Raoul Clainchard

Raoul Clainchard
Biographie
Naissance
Décès
(à 24 ans)
Hamelin
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 131394)
Service historique de la défense - site de Caen (d) (AC 21 P 45707)

Raoul Clainchard, né le à Strasbourg et mort le à la prison de Hameln, est un résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale. Membre du groupe du docteur Charles Bareiss, il est arrêté par la Gestapo et meurt en déportation, peu après sa libération par les Américains.

Biographie

Raoul Clainchard est le fils de Jacques Marie Clainchard, commerçant à Strasbourg et de Marie Ulrich, son épouse. Son père est président fondateur des « Bretons en Alsace ». Le jeune homme est un fervent catholique. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est évacué à Périgueux. Il revient le et travaille comme commercial dans l'entreprise de son père[1],[2],[3]

À partir de l'hiver 1940-1941, il participe à l'aide aux prisonniers de guerre évadés. En 1941, il installe une imprimerie artisanale et produit des tracts et papillons aux couleurs française qu'il colle la nuit sur les vitrines des commerces et les murs de Strasbourg et peint également des slogans anti-nazis dans la ville[1],[3].

Dans la nuit du 13 au , il décore le monument aux morts de la place de la République à Strasbourg[1].

En , il rejoint l'état-major du réseau de résistance dirigé par le docteur Charles Bareiss. Son père Jacques Marie appartient également à cette organisation[1],[3].

Le , la Gestapo arrête Raoul Clainchard lors d'une opération visant les membres du réseau Bareiss. Le Reichskriegsgericht (« tribunal de guerre du Reich ») le condamne à mort le pour intelligence avec l'ennemi, avec 12 de ses compagnons. Adolf Hitler suspend provisoirement l'exécution de la sentence le [1],[3] .

Il est transféré de la prison de Strasbourg vers celle de Bruchsal, puis à Siegburg. En , il est déporté à la prison de Hameln[1].

L'armée américaine le libère le , mais il décède le des suites de la malnutrition et des mauvais traitements subis en détention. Son corps est rapatrié au cimetière du Polygone à Strasbourg le [1],[2].

Reconnaissance

Ses parents honorent sa mémoire en créant la Fondation Raoul Clainchard dont l'objectif est de venir en aide aux personnes handicapées. Depuis 1978, cette fondation finance les associations régionales œuvrant auprès d'enfants et d'adultes handicapés[1],[3].

Un centre pour enfants polyhandicapés à Strasbourg-Neuhof et une rue portent son nom[1],[3].

Distinctions

Il est reconnu « « déporté résistant » » et « mort pour la France »[4].

Notes et références

  1. Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens, La Résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, Département AERI, coll. « Histoire en mémoire 1939-1945 », (ISBN 978-2-915742-32-9)
  2. Gerhards 2014.
  3. Richez, Strauss et Bigot 2025, p. 176.
  4. Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale, « Clainchard Raoul Albert Joseph », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. Base des médaillés de la résistance, « Clainchard Raul Albert Joseph », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

  • Léon Strauss, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Raoul Clainchard », dans Eric Le Normand, La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9).  DVD pédagogique..
  • Auguste Gerhards, « Clainchard Raoul », dans Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés: Résistants et héros inconnus 1939-1945, Le Cherche midi, (ISBN 9782749120676, lire en ligne). .
  • Jean-Claude Richez (dir.), Léon Strauss (dir.) et Hélène Bigot (dir.), Résistantes et résistants strasbourgeois, Strasbourg, Editions de Bonne Heure, , 226 p. (ISBN 978-2-493781-33-8, ISSN 2970-0108), p. 96,166,176. .
  • L'Alsace, Mardi 27 janvier 2004, quotidien, MAYE Stéphane, « 33 ans pour la fondation Clainchard ».
  • Georges Foessel, « Clainchard Raoul », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, t. 6, , p. 513.
  • Georges Foessel, « Clainchard Jacques », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, t. 6, , p. 513

Articles connexes

Liens externes

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