Pukao

Pukao est le nom en langue rapanui des coiffes ornementales sculptées à partir d’une roche volcanique rouge (tuf), extraite d’une unique carrière de l’île, sur les flancs du mont Puna Pau, et placés sur les têtes des moaï (tikis géants) de l’Île de Pâques.

Description

Lorsque l’explorateur britannique James Cook aborde l’île en 1774, il compte 600 habitants sur l’île et mentionne les moaï[1] qu’il compare aux tiki des îles Marquises[2]. Le peintre du bord, William Hodges et les naturalistes allemands Johann Reinhold Forster et son fils Georg Forster, dessinent les premiers croquis de l’île qui, gravés et publiés dans un style typiquement romantique, feront sensation en Europe. Leurs croquis montrent qu’en 1774, certains moaï étaient debout sur leurs ahu (plateformes) alors que d’autres étaient inachevés, à terre, apparemment abandonnés ; certains gisaient couchés en rang perpendiculairement à leur ahu, la tête vers l’intérieur de l’île et les pukao ayant roulé au sol, comme renversés par un raz-de-marée[3]. Depuis la fin du XXe siècle, pour des raisons touristiques et d’archéologie expérimentale, plusieurs moaï ont été relevés, replacés sur leur ahu, leurs yeux remis dans les orbites et leurs têtes recoiffées de leurs pukao.

Notes

  1. James Cook, Livre de bord des voyages 1768-1779, édition Erdmann, Tübingen
  2. Cristina Sirigatti, L'île de Pâques: Le mystère des géants de pierre, Eyrolles, (ISBN 978-2-212-54611-8, lire en ligne).
  3. Johann Reinhold Forster, (en) Observations faites pendant le second voyage de M. Cook, dans un voyage autour du monde, sur la géographie, la physique, l'histoire naturelle, Londres 1778, traduit en français par Jean Claude Pingeron.



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