Régis Passerieux

Régis Passerieux
Fonctions
Sous-préfet d'Istres
jusqu'au
Conseiller général de l'Hérault
-
Maire d'Agde
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Distinction

Régis Passerieux, né le à Béziers, est un haut fonctionnaire, avocat, essayiste et homme politique français. Ancien maire d’Agde (Hérault), dirigeant du Parti socialiste dans les années 1990, il était jusqu'en mars 2025 Commissaire à la transition industrielle, écologique et énergétique de la zone Fos-Berre[1]. Fondateur du mouvement civique Refondation [2], il défend alors une vision personnaliste de la politique fondée sur le lien social, la subsidiarité et l'écologie humaine. Inspiré de la doctrine sociale européenne, il promeut une démocratie enracinée, décentralisée et attentive aux fragilités.

Formation

Régis Passerieux est diplômé en droit des universités de Montpellier et Paris I. Il est également ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris (1983) et de l'École nationale d'administration (promotion Michel de Montaigne, 1988).

Maire d’Agde et conseiller général

En 1989, à 29 ans, il est élu maire d’Agde, qu’il administre jusqu’en 2001. Il devient également conseiller général de l’Hérault de 1994 à 2008.

Fonctions nationales

De 1994 à 2003, il est membre du bureau national du Parti socialiste, où il est notamment secrétaire national aux services publics, puis aux relations internationales, succédant à Henri Nallet et précédant Pierre Moscovici. Il participe à plusieurs missions diplomatiques (Israël/Palestine, Côte d’Ivoire, Iran, Irak). Il avait précédemment exercé les fonctions de délégué national aux questions de police auprès de Laurent Fabius premier secrétaire, et de secrétaire national au secteur public auprès de François Hollande, succédant à ce poste à Ségolène Royal, appelée au gouvernement Jospin. En septembre 2002, il plaide le premier au sein des instances du Parti socialiste, pour l'usage par la France de son droit de véto au Conseil de sécurité de l'ONU face aux velléités d'intervention américaine en Irak en indiquant en tant que secrétaire national à l’international que le PS serait « attentif à la position de la France au Conseil de sécurité », rappelant qu’elle disposait du droit de veto [3]. En 2023, proposant au Parti socialiste de remettre "les compteurs à zéro" devant les risques de guerre civile et de violences en Côte d'Ivoire, il conduit, avec autour de lui Henri Emmanuelli, l'ancien ministre de la coopération Charles Josselin et le délégué à l'Afrique auprès de lui, Guy Labertit, une délégation qui rencontre à Abidjan non seulement le président Laurent Gbagbo[4], mais aussi tous ses opposants, le conduisant à revenir à la table des négociations[5].

Critique depuis déjà une décennie sur son évolution, il quitte en 2017 le Parti socialiste auquel il avait adhéré en 1978 à 17 ans[6].

Carrière administrative et politique

Il commence sa carrière en 1988 à la Direction générale des collectivités locales (DGCL), en tant qu'administrateur civil affecté à la sous-direction des finances locales, au bureau des concours financiers de l'Etat, puis à la Technopole de l'Arbois, dont il participe à la fondation, en tant que sous-directeur en charge du développement. Il a été également conseiller technique au cabinet du ministre des Outre-mer (2000–2002) pour les affaires internationales et chargé de mission à la Commission nationale pour la décentralisation présidée par Pierre Mauroy.

Carrière dans le secteur privé

À partir de 2002, il devient avocat en droit public économique, notamment chez Lysias partners, associé à Yves Baudelot, Jean-Pierre Mignard et Francis Teitgen, avant de créer son propre cabinet Passerieux Thin Avocats en 2005. De 2009 à 2017, il a exercé son activité en Chine, à Pékin puis Wuhan, avant d'accompagner plusieurs sociétés françaises dans leur développement en Chine et notamment être représentant Chine de Keolis (filiale de la SNCF) et administrateur de la joint-venture créée entre Keolis et métro de Shanghai. Il dirige dans cadre des sociétés de conseil (Passerieux Partners Business and trade China, Euro Genese Development) au service de groupes de réseaux européens[7], en particuliers d'infrastructures.

Retour à l'État

En 2017, il réintègre le ministère de l’Intérieur en tant que conseiller général pour la stratégie au CHEMI (centre des hautes études du ministère de l'intérieur), puis devient en 2020 directeur de l’innovation à l’IHEMI (Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur). Il crée, pour les hauts dirigeants du ministère le Cycle supérieur d'intelligence artificielle. En mai 2021, il est nommé sous-préfet d’Istres [8], puis en 2024 commissaire à la transition industrielle, écologique et énergétique de la zone de Fos-Berre. Il impulse depuis 2022, aux côtés des élus et des industriels, un développement industriel majeur, et crée le Laboratoire territorial industriel Fos-Berre[9], considéré comme une innovation nationale en terme d'association des parties-prenantes à la co-construction de l'avenir de leur territoire[10]. Il reçoit en 2024 pour cette action le trophée de l'innovation pour l'administration territoriale du ministère de l'Intérieur des mains du secrétaire général du ministère, Didier Martin [11]. Il quitte néanmoins prématurément son poste en février 2025[12].

Engagement intellectuel

Régis Passerieux est l’auteur de nombreux articles, publiés notamment dans La Revue politique et parlementaire, dont il est membre du comité de rédaction, où il aborde la souveraineté, l’État stratège, la refondation politique, et la figure de Charles de Gaulle comme inspirateur d’une vision incarnée de la France, et de deux essais.

Principales publications

  • Bouges ta gauche, Éditions du Rocher (2021) , pamphlet appelant au renouveau de la gauche, critique de l’hédonisme post-68.
  • Une France à réinventer, Éditions de Paris (2017), plaidoyer pour une société fondée sur le bien commun et la transmission .
  • Refondation : un projet en débat (2018)
  • « Une renaissance politique européenne » (avec S. Rozès) [13], Revue politique et parlementaire (2020)
  • « Pas de solution à la crise sans refondation de l’État » [13], Revue politique et parlementaire (2020)
  • « Charles de Gaulle, la nation et la souveraineté » [13], Revue politique et parlementaire (2019)

Refondation : un projet politique

En 2017, Régis Passerieux cofonde Refondation, une structure politique issue du courant chrétien de gauche. Préalablement, Les Poissons roses, mouvement de la gauche chrétienne[14], avait tenté de porter une candidature à la primaire socialiste de 2017[15] en lui demandant de l'incarner [16].

Refondation se veut une alternative politique au libéralisme économique et au repli populiste. Le mouvement promeut une « vie bonne », la reconstruction du lien social, l’écologie humaine, et une économie de réciprocité. Il défend une subsidiarité ascendante, une justice enracinée, et une relecture personnaliste de la société.

La doctrine de Refondation s’inspire d’une éthique sociale issue du personnalisme chrétien et de la pensée sociale européenne. Le mouvement a organisé en 2017 les « Journées de la Refondation » [2], avec des témoins et acteurs de terrain, avant de lancer un processus programmatique articulé autour de sept conventions thématiques (écologie, santé, travail, lien social, Europe, etc.). Régis Passerieux quitte la fonction de secrétaire général et le mouvement Refondation en 2021 en rejoignant le corp préfectoral.

Distinctions

Références

  1. « Nomination de Régis Passerieux », sur Les services de l'État dans les Bouches-du-Rhône (consulté le )
  2. Atlantico, « Refondation, cet autre mouvement politique venu de la gauche qui entend lui auss », sur Atlantico, (consulté le )
  3. « Le débat sur la guerre contre l'Irak mobilise les partis », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Le soutien au "camarade" Gbagbo suscite une polémique au sein du PS français », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Christophe Ayad et Paul Quinio, « Gbagbo divise les socialistes français », sur Libération (consulté le )
  6. « Le coup de gueule d'un ancien socialiste : «À gauche, le réveil va être difficile» », sur Le Figaro, (consulté le )
  7. « LE PORTRAIT DU DIMANCHE . Régis Passerieux, politiquement correct ? », sur www.republicain-lorrain.fr, (consulté le )
  8. « Décret du 6 mai 2021 portant nomination du sous-préfet d'Istres (classe fonctionnelle II) - M. PASSERIEUX (Régis) - Légifrance » [archive du ], sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  9. « Qui sommes-nous ? », sur Inlab (consulté le )
  10. « Régis Passerieux : « en 2024, le laboratoire territorial a été fédérateur » », sur www.laprovence.com, (consulté le )
  11. « Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur - TROPHÉES DE L'INNOVATION 2024 DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR Le 22 novembre 2024, Didier Martin, préfet, secrétaire général du Ministère de l'Intérieur, a ouvert la cérémonie de remise des 4èmes Trophées de l’innovation du ministère. Dans la catégorie « Action territoriale » 2024, c’est le projet développé par le Laboratoire territorial - Industrie Fos-Berre porté par la sous-préfecture d'Istres dans les Bouches-du-Rhône qui a remporté le trophée. Didier Martin a remis le trophée à Régis Passerieux, commissaire à la transition industrielle, écologique et énergétique de la zone Fos Berre et ancien sous-préfet d’Istres. #innovations #décarbonation #TransitionEnergétique #industrie #territoire #IndustrieVerte | Facebook », sur www.facebook.com (consulté le )
  12. « Le départ prématuré du commissaire Régis Passerieux », (consulté le )
  13. Régis Passerieux, « Régis Passerieux – Revue Politique et Parlementaire » (consulté le )
  14. redacchef, « Régis Passerieux, le candidat catho de la gauche », sur Valeurs actuelles, (consulté le )
  15. « Régis Passerieux veut représenter les Poissons roses dans la primaire à gauche », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. « AGDE - L'ancien Maire d'Agde Régis PASSERIEUX candidat à la primaire présidentielle de la gauche - Hérault Tribune », sur www.herault-tribune.com (consulté le )

Voir aussi

  • Portail de la politique française
  • Portail du socialisme