René Aigrain

René Aigrain
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(à 71 ans)
Poitiers
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René Aigrain connu en tant qu'abbé Aigrain ou comme chanoine Aigrain est un prêtre, professeur et historien français né le 3 mars 1886 à Poitiers et mort le 23 mars 1957 dans la même ville[1].

Biographie

René Fernand Aigrain naît à Poitiers en 1886 dans une famille modeste[2]. Il étudie au petit séminaire de Montmorillon et est ordonné prêtre à Poitiers en octobre 1909[2],[3] avant de se rendre à Rome[4]. Il rentre à Poitiers pour devenir professeur d'apologétique au collège Saint-Stanislas en 1910-1911[2] mais devient finalement maître de la chapelle Sainte-Radegonde (1911-1923).

Il développe rapidement une appétence pour l'histoire médiévale et écrit sur l'hagiographie, l'épigraphie la martyrologie et l'archéologie chrétienne. En tant que bon organiste, il fut aussi spécialiste de la musique chrétienne[3]. Il apporte un vrai renouveau dans l'hagiographie[5].

En 1911, il est élu membre de la Société poitevine des Antiquaires de l'Ouest[2]. En 1919, il est correspond national de la Société des Antiquaires de France[2]. Il est correspondant du ministère de l'Instruction publique[6]. En 1920, il est licencié ès lettres et de 1923 à 1945, il est professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université catholique d’Angers[6]. Il publie de nombreux ouvrages d'histoire religieuse et quelques articles, contribuant aussi à la Revue d'Histoire de l'Eglise de France[2] et à la Revue du Clergé Français (1917-1920). Il est aussi critique littéraire et musical pour le Journal de l'Ouest et du Centre[2] sous les pseudonymes de J. J. Popinot et Sylvain Pons. Il est membre du syndicat des journalistes français et membre de la Société d'Histoire de la France[7]. En 1934, il est fait chanoine honoraire de Poitiers[2].

Il est fait officier d'académie en 1927, officier de l'instruction publique en 1932 et chevalier de la Légion d'honneur[3] en tant qu'homme de lettres en 1948[7]. En 1954, il reçoit la médaille d'or au concours des antiquités nationales[2].

Il meurt malade en 1957[2].

L'abbé Aigrain joua un rôle important dans l'éducation de Michel Foucault[3] en lui fournissant des livres comme aux autres étudiants intéressés[8].

Distinctions

Œuvres

  • Vie de sainte Radegonde, Bloud, 1910
  • Quatre-vingt neufs lettres de saint Isidore, Paris, Picard, 1911
  • Manuel d'épigraphie chrétienne, Bloud, 1912
  • Synchronismes de la théologie catholique, 1913
  • Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastique (direction), 1919
  • Pour qu'on lise les pères, 1922
  • Ecclesia, 1927 (Médaille d’honneur de l'Académie française[9] en 1928)
  • Les plus belles pages de saint Bernard, 1929
  • La Musique religieuse, 1929
  • Le Christ, 1930
  • Les Universités catholiques, Paris, 1935[10]
  • Histoire de l'Apologétique, 1937
  • Saint Pierre, 1938
  • La Musicologie byzantine, 1941
  • Archéologie chrétienne, 1941

Références

  1. « AIGRAIN René », sur Comité des travaux historiques et scientifiques (consulté le ).
  2. Paul Antin, « Le chanoine René Aigrain (1886-1957) », Cahiers de Civilisation Médiévale, vol. 1, no 2,‎ , p. 221–224 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Michael C. Behrent, Becoming Foucault: The Poitiers Years, University of Pennsylvania Press, (ISBN 978-1-5128-2513-8, lire en ligne).
  4. Charles-Edmond Perrin, « Éloge funèbre de M. René Aigrain, correspondant français de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 101, no 3,‎ , p. 228–231 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « René Aigrain », dans Larousse (lire en ligne).
  6. « Annuaire général des lettres », sur Gallica, (consulté le ).
  7. « Cote 19800035/306/41221 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  8. Didier Eribon, Michel Foucault, Flammarion, (ISBN 978-2-08-126670-4, lire en ligne).
  9. « René AIGRAIN », sur Académie française (consulté le ).
  10. Edmond Préclin, « Aigrain (René), Les Universités catholiques, 1935 », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, vol. 11, no 25,‎ , p. 476–476 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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