Raymond Brugère
| Ambassadeur de France en Belgique | |
|---|---|
| - | |
| Ambassadeur de France en Yougoslavie (d) | |
| - | |
| Robert de Dampierre (d) Roger Maugras (d) | |
| Ambassadeur de France au Canada | |
| - | |
| Robert de Dampierre (d) | 
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | 
 (à 81 ans) | 
| Nom de naissance | 
Charles Henry Raymond Brugère | 
| Nationalité | |
| Activité | 
| Conflit | |
|---|---|
| Distinctions | 
Raymond Brugère est un diplomate français, né le à Orléans et mort le à Châtenoy (Loiret).
Biographie
Charles Henri Raymond Brugère est le fils du général Joseph Brugère[1],[2]. Il est licencié en droit, diplômé de l'École des sciences politiques[3] et ancien élève de l'école Monge.
Il est marié à Denise Témoin (1892-1977), fille du chirurgien renommé Daniel Témoin (officier de la Légion d'honneur) et petite-fille d'un autre ambassadeur de France (Portugal et Italie), Albert Billot (grand officier de la Légion d'honneur).
Carrière
Raymond Brugère est attaché d'ambassade au cabinet du ministre des Affaires étrangères le , puis 3e secrétaire à Pékin le .
Lieutenant des chasseurs à cheval en 1914, passant ensuite aux Chasseurs d'Afrique, il participe à l'expédition des Dardanelles et est blessé en Serbie (cité à l'ordre du régiment le ).
Il est 3e secrétaire à Madrid le , 3e secrétaire à Copenhague le
Il occupe différents postes au ministère à partir de (Direction des relations commerciales, détaché auprès du Commissaire général en Alsace-Lorraine, chef adjoint de cabinet du ministre).
Le , il devient secrétaire de 2e classe, pui secrétaire de 1re classe à Constantinople le .
Conseiller à Bruxelles le , il y fait la connaissance de Paul Claudel avec lequel il se lie d'amitié[2].
Il est envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire au Canada du au , envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire en Yougoslavie le .
Démissionnaire le [2], refusant la défaite, il écrit au Maréchal Pétain : « Représentant de la France dans un pays qui, jadis, a continué 3 ans la lutte à nos côtés sans avoir gardé la moindre parcelle de son territoire, j'éprouve un serrement de cœur à la pensée que les Yougoslaves pourront légitimement dire que ce qu'ils ont fait, nous avons été incapables de l'entreprendre. Ma résolution est prise : je refuse de servir un gouvernement, fut-il présidé par le Vainqueur de Verdun, qui signerait la capitulation de la France. »[4].
Sur ordre de Vichy, il est interné du au [2], date à laquelle il est libéré par la Résistance[5].
Il est secrétaire général du Quai d'Orsay sous Georges Bidault le . Il n'y reste que trois semaines, n'ayant pas la même vision de la politique étrangère que son ministre. Devenu un grand ami de la Belgique lorsqu'il occupait des fonctions de conseiller d'ambassade, il y demandera son affectation. Le général de Gaulle accepte sa requête.
Il est nommé ambassadeur de France en Belgique[2] du à fin 1947.
En 1947, il participe à la création du RPF[2] et devient membre de son conseil national.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur (26 février 1946)[6],[5]
- Croix de guerre -
- Médaille de la Résistance française (16 janvier 1947)[7]
- Grand cordon de l'ordre de Léopold
Publications
- Veni, vidi Vichy, éditions Calmann-Levy, 1944.
- Veni, vidi Vichy… et la suite Témoignages, 1940-1945, éditions des Deux-Rives, 1953.
- Veni, vidi Vichy… et la suite, Témoignages (1940-1945), édition de 1953 restaurée et commentée dans une postface avec appareil critique de 100 pages d’Annie Lacroix-Riz, professeur d’université émérite d’histoire contemporaine, aux éditions de la Librairie Tropiques, 2024.
- Hommages Français à Paul Hymans, collectif, Bruxelles, éditions de l'Avenue, 1944.
- Courtes mais éblouissantes vies ministérielles parallèles de Chateaubriand et Lamartine : 1823-1848, Calmann-Lévy, 1957.
- Ambassade de Choiseul-Gouffier à Constantinople, 1784-1792, éditions du Manuscrit, 1958.
- Mémoires d'outre-Monge, À l'ombre de l'Élysée en pleurs, éditions du Manuscrit, 1961.
- Noblesse et rigueur du métier diplomatique, éditions du Manuscrit, 1962.
Notes et références
- ↑ « Alain Brugère », sur Who's Who (consulté le ).
- « Brugère, Raymond », sur ego.1939-1945.crhq.cnrs.fr (consulté le ).
- ↑ « Biographie », sur archivesdiplomatiques.diplomatie.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ cf. son livre Veni, Vidi, Vichy - 1944
- « Mort de M. Raymond Brugère ancien ambassadeur à Bruxelles », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
- ↑ « Notice sur la base Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Raymond Charles Henri BRUGÈRE », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Portail des relations internationales
- Portail de la politique française
- Portail de la Seconde Guerre mondiale