Quicksilva

Quicksilva

Création 1980
Disparition 1990
Fondateurs Nick Lambert
Personnages clés Paul Cooper, John Hollis, Steinar Lund
Forme juridique Limited company
Siège social Royaume-Uni, Southampton puis Londres
Direction Rod Cousens (1980-1985), Stephen Hall (1985-1990)
Activité Développement, édition et distribution de logiciels et matériels informatiques
Produits Jeux vidéo : Time-Gate, Bugaboo, Ant Attack, Zombie Zombie, Glider Rider
Société mère Argus Press (1984-1987), Grandslam Entertainments (1987-1990)

Quicksilva est un éditeur et distributeur de jeux vidéos britannique actif dans les années 1980. Il a publié de nombreux clones et conversions officielles de jeux d'arcade, de nombreux jeux sous licence ainsi que quelques titres originaux.

Quicksilva a essentiellement publié des jeux pour le ZX81, le Commodore 64 et le ZX Spectrum. La société a également publié des conversions et quelques jeux originaux pour les ordinateurs personnels VIC-20, Dragon 32/64, Oric-1/Atmos, BBC Micro et Acorn Electron.

Histoire

Quicksilva est fondée en 1979 par Nick Lambert[1],[2]. Le nom Quicksilva s'inspire d'un solo de guitare d'un titre de l'album Happy Trails des Quicksilver Messenger Service sorti en 1969[2].

A ses début, Quicksilva produit des périphériques. Le premier d'entre eux est une extension de mémoire de 3 kilo octets pour ZX80 que Nick Lambert, un électronicien, décide de fabriquer lui-même, l'équivalent proposé par Sinclair étant alors hors de portée de son porte-monnaie. Il décide de commercialiser ce produit environ 30 % moins cher que l'extension officielle. Il en commercialisera en tout près de 400 exemplaires. Par la suite il produit des cartes pour ZX81, notamment une carte son, une carte génératrice de caractères puis une carte haute résolution qui viennent améliorer les productions logicielles maison[1],[2].

Le premier logiciel développé et édité par Quicksilva, en 1981, est QS Defenda (à l'origine QS Defender), qui se veut un clone du jeu d'arcade Defender pour les ordinateurs personnels ZX80 et ZX81. Nick Lambert choisit ce titre car c'est son jeu d'arcade favori. Il met trois mois à le programmer[1].

Nick Lambert est alors rejoint par John Hollis qui l'aide et l'encourage dans le développement de nouveaux logiciels pour ZX81[2].

En 1982, Quicksilva compte déjà 4 salariés et fait partie des leaders du marché des programmes pour ordinateurs Sinclair sur le marché britannique[1],[3].

L'éditeur doit en particulier ce succès à la qualité de ses jaquettes colorées qui, à l'époque, constituent un critère de choix déterminant pour les consommateurs[3]. Pour réaliser ces jaquettes, Nick Lambert fait d'abord appel à un ami et artiste norvégien, Steinar Lund, qui crée à l'aérographe d'abord les images des jaquettes de QS Defenda et QS Asteroids, puis le logo de Quicksilva, et d'autres illustrations notamment pour les jeux Xadom et Smugglers Cove[2],[4]. D'autres illustrateurs suivront, notamment Rich Shenfield et David Rowe[2],[5],[6].

Parmi les succès logiciels de 1982 de Quicksilva, on peut citer Time-Gate (en), un clone de Star Raiders, qui atteint le sommet des classements ZX Spectrum en décembre 1982[7].

En 1983, d'autres succès suivent, parmi lesquels Gridrunner (en) (1983) de Jeff Minter, Bugaboo (en) (1983, alias La Pulga) et Fred (1983, intitulé « Roland on the Ropes » sur Amstrad CPC ), deux titres sous licence de la société de logiciels espagnole Indescomp SA (es). En 1983, Ant Attack (en) de Sandy White pour le ZX Spectrum propose des graphismes 3D révolutionnaires pour l'époque pour lesquels une demande de brevet est déposée[8],[9].

Début 1984, Quicksilva publie une première adaptation d'un livre de Raymond Briggs de 1978, The Snowman[10],[11]. La société réfléchit alors à d'autres adaptation de livres de l'auteur[10]. Le directeur du développement de Quicksilva, Paul Cooper, exclut toutefois une adaptation de When The Wind Blows, de Briggs, déclarant que « la guerre nucléaire peut contrarier beaucoup de gens »[10].

En mai 1984, la société est rachetée par Argus Press Software (en), la division "logiciels" d'Argus Press, elle-même division "édition" du conglomérat britannique British Electric Traction (en)[12],[13]. Dans l'opération, Nick Lambert et John Hollis, les fondateurs, deviennent millionnaires[14]. En 1985, Argus déplace l'entreprise de Southampton à Londres, et Paul Cooper et le directeur général, Rod Cousens, quittent la société pour créer Electric Dreams Software (en)[15],[16].

La société continue à publier des produits sous licence, notamment la première conversion officielle pour ordinateur personnel de Battlezone d'Atari, Eric Bristow (en)'s Pro Darts, deux jeux différents basés sur le comics Strontium Dog publié dans la revue de bande dessinée AD 2000, et Fantastic Voyage, une adaptation officielle du film Le Voyage fantastique de 1966[17],[18].

Fin 1984, la société développe The Thompson Twins Adventure (en) (une adaptation du single Doctor! Doctor! (en) des Thompson Twins) publié par le magazine Computer and Video Games sur un flexi-disc, et publie Zombie Zombie (en), la suite d'Ant Attack de Sandy White[19],[20].

En décembre 1987, Stephen Hall, le directeur général d'Argus Press Software qui possède alors Quicksilva, ainsi que la marque et les droits des logiciels Bug-Byte, rachète sa propre société à Argus Press, dans le cadre d'un management buy-out et la renomme Grandslam Entertainments (en)[14].

Les années suivantes voient la publication sous la marque Quicksilva d'autres jeux sous licence, notamment des jeux mettant en vedette Rupert Bear (Rupert and the Toymaker's Party), les Pierrafeu (Yabba Dabba Doo!) et Max Headroom[21],[22].

Quicksilva continue aussi à produire des titres originaux populaires tels que Glider Rider, et des ports d'arcade tels que Elevator Action de Taito en 1987.

Le dernier[réf. nécessaire] jeu crédité Quicksilva est Pac-Land de Namco publié en 1989[23],[24]. Grandslam Entertainments continuera à éditer des logiciels jusqu'en 1995[25].

Jeux

Jeux édités

Jeux distribués

Liens externes

  • (en) steinarlund.com : site officiel du créateur du logo et illustrateur des premières jaquettes de jeux Quicksilva

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Quicksilva » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. (en) Tim Hartnell, « Quicksiiva. Tim Hartnell interviews Nick Lambert, who started out building electronic classical organs for a living, and now runs his own company stretching ZX81 hardware beyond Sinclair’s specifications », ZX Computing, vol. 1, no 1,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Richard Burton, « Collecting Games from Quicksilva », Retro Gamer,‎ (lire en ligne)
  3. (en) John Gilbert, « Software Scene. Games are still dominating », Sinclair User,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  4. (en) « Steinar Lund. Only Kidding », sur cpcrulez, (consulté le )
  5. (en) « On The Cover. This month’s featured artist is RICH SHENFIELD, who was with Quicksilva in the early days. », Crash, no 19,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « David Rowe (b. 1950) », sur Original Video Game Art (consulté le )
  7. (en) « Top 10 », Popular Computing Weekly, Sunshine Publications, vol. 1, no 36,‎ , p. 31 (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « 3D Ant Attack », CRASH, no 1,‎ (lire en ligne)
  9. (en) Dan Whitehead, « Code Britannia: Sandy White », Eurogamer,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « Quicksilva goes soft with the Snowman », Your Computer, IPC, no 3,‎ , p. 49 (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Now book is a game », Home Computing Weekly, Argus, no 49,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Quicksilva Introduction », Computer Gamer, no 1,‎ , p. 85 (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Your Spectrum 06 - Frontlines »
  14. (en) « Quicksilva Ltd. », sur Moby Games (consulté le )
  15. (en) Simon Goodwin, « Planning our Future », CRASH, no 20,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en) « Births, marriages and deaths », Sinclair User, EMAP, no 39,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Norman's on the warpath », Popular Computing Weekly, Sunshine Publications, no 38,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Fantastic Voyage », Crash, Newsfield, no 16,‎ , p. 132 (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) « Meet The Pop Twins! », Computer and Video Games, EMAP,‎ , p. 11 (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Deserted City », Popular Computing Weekly, Sunshine Publications, no 40,‎ , p. 68 (lire en ligne, consulté le )
  21. (en) « Taskset »
  22. (en) « Max Headroom », Popular Computing Weekly, Sunshine Publications, no 15,‎ , p. 24 (lire en ligne, consulté le )
  23. (en) « Elevator Action », Computer and Video Games, EMAP, no 65,‎ , p. 38 (lire en ligne, consulté le )
  24. (en) « Ultimate Guide: Pac-Land », Retro Gamer, Imagine, no 127,‎ , p. 72
  25. (en) « Grandslam Interactive Ltd. », sur Moby Games (consulté le )
  26. (en) « Software Scene : Each month Sinclair User aims to introduce new products. What's new in the marketplace », Sinclair User, no 1,‎ (lire en ligne)
  27. Benoit Morla, « 5 cassettes de jeu », Ordi 5, no 1,‎ , p. 17
  28. (en) John Gilbert, « Arcade Games : Sinclair brings the thrill of the arcade into your home », Sinclair User, no 11,‎ , p. 62-63 (lire en ligne)
  29. « Tiltoscope : 300 cartouches cassettes disquettes », Tilt, no 8,‎ , p. 96-113
  30. « Coup d'oeil », Tilt, no 13,‎ , p. 44-45
  31. « Tiltoscope : 500 logiciels de jeux », Tilt, no 17,‎ , p. 53-103
  32. (en) « ZX-81 Software Scene », Sinclair User, no 16,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  33. (en) « ZX-81 Software Scene », Sinclair User, no 15,‎ , p. 27-28 (lire en ligne)
  34. « Trader », Tilt, no 5,‎ , p. 22
  35. « 20 cassettes couronnées par Tilt », Tilt, no 8,‎ , p. 67-78
  36. (en) « Software scene : Pac-man hits the Sinclair scene », Sinclair User, no 6,‎ , p. 45-46 (lire en ligne, consulté le )
  37. (en) Quentin Heath, « Mind Games : Trading in Galaxies », Sinclair User, no 13,‎ , p. 93 (lire en ligne)
  38. « Tubes. Cartouches, cassettes, disquettes : La sélection du mois. », Tilt, no 12,‎ , p. 26-38
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