Réserve naturelle de Bossématié
| Pays | |
|---|---|
| Ville proche | 
Abengourou  | 
| Superficie | 
~22 000 ha  | 
| Catégorie UICN | 
IV (aire de gestion des habitats ou des espèces)  | 
|---|---|
| WDPA | |
| Création | 
La réserve naturelle de Bossématié est une réserve naturelle créée sur la forêt de Bossématié, en Côte d'Ivoire.
Histoire
La réserve a été créée sur la forêt de Bossématié en 2022[1]. La forêt a bénéficié auparavant d'une politique active de protection et de reforestation[2]. Cela n'empêche pas des cultures illégales du cacao d'y perdurer[3],[4]. L'objectif du gouvernement ivoirien, selon ses propres dires, est de faire de ce lieu un « pôle attractif et résilient aux effets du changement climatique » grâce à la présence de l'une des dernières populations d'éléphants de forêts dans le sud-est du pays[5].
Faune et flore
D'après des relevés effectués en 2016, la forêt de Bossématié abrite une population estimée à environ une trentaine d'individus d'éléphants de forêt d'Afrique[6]. Une valeur relativement similaire a été plus récemment observée en utilisant une approche différente[4]. Néanmoins, il est fort probable que que ces éléphants transitent entre les quelques patchs forestiers ivoiriens voisins (forêts classées de Diamarakro, Béki, Songan) et ghanéens (complexe d'aires protégées de Bia)[4],[7].
En 2021, le chercheur Soulemane Ouattara et son équipe préconisent la création d'un corridor biologique entre la réserve naturelle de Bossématié et la forêt classée de Diamarakro afin de limiter la consanguinité des éléphants de Bossémiaté[6]. Aujourd'hui, une préoccupation peut-être encore plus importante pour le devenir de ces éléphants (ainsi que le reste de la biodiversité de la réserve, qui compte encore quelques rares chimpanzés de l'Ouest en 2025[4]), réside dans la création d'un cadre de conciliation des intérêts des différents acteurs humains locaux vis-à-vis de la réserve. Ce qui devra probablement passer par de la sensibilisation environnementale et l'implication des populations locales dans la gestion de ladite réserve, mais, et probablement plus important encore, par la résolution des conflits fonciers et identitaires localement nombreux, et en partie hérités des guerres civiles des années 2000-2010[4].
Notes et références
- ↑ « Réserve naturelle de Bossématié » (consulté le ).
 - ↑ Johan OSZWALD et Jean-Marie KOUACOU ATTA, Représenter l'espace pour structurer le temps : approche des dynamiques de changements forestiers dans le sud-est de la Côte d'Ivoire par télédétection, (lire en ligne [PDF]).
 - ↑ Christelle Gérand, « Le Cacao a dévoré la forêt Ivoirienne », Mediapart, Rainforest Journalism Fund, (lire en ligne [html], consulté le ).
 - Tom Jamonneau, « Relations entre humains, chimpanzés et éléphants en périphérie, et dans la Réserve Naturelle de la Bossématié, Sud-Est de la Côte d'Ivoire », Rapport de Master, (lire en ligne)
 - ↑ « Côte d’Ivoire-AIP / L’OIPR dévoile sa vision de transformer la réserve de Bossématié en un pôle attractif et résilient aux effets du changement climatique » [html], Fédération atlantique des agences de presse africaines, (consulté le ).
 - Soulemane Ouattara, Benoît Kasse Kouadio, Cyrille-Joseph Atta Assemien et Alphonse Yao Kouassi, « Density and distribution of elephants in the Bossematié classified forest (South-East, Côte d'Ivoire) », International Journal of Innovation and Applied Studies, vol. 34, no 3, , p. 573–582 (ISSN 2028-9324, lire en ligne [PDF], consulté le ).
 - ↑ (en) Marc P. E. Parren, Bertken M. de Leede et Frans Bongers, « A proposal for a transnational forest network area for elephants in Côte d'Ivoire and Ghana », Oryx, vol. 36, no 3, , p. 249–256 (ISSN 1365-3008 et 0030-6053, DOI 10.1017/S0030605302000467, lire en ligne, consulté le )
 
Liens externes
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