Résistance helvétique
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Résistance helvétique (RH) est un groupuscule identitaire suisse d'extrême droite fondé en 2014 et actif en Suisse romande[1].
Historique
Le groupe est fondé en 2014, entre autres, par d'anciens partisans du parti d'extrême droite Parti des Suisses nationalistes (en allemand : Partei National Orientierter Schweizer, PNOS). Parmi les membres fondateurs figurent l'officier de milice Jimmy Dellea, ancien membre du PNOS, et David Rouiller, ancien combattant des Forces de défense du peuple (branche armée du Parti des travailleurs du Kurdistan ou PKK)[2],[3].
David Rouiller fonde la section vaudoise du mouvement au début 2017[4],[5] et en est le porte-parole jusqu'en 2019[6],[7],[8]. Il aurait depuis lors quitté le groupe[9].
Le mouvement compterait une quarantaine de membres actifs en 2020[10] et loue un local à Aigle à partir de , jusqu'à qu'ils en partent en à cause des restrictions de rassemblement liées à la Covid-19, mais également parce que la commune avait réagi à la suite de la tenue de propos antisémites lors d'une conférence organisée par RH où était notamment invité Henry de Lesquen, ancien haut fonctionnaire condamné en France pour provocation à la haine et contestation de crimes contre l'humanité[11],[12],[13].
Programme
La RH veut interdire l'ensemble des partis politiques, expulser tous les migrants, abolir le droit d'asile, ériger des barrières commerciales (comme empêcher l'importation de produits halal et kasher), ainsi que rendre illégaux l'avortement et l'euthanasie. Elle se manifeste publiquement par des « patrouilles de protection », portant des brassards rouges avec la croix suisse[8],[14], ainsi que par des manifestations en faveur du gouvernement du président syrien Bachar el-Assad et contre les musulmans[2].
Elle milite également contre le féminisme, les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, ainsi que l'Union européenne, le communisme et l'Open Society Foundations ; est pour l'« abolition de la double nationalité »[15], soutient la controverse sur la vaccination[16],[17] et propage des thèses antisémites[18], mais utilise le « dog whistling », terme anglais désignant l'utilisation de messages d'apparence anodine destinés à échapper aux poursuites pénales[19].
Relations avec d'autres groupes d'extrême droite
RH tisse des liens avec de nombreux autres mouvements identitaires européens, tels que le parti néofasciste italien CasaPound[15], le mouvement néofasciste français Bastion social et le parti néofasciste belge Mouvement Nation[7].
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Résistance Helvétique » (voir la liste des auteurs).
- ↑ Laure Lugon Zugravu, « David Rouiller, des rangs du PKK au combat identitaire », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
- (de) Kurt Pelda (de), « Hauptsache, Hass » [« L'essentiel, la haine »], Tages-Anzeiger, (ISSN 1422-9994, lire en ligne)
- ↑ Wirya Rehmany, Dictionnaire politique et historique des Kurdes, L'Harmattan, , 532 p. (ISBN 2343032823 et 9782343032825, présentation en ligne), p. 246–248.
- ↑ Antoine Harari, « Plongée dans la fachosphère romande », L'Illustré, 7 avril 2019b (ISSN 1420-5165, lire en ligne)
- ↑ David Genillard, « Surveillée, la « droite radicale » se réunit à Aigle », 24 heures, (ISSN 1661-2256, lire en ligne)
- ↑ Chrystel Domenjoz (présentatrice) et Sandra Zimmerli (reporter), « Ici la Suisse - Rencontre avec le mouvement nationaliste « Résistance helvétique » » [audio], sur rts.ch,
- Roland Rossier, « Des ultranationalistes se sont réunis à Genève », Tribune de Genève, (ISSN 1010-2248, lire en ligne)
- Forum RTS 2018.
- ↑ Antoine Harari, « Fascisme helvète - La haine sans complexe », L'Illustré, 3 avril 2019a, p. 24–29 (ISSN 1420-5165)
- ↑ (it) Alessandro Chiara et Michele Realini, « Résistance Helvétique, i sovranisti svizzeri » [« Résistance helvétique, les souverainistes suisses »], sur rsi.ch,
- ↑ David Genillard, « L'extrême droite déménage – « Menacé », le groupuscule Résistance Helvétique quitte Aigle », 24 heures, (ISSN 1661-2256, lire en ligne)
- ↑ Valérie Favre, « Résistance helvétique ne se retrouvera plus à Aigle », sur radiochablais.ch,
- ↑ D. G., « Salle comble pour l'extrémiste Henry de Lesquen », 24 heures, (ISSN 1661-2256, lire en ligne)
- ↑ Lucie Fehlbaum, « Des patrouilles nationalistes qui effraient à Genève », Le Matin, (ISSN 1018-3736, lire en ligne)
- Benjamin Keller, « Les soutiens gênants de « Monnaie pleine » », 24 heures, (ISSN 1661-2256, lire en ligne)
- ↑ Philippe Maspoli, « François de Siebenthal est décédé », 24 heures, (ISSN 1661-2256, lire en ligne)
- ↑ Daniella Gorbunova, « François de Siebenthal, coqueluche des anti-vax romands, est mort », Blick, (ISSN 1013-0667, lire en ligne)
- ↑ CICAD, Antisémitisme en Suisse romande, , 66 p. (lire en ligne [PDF]), p. 10–11, 14
- ↑ Cathy Dogon, « En vidéo – « Dog Whistling » : ces symboles à peine dissimulés de l'extrême droite suisse », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne).
Annexes
Article connexe
- Junge Tat, groupuscule d'extrême droite de Suisse alémanique.
Liens externes
- Site officiel
- Marie Giovanola (présentatrice) et Tania Sazpinar (reporter), « Un rassemblement d'extrême droite crée des remous à Genève » [audio], sur rts.ch,
- Forum RTS (débat entre David Rouiller et Benoît Gaillard), « Faut-il laisser des citoyens patrouiller dans la rue pour faire respecter l'ordre ? » [audio], sur rts.ch,
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