de l'Étoile de la Grande Comore [11] (Officier) | |||||
Publications
- Vivrais-je cent ans ?, Tananarive, Auto-édition, .
Références
- ↑ « Biographie - Ordre National de la Libération »
- ↑ Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- ↑ Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- ↑ par décret du 30 juin 1947, rang du 25 décembre 1944
- ↑ ordre général n°22 du 25 juin 1943
- ↑ 25 décembre 1944
- ↑ 23 février 1948
- ↑ ordre n°12 du 23 février 1943
- ↑ 21 juin 1946
- ↑ 6 avril 1944
- ↑ 3 novembre 1950
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
Liens externes
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