Raidi

Raidi
Fonctions
Vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale
-
Député
10e Assemblée nationale populaire (en)
9e Assemblée nationale populaire (en)
8e Assemblée nationale populaire (en)
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Pékin
Nom dans la langue maternelle
རག་སྡི་
Nationalité
chinoise ( - )
Formation
École centrale du Parti communiste chinois
People's Public Security University of China (en)
Activité
Autres informations
Parti politique
Distinction
Contributeur exceptionnel à l'unité nationale (d) ()

Raidi, aussi appelé Ragdi (en tibétain : རག་སྡི་, Ragdi ; en chinois simplifié : 热地 ; pinyin : Rèdì), né en dans le xian de Biru et mort le à Pékin, est un homme politique tibétain, membre du Parti communiste chinois et qui est président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la région autonome du Tibet.

Biographie

Raidi est issu d'une famille de nomades du comté de Biru de Nagchu. Selon Le Quotidien du peuple, enfant, il servit de domestique à des chefs tribaux et à un Bouddha vivant[Lequel ?][1]. Il a été un moine bouddhiste[2].

Il fait partie, en 1959, du premier groupe de Tibétains à aller à Pékin suivre quatre années d'étude[3][source insuffisante]. Il a l'occasion, avec ses camarades, d'y rencontrer le président Mao Zedong[Quand ?][4].

Il est diplômé de l'école centrale du parti communiste chinois, et adhère au Parti communiste chinois en [5].

Il avance dans sa carrière au sein du pouvoir au cours de la révolution culturelle et devient membre du comité révolutionnaire de Nakchu[6]. Contrairement à beaucoup d'autres qui ont fait carrière durant la révolution culturelle, Ragdi ne subit pas de purge dans les années 1980, mais est au contraire nommé à plusieurs postes importants[7].

Il est décrit comme un « radical » et s'oppose à la réintroduction du tibétain lors des réformes de Hu Yaobang, lui-même ayant une connaissance limitée du tibétain écrit[8]. Il est considéré par les Tibétains comme un symbole de collaboration avec le pouvoir chinois[9].

Il est président du Comité permanent du Congrès du peuple de la région autonome du Tibet entre 1993 et 2003.

Il est élu vice-président du Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire en 2003[5].

Le , le gouvernement de la république populaire de Chine désigne comme successeur du 10e panchen-lama Gyancain Norbu, un enfant ayant, selon Gilles van Grasdorff, un lien de parenté avec Raidi (à l'époque président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la région autonome du Tibet)[10].

Ragdi meurt le à Pékin, à l'âge de 86 ans. La nouvelle est annoncée par l'agence de presse nationale Xinhua[11].


Notes et références

  1. (en) Tibet won't forget gift of freedom, The People's Daily, 22 décembre 2003 : « Redi, vice-chairman of the Standing Committee of the 10th National People's Congress, was a servant to tribal chiefs and living Buddha when he was a little child. »
  2. Associated Press, « Dalai Lama hindered Tibet, ethnic leaders say », The Deseret News,‎ (lire en ligne)
  3. Quelle solution politique pour le Tibet?, rapport présenté par M. Louis de Broissia, sénateur, série Relations interparlementaires France-Tibet, 2006 - Entretien avec M. Raidi, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée nationle populaire, p. 74 : « Après la « libération pacifique » du Tibet, j'ai pu partir étudier à Pékin. À partir de 1959 et de la « réforme démocratique », les serfs ont été émancipés. Ils ont pu aller étudier dans d'autres provinces chinoises. Ce qui était inimaginable sous l'Ancien régime. »
  4. (en) Former serf writes: Dalai Lama "chief representation" of Tibetan serfdom, sur le site Tibet.news.cn, 25 mars 2009.
  5. « Tibetan collaborator among top Chinese national honor recipients » [archive du ], sur Tibetan Review, (consulté le )
  6. Tsering Shakya, op. cit., p. 349.
  7. Tsering Shakya, op. cit., p. 395.
  8. (en) Tsering Shakya, The dragon in the land of snows : a history of modern Tibet since 1947, New York, Columbia University press, 1999, (ISBN 0231118147), p. 407.
  9. (en-US) International Campaign for Tibet, « Position without Power – Tibetan Representation in the Chinese Administrative System », sur International Campaign for Tibet, (consulté le )
  10. Gilles van Grasdorff, Panchen Lama, Otage de Pékin, Ramsay, 1999, (ISBN 2-84114-283-3), p. 23 : « L'enfant serait parent d'un certain Raidi, membre du comité régional du Parti depuis 1977. »
  11. (zh) « 热地同志逝世-新华网 », sur www.news.cn,‎ (consulté le ).

Liens externes

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